Introduction
La raison d’être de cette rubrique est de nous habituer à percevoir des vibrations propres à nous élever spirituellement. En effet, tous les grands compositeurs ont dit, à un moment ou un autre, être « habité » lors de leur composition.
La musique produit de nombreux effets dans notre corps alors que, le plus souvent, nous n’en avons pas conscience.
Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.
La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.
Tout ce qui existe sur terre produit du son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes reliés « au grand tout ». L’univers est un immense orchestre. Voilà pourquoi, chaque mercredi, j’ai un immense plaisir à partager avec vous les effets bénéfiques de la musique.
Musique du jour
µ La semaine dernière, nous avons pu apprécier toute l’émotion que crée le plus bel instrument au monde, la voix humaine. Il s’agissait de celle d’un jeune soprano norvégien de 13 ans. Nous allons découvrir aujourd’hui d’autres interprètes, dans le même registre des voix aiguës. Nous allons aussi changer d’auteur pour nous régaler avec un compositeur particulièrement prolifique : Antonio VIVALDI.
Il est né à Venise le 4 mars 1678 et mort à Vienne le 28 juillet 1741. Violoniste dès son plus jeune âge, il a « une autre corde à son archet » : la composition. Il est reconnu comme l’un des plus importants compositeurs de la période baroque.
Ordonné prêtre à 25 ans, il doit renoncer à exercer son ministère à la suite d’une maladie. Sa chevelure rousse le fait surnommer « Il Prete rosso » (Le Prêtre roux), sobriquet peut-être plus connu à Venise, que son véritable nom.
Il est nommé maître de violon et compositeur en résidence au Conservatorio dell’Ospedale della Pietà, où il dirige jusqu’en1740 un orchestre réputé dans toute l’Europe. Cette véritable institution vénitienne était tout à la foi un couvent, un orphelinat et une école de musique à Venise.
Afin de partager avec vous la richesse de la voix humaine, je vous propose d’écouter trois interprétations d’une même œuvre. Il s’agit du célébrissime Nisi Dominus RV 608 (en latin : Si l’éternel). C’est une cantate, autrement dit une composition vocale avec un accompagnement musical. Elle fut écrite pour l’Ospedale Santa Maria della Pietà entre 1713 et 1719.
- La première est celle de l’alto Lucile RICHARDOT. Elle est accompagnée par l’ensemble Collegium Vocae1704 dirigé par Giovanni PAGANELLI. Ouvrez grandes vos oreilles et laissez-vous porter.
Les deux interprétations suivantes sont réalisées par … des hommes !!! Vous allez être surpris de la pureté de ces voix.
- Place à Andréas SCHOLL, contreténor allemand. Il est accompagné par l’Australian Brandenburg Orchestra dirigé par Paul DYER. Cet orchestre joue sur des instruments anciens. Fermez les yeux et oubliez que c’est un homme qui chante.
- Nous terminons avec mon préféré : le contreténor français Philippe JAROUSKY. Il est accompagné par l’Ensemble Matheus dirigé par Jean-Christophe SPINOSI. C’est à mon sens, l’expression de la pureté.
J’espère vous avoir fait découvrir un pan moins connu de la musique vocale avec ces deux contreténors. Puissent ces voix, vous apporter la paix et la sérénité et aussi vous donner l’envie d’écouter d’autres « divines vibrations ». À ce propos, le CD « La voix des anges – l’univers des castrats » m’apparait comme un point de passage indispensable.
« La musique est l’aliment de l’amour »
Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.