Dédollarisation : la France s’y met… l’Afrique aussi.

Le mouvement de dédollarisation en cours et ses conséquences pour nos patrimoines sont des sujets dont je vous entretiens depuis longtemps. La date historique du 24 février 2022 a des prolongements qui n’ont pas fini de nous impacter. Quand le monde politique, avec l’aide des serviles médias, essaie de diriger nos yeux vers la guerre en Ukraine, un autre jeu , bien plus important, continue d’avoir lieu. Il s’agit de la disparition du « roi dollar », de la scène mondiale.

Depuis les accords de Bretton Woods en 1944, jusqu’au 24 février 2022, le billet vert règne sans partage sur l’économie mondiale. Le saviez-vous ? Lorsque AIBUS Industrie, société européenne, vend un avion de sa production à Air France, compagnie d’aviation française, celle-ci le paie… en dollar !!! Ce n’est que très exceptionnellement qu’il est possible de déroger à cette règle. Curieux, non ?

Pourquoi je retiens cette date du 24 février 2022 ? Tout simplement du fait que le déclenchement de « l’opération militaire spéciale » russe (OMS) a débuté ce jour-là. Cette opération militaire à entrainé des représailles financières de la part des « occidentaux », autrement dit : les USA et leurs vassaux Otanesques, dont la France.

Parmi les nouvelles sanctions prises contre la Russie, une a consisté à « geler » les avoirs financiers russes déposés dans différentes banques de la planète. « Vlatipas » que des « voix », au plus haut niveau en Europe, s’élèvent, pour confisquer ces avoirs afin de les redistribuer à l’Ukraine !!! Soyons clairs, en droit, cela s’appelle du vol. Re !!!

Les autres pays du monde observent tout cela avec beaucoup d’attention. Ils ont compris que l’hégémon américain ne s’arrête devant rien pour rester en place. La peur du « gendarme américain » était telle que, jusqu’à maintenant, ils n’osaient « bouger », de peur de représailles étasuniennes.

L’annonce conjointe des Russes et des Chinois de développer une nouvelle monnaie mondiale adossée à l’or et, en attendant, de payer leurs échanges commerciaux dans leurs monnaies nationales, fait disparaitre ces peurs. Le fait qu’un contrat portant sur l’achat de GNL par la chine à TOTAL énergie… en yuan, s’est conclu fin mars dernier… donne des idées.

Actuellement, les commerçants de Djibouti et du Kenya doivent acquérir des dollars américains lorsqu’ils s’engagent dans le commerce entre les deux pays. Lors d’un récent forum de l’organisation de libre-échange en Afrique (AfCFTA) à Nairobi, le président kenyan, William SAMOEI RUTO a appelé, sous les ovations, les nations africaines à cesser d’utiliser le dollar américain pour le commerce intracontinental :

  • « Nous avons tous du mal à effectuer des paiements de biens et de services d’un pays à l’autre en raison des différences de devises. Et au milieu de tout cela, nous sommes tous soumis au dollar.
  • Je suggère que nous ayons un mécanisme où nous pouvons régler tous nos paiements, que ce soit entre nos pays ou à l’extérieur en utilisant nos devises [locales]. Et nous avons un mécanisme comme celui qui a été mis en place par l’AFREXIMBANK, afin que nous n’ayons pas à être l’otage d’une seule devise ».

Quand même « prudent », le président RUTO tient à préciser qu’il ne s’agit pas d’une opposition directe au dollar américain, mais plutôt d’une volonté de promouvoir un commerce plus libre.

Tout comme « l’ami Willi », pensez à « dédollariser » votre patrimoine, avant que le billet vert ne soit relégué à une monnaie locale. Cela pourrait bien se passer plus rapidement que vous ne le pensez.

Chers lecteurs, dédollarisés ou pas, je vous aime et vous salue.