Introduction

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Chers lecteurs/auditeurs, transportons-nous en musique, de la Normandie vers la Savoie. Cette belle région de France est située dans le nord des Alpes et regroupe les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie. Le 19 février 1416, « Amédée VIII le pacifique », obtient le titre de duc, offrant au tout nouveau Duché de Savoie une autonomie politique sans précédent.

La Savoie fut un puissant état, dont le pouvoir s’étendit de part et d’autre de la chaîne alpine, du Moyen âge jusqu’au XIXe siècle. Le traité de Vienne, signé en 1815, marque son retour dans le Royaume de Sardaigne. Par le traité de Turin du 24 mars 1860, la Savoie et Nice sont cédées à la France.

Cette annexion fut ratifiée par le plébiscite des 22 et 23 avril 1860, par lequel les Savoyards furent appelés à se prononcer en faveur ou non de l’annexion. Seuls les hommes avaient voté et sur 135 449 inscrits, on dénombra 71 bulletins nuls, 235 « Non » et 130 533 « Oui » (141 893 en incluant les résultats des militaires inscrits sur des listes particulières). Les machines à voter n’existant pas à cette époque… le résultat n’a pas suscité de contestation☺.

Les traditions et la culture savoyardes s’expriment à travers les costumes traditionnels qui ont été portés jusqu’au début du XXe siècle. Les femmes revêtaient des robes le plus souvent faites en drap de laine, ainsi qu’une chemise, un châle et un tablier. À cela s’ajoutait une coiffe qui prenait souvent la forme d’un bonnet à nouer sous le menton. Elles avaient un aspect différent selon le lieu d’habitation. Les différences se situant au niveau des broderies, de la dentelle, de la forme de la coiffe, des couleurs, mais aussi des matières utilisées.

Les hommes quant à eux arboraient des chemises en toile ou en lin, un pantalon en draps de laine ou en futaine ainsi qu’un chapeau en feutre noir. Cette tenue pouvait être agrémentée d’autres éléments comme une veste en laine tissée ou une ceinture en flanelle.

Pour ce qui est des instruments, l’accordéon diatonique et le violon sont de mise , mais un « petit nouveau » fait son apparition : l’épinette des Vosges. C’est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares, descendant du psaltérion médiéval.

Commençons notre ballade musicale en compagnie du groupe « la ronde vosgienne » qui nous propose pendant 2 minutes et18 secondes, une brillante démonstration de danse ancienne. Poursuivons avec une autre danse traditionnelle vosgienne, « la Jurondé » qui est interprétée pendant 3 minutes et 26 secondes, par le groupe « les Chettas » de Xertigny.

En Savoie, on y danse et aussi, on y chante. Voici interprété en 3 minutes et 37 secondes, par le groupe « les Tradi’sons », le célèbre chant traditionnel savoyard : « le joli nom de Ninon ». Restons dans le chant, avec  le « savoyard ». C’est une langue dérivée du franco-provençal et comporte des variantes suivant les territoires. L’auteur-compositeur Nicolas GEY nous propose, pendant 3 minutes et 49 secondes, « la Fiârda », une chanson en « Arpitan savoyard », qui signifie en français : « la toupie ».

Impossible de quitter la Savoie sans évoquer le célèbre « Cor des Alpes » et sa sonorité si particulière. Il appartient à la catégorie des instruments à vent en même temps qu’à la famille des cuivres. Oui, mais… le cor des Alpes est une trompe en bois qui a été utilisé par les habitants des régions montagneuses. Il permet d’envoyer un signalement jusqu’à des dizaines de kilomètres. Certains bergers y avaient aussi recours pour mener leurs troupeaux de vallée en vallée. C’est seulement depuis quelques siècles qu’il s’est transformé en instrument de musique.

Voici maintenant, en 1 minute et 17 secondes, interprété par le groupe « Cors et accords », l’air traditionnel « Bankialp ».

Préparez-vous à un moment de pur bonheur avec Alexandre JOUS qui accompagne avec son cor des Alpes, pendant 1 minute et 54 secondes, un magnifique coucher de soleil, depuis la tour des pitons à Salève.

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »

(Antoine de Saint-Exupéry)

 

Puissent ces moments d’éternité, vous faire toucher du doigt… et de l’oreille ☺, la beauté de la vie qui est perceptible par chacun de nous. Il suffit de le vouloir, de « lâcher prise » et de laisser se manifester l’être que nous sommes vraiment. Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.