Introduction

La raison d’être de ces « mercredis musicaux d’Hubert » est d’habituer le plus grand nombre d’entre nous à percevoir des vibrations propres à nous élever spirituellement. Tous les grands compositeurs ont dit, à un moment ou un autre, être « habité » lors de leur composition.

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Nous avons fait, le 6 octobre dernier, une incursion dans la musique sacrée avec le Nisis Dominus d’Antoine VIVALDI dans des interprétations variées : une alto et deux contre-ténors. Aujourd’hui, nous allons nous plonger avec délice dans un genre plus léger… celui d’Offenbach. Jacques OFFENBACH est né à Cologne le 20 juin 1819 d’un père musicien, cantor d’une synagogue, qui adopte le nom de sa ville d’origine, Offenbach sur le Main, en vertu d’un décret napoléonien. Original, non ?

Il est admis au conservatoire de Paris où il devient un virtuose du violoncelle. Il se produit à l’Opéra-Comique où il découvre le répertoire lyrique et nourrit l’ambition de devenir un jour lui-même un compositeur d’opéra.

En 1855, il obtient la concession d’un petit théâtre : les Bouffes-Parisiens. Dès son ouverture le 5 juillet 1855, le public bourgeois s’enivre de ses farces. Par décision ministérielle, Offenbach obtient l’autorisation de diriger ce théâtre pendant cinq ans à condition que les œuvres qui y seront jouées suivent des critères très précis. Elles ne devront avoir qu’un seul acte et le nombre de personnages ne devra pas dépasser quatre.

À chacune de ses nouvelles œuvres, Offenbach dessine un peu plus les frontières d’un genre nouveau : celui de l’opérette, une sorte de farce à la française. « L’ami Jacquot » commence la composition de son opéra en cinq actes « les Contes d’Hoffmann » en 1877, en parallèle à d’autres projets. Alors que les répétitions pour la première représentation avaient commencé, Offenbach meurt à Paris le 5 octobre 1880.

L’air que je vous propose est celui « des oiseaux dans la charmille » qui se situe dans le second acte de l’œuvre. Le poète Hoffmann tombe follement amoureux d’Olympia dont il ne se rend pas compte qu’elle est une poupée. S’il est vrai qu’elle est douée d’un vocabulaire très limité, elle est néanmoins capable de réciter de sa voix suraiguë de délicieux couplets qui étourdissent totalement Hoffmann.

L’interprète de cet air célèbre est la soprano slovaque Patricia JANEČKOVÁ. Elle est accompagnée par le philharmonique Janáček d’Ostrava dirigé par Heiko MATHIAS FÖRSTER lors d’un « Concert du Nouvel An dans le style viennois » donné le 7 janvier 2016 à Ostrava en République tchèque. Admirez la performance de « l’amie Pat » pendant les 7 minutes et 57 secondes de cet « air de la poupée ».

Puisse cette artiste, vous donner le plaisir et l’envie de vibrer encore et encore, à l’écoute de la merveilleuse voix humaine.

« Musique : une pompe à gonfler l’âme »

(Milan Kundera)

Chers lecteurs, amateurs d’automate ou pas, je vous aime et vous salue.