Introduction

 

La raison d’être de ces « mercredis musicaux d’Hubert » est d’habituer le plus grand nombre d’entre nous à percevoir des vibrations propres à nous élever spirituellement. Tous les grands compositeurs ont dit, à un moment ou un autre, être « habité » lors de leur composition.

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Le mot Gloria évoque pour les inconditionnels de Gustave FLAUBERT, la célébrissime « Madame de BOVARY » (Il aimait le gros cidre, les gigots saignants, les glorias longuement battus).

Quant aux fans de Georges COURTELINE, ils pensent immédiatement à la pièce « Un client sérieux » (Dans mon mazagran, je mets de l’eau-de-vie, ça me fait un gloria). Effectivement, le Gloria est un breuvage tout à fait particulier et il faut le reconnaitre, très peu consommé actuellement. C’est tout simplement un café (ou parfois un thé) sucré, additionné d’eau-de-vie ou de rhum.

Ce cher Henri BEYLE, plus connu sous le nom de STENDHAL, nous lance sur une autre piste dans son livre « Vies de HAYDN de MOZART et de MÉTASTASE » (Je défie le chrétien qui entend, le jour de Pâques, un Gloria de ce compositeur [Haydn], de ne pas sortir de l’église le cœur plein d’une sainte joie).

Bien évidemment, les amateurs de « grande musique » ont immédiatement identifié cet hymne de louange commençant par les mots « Gloria in excelsis Deo » qui a donné lieu à de nombreuses mises en musique, dans le cadre qu’il est convenu d’appeler « la musique sacrée ».

Nous avons « visité » ce style le 6 octobre dernier avec le Nisis Dominus d’Antonio VIVALDI chanté par une soprane et deux contre-ténors. Aujourd’hui, je vous propose diverses auditions du Gloria, avec chœur et orchestre.

J’espère que beaucoup d’entre vous ressentiront les puissantes vibrations d’amour et de plénitude avec cette composition de VIVALDI. Je l’ai spécialement choisi à votre intention, car c’est l’œuvre qui m’a fait découvrir et aimer ce genre musical.

La musique sacrée, tout comme la musique religieuse, est une musique spirituelle faisant référence à l’univers du sacré. Elle transcende la musique religieuse en ce sens qu’elle comporte, en plus de sa source divine, une référence à l’intériorité et à la beauté.

Régalez-vous de ces 2 minutes et 29 secondes du Gloria extrait du Gloria RV 589 en ré majeur composé à Venise par « l’ami Tonio » en 1713.

Passons maintenant pendant 1 minute et 44 secondes dans l’univers de Claudio MONTEVERDI, ce spécialiste des œuvres vocales entre renaissance et baroque.

Quittons l’Italie pour l’Autriche et plus précisément Salzbourg où nous attend Amadeus MOZART et les 4 minutes et 49 secondes du gloria de sa messe du couronnement.

Peu de chemin à faire pour nous retrouver en Allemagne avec Ludwig Van BEETHOVEN et sa missa solemnis en ré majeur, dont son très court Gloria… 1 minute et 1 seconde… « Chrono » ☺.

Restons en Allemagne avec Jean-Sébastien BACH, le plus éminent compositeur de cette famille de musiciens. Ce Gloria de 6 minutes et 7 secondes est extrait de sa cantate Gloria in excelsis Deo BWV 191.

Passons en Prusse avec Georg Friedrich HAENDEL, « le plus anglais des musiciens prussiens » et le Gloria de sa cantate HWV 245 Gloria in excelsis Deo pour 2 minutes et 24 secondes.

Revenons en Italie pour terminer, avec Giovanni-Baptista PERGOLESI et les 2 minutes 34 secondes du Gloria de sa messe en ré majeur.

Puissent ces voyages musicaux dans différentes époques, vous avoir fait découvrir les univers différents de ces grands compositeurs pour servir un même texte « Le Gloria ». Tous à leur manière, nous plongent dans un état propice à l’élévation de l’âme, tellement utile actuellement.

« Immensité, dit l’Être, Éternité, dit l’Âme »

(Victor Hugo)

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.