Introduction

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Nous restons dans les musiques traditionnelles germaniques en passant de l’Allemagne au Tirol. Cette région alpine de l’Europe centrale s’étend sur une partie de l’Autriche et de l’Italie. Son nom provient du village de Tyrol. Il est bordé au nord par la Bavière et au sud par les régions de la Lombardie et de la Vénétie.

La semaine dernière, nous avons évoqué le folklore allemand avec une démonstration du célèbre « Schuhplattler ». Nous le retrouvons pendant 3 minutes et 53 secondes, avec cette danse traditionnelle du Tyrol.

Je vous propose de nous focaliser sur un des instruments utilisés dans les orchestres traditionnels tyroliens : le tuba contrebasse. Les tubas constituent une sous-famille des cuivres. La création des tubas, vers 1837, découle de l’invention du piston qui révolutionna la facture des instruments de la famille des cuivres. Ce sont les instruments les plus graves de la famille des cuivres. Quant au tuba contrebasse, c’est le plus grave de la famille des tubas. Sa tonalité de si bémol le destine au répertoire des fanfares ou de l’orchestre symphonique dans les pays germaniques.

Écoutez l’étendue du registre de cet instrument singulier avec ces 2 minutes d’une polka endiablée. Envoutant, n’est-ce pas ? Pour souffler un peu, voici maintenant 2 minutes et 15 secondes… de valse.

Passons à un autre instrument : la guimbarde. Elle fait partie de la famille des percussions. Vieux de plus de 2000 ans, deux grands types de guimbardes se sont développés séparément : celle en bambou en Asie et Océanie et celle en métal qui aurait une origine européenne, développée ensuite en Amérique, Asie et Afrique.

La guimbarde comprend une languette flexible en métal, placée dans un cadre en fer. Tout en pressant le cadre contre la bouche, la main fait vibrer cette lame en rythme. On produit différentes notes en modifiant la forme de la bouche. Le groupe « Stubaier Freitagsmusig » nous offre 2 minutes et 21 secondes de « la marche de l’auberge ».

Comment évoquer le Tyrol sans parler (et écouter) le Yodel ? Plus connu sous le nom de Tyrolienne, c’est une technique de chant sans texte, qui consiste à passer de la voix de poitrine à la voix de tête, de façon répétée et rapide. Il s’agissait à l’origine d’une méthode utilisée par les bergers des Alpes suisses et autrichiennes pour communiquer d’une montagne à l’autre ou pour appeler les troupeaux.

Commençons avec Frantz LANG et sa brillante interprétation en 2 minutes et 31 secondes d’un chant traditionnel « Auf und auf voll lebenslust ». Je suis certain qu’il vous faudra moins de 2 minutes et 19 secondes pour tomber sous le charme du yodel de Sofia SHKIDCHENKO, une jeune ukrainienne de 12 ans, lors d’une émission de télévision « Incroyable talent enfants ».

Pour prolonger ces moments de pur bonheur, je vous propose d’admirer pendant 13 minutes et 12 secondes, différentes fanfares et costumes des provinces du Tirol, lors de ce défilé à Rattenberg, la plus petite ville d’Autriche.

« Là où est la musique, il n’y a pas de place pour le mal »

(Miguel de  Cervantès)

Chers lecteurs/auditeurs, je vous aime et vous salue.