Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

L’instrument de la semaine

Tout comme l’instrument de la semaine dernière (la viole), celui de cette semaine est aussi un cordophone de la famille des cordes, mais…. Celles-ci sont pincées par un plectre. De plus, il comporte un deux ou trois claviers. Les mélomanes ont reconnu qu’il s’agit du clavecin.

Le plectre est fixé sur un morceau de bois, le sautereau, posé à l’extrémité de chaque touche du clavier, dans le clavecin. Quand le musicien appuie sur la touche, celle-ci soulève le sautereau qui entraine lui-même le plectre, faisant résonner la corde. Les sautereaux ne sont pas collés sur les touches.

Le clavecin a la forme d’une harpe disposée horizontalement. Le clavicythérium, précurseur du clavecin, a la caisse de raisonnante disposée verticalement. Le clavecin possède deux à trois cordes par note, en simple fil métallique (en fer, en laiton, en cuivre ou en bronze). Le plectre est en cuivre, en corne ou en plume.

Le clavecin n’est pas le précurseur du piano et ne doit pas être confondu avec lui, car le piano est un instrument à cordes frappées et non pincées.

Cet instrument a probablement été mis au point dès le XIVe siècle, mais le plus ancien instrument conservé est daté de 1521. Il pourrait être originaire d’Italie, où la plus importante production s’est développée à la Renaissance. Il a connu son âge d’or aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les facteurs améliorent alors les qualités sonores de l’instrument jusqu’à un haut niveau de perfection technique et cet instrument gagne la faveur des « grands » compositeurs.

Girolamo FRESCOBALDI, Johann PACHELBEL, François COUPERIN, Jean-Philippe RAMEAU, Domenico SCARLATTI, Georg Friedrich HAENDEL et Jean-Sébastien BACH, composèrent pour cet instrument. C’est dire sa grande notoriété.

Commençons notre concert avec Steve BERGERON au clavicythérium . Il nous interprète pendant 2 minutes et 39 secondes « Les barricades mystérieuses » de François COUPERIN.

Poursuivons, avec ce même instrument. Fabio Antonio FALCONE au clavicythérium et Enrica SABATINI aux percussions, dans 2 minutes et 33 secondes de « Constantia » tiré du Codex Faenza.

Puis, de Josquin DESPREZ « Adieu mes amours » interprété en 2 minutes et 18 secondes par Vania DAL MASO.

Passons à l’horizontalité de la caisse de résonance avec le clavecin. Les 2 minutes et 57 secondes du « prélude de la suite en si mineur » de Matin MARAIS sont interprétées par Marie Van RHIJN. Voyez les deux claviers « jouer en même temps ».

Nous voici pendant 1 minute et 50 secondes en compagnie du jeune claveciniste Jean RONDEAU qui nous interprète « Les sauvages » de Jean-Philippe RAMEAU.

Pour finir en apothéose, voici en 9 minutes et 45 secondes, le concerto en La mineur BWV 1065 pour quatre clavecins, de… Jean-Sébastien BACH. La scénographie est particulièrement réussie.

Puissent ces musiques, vous emmener au royaume du bonheur et de la sérénité.

« Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d’exister »

(Oscar Wilde)

Chers lecteurs mélomanes, je vous aime et vous salue.