Introduction

Si nous sommes pris par les « élites » pour les « idiots » que nous sommes devenus, c’est à nous seuls qu’il appartient de ne pas le rester.

Chers nouveaux lecteurs, permettez-moi, en quelques lignes, de « planter le décor ». Pour les plus anciens, vous pouvez passer directement au sujet du jour.

Les évènements que nous subissons et que nous allons encore subir sont annoncés sur ce blog, depuis 2012. Je n’utilise pas de boule de cristal, mais je collecte et recoupe énormément d’informations. Cela me permet d’extraire les plus pertinentes. Ce recul m’amène à formuler des anticipations cohérentes.

Accéder à une masse d’informations souvent payantes, les vérifier, les trier, prends beaucoup de temps. Dans la vie, il n’y a pas de repas gratuit. Mon travail de lanceur d’alertes à un coût et donc un prix. J’offre gratuitement à un large public, un grand nombre de billets qui traitent de l’écume des choses. Pour m’aider à poursuivre ce travail, je ne demande pas de dons et n’ouvre pas de « cagnotte ».

Si vous êtes prêts à regarder en face une réalité, parfois dérangeante, mais toujours porteuse d’espoir, abonnez-vous aux « Rendez-vous d’Hubert ». En plus de bénéficier de solutions pratiques pour affronter sereinement la période compliquée qui est devant nous, ce sera votre manière de m’aider concrètement à améliorer la qualité de mon travail.

 

Sujet du jour : De pays émergeant à la première place, la Chine continue sa longue marche.

Comme l’avait fort bien décrit Alain PEYREFITTE dans son livre « Quand la Chine s’éveillera … le monde tremblera », la Chine a réalisé, à marche forcée, une trajectoire ascensionnelle peu commune. Si cela a été possible, c’est en partie « grâce » au régime politique local qui laisse une large possibilité de manœuvre aux différents dirigeants de ce pays. Il est aussi caractérisé par une vision politico-économique à long terme et une source quasi inépuisable de sagesse qui lui vient de ses ancêtres :

« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas »

(Lao TSEU)

Comme le relève le toujours pertinent Saker Francophone (coucou l’ami Hervé), le plus remarquable est que la Chine y est parvenue sans mener d’agression impériale envers son voisinage. Le discours prononcé par Xi JINPING, président du parti, à l’occasion du 100e anniversaire du parti communiste chinois (PCC), promet que la Chine continuera sur la voie de la paix tout en restant vigilante face aux agressions venant de l’extérieur.

Loin de la vision occidentale de la propagande antichinoise, je vous propose de remettre quelque peu « les pendules à l’heure » en lisant ce résumé des deux derniers siècles de l’histoire de ce pays. Il est écrit par l’anglais Peter KŒNIG, que l’on peut difficilement traiter de pro chinois. C’est un analyste géopolitique et un ancien économiste à la Banque mondiale et à l’Organisation mondiale de la santé, où il a travaillé pendant plus de 30 ans sur l’eau et l’environnement dans le monde.

Dans tous les domaines, aujourd’hui, la Chine est présente, et pas à la dernière place. En décembre 2020, c’est la mise en service de son premier « soleil artificiel », un réacteur de fusion nucléaire HL-2M Tokamak. Il marque une grande étape dans la maîtrise de la fusion nucléaire à des fins énergétiques. Rappelons-nous que la Chine participe avec 34 autres pays, dont la France, au projet ITER, qui ambitionne à terme de démontrer que la fusion (même principe que l’énergie du Soleil) peut être utilisée comme source d’énergie à grande échelle, non émettrice de CO2, pour produire de l’électricité.

Pour ce qui est de la nouvelle route de la soie, son déploiement se poursuit de plus belle, après une courte pause « Coronavidesque ». Si ce projet est largement médiatisé, il n’en est pas de même pour un autre, tout aussi important : le Corridor Nord-Sud ou RAI (Russie-Azerbaïdjan-Iran). C’est un projet russo-chinois d’une liaison ferrée qui permettra à terme de connecter l’Asie à l’Arctique à travers le continent eurasien. Le corridor RAI se combinera avec les voies chinoises pour former un maillage eurasien par lequel transiteront marchandises et hydrocarbures, de Lisbonne à Pékin et de l’océan Indien à l’océan Arctique.  Lors d’une visite à Pékin en juin 2020, Vladimir POUTINE a déclaré :

« Dire que nos deux pays coopèrent stratégiquement est dépassé. Nous travaillons désormais ensemble sur tous les grands sujets. Nos vues sur les questions internationales sont similaires ou coïncident. Nous sommes en contact constant et nous nous consultons sur toutes les questions globales ou régionales ».

En matière de conquête spatiale, la chine est bien présente comme je vous le relatais déjà le 24 juin dernier. Les « exploits » de notre Thomas PESQUET national ne doivent pas nous faire oublier que les Chinois aussi sont dans l’espace. Qui plus est… dans leur station spatiale toujours en cours de déploiement. Ce n’est pas tout, ils ont réussi (du premier coup) le 15 mai dernier, à faire se poser sur Mars un véhicule destiné à faire des recherches scientifiques. Le 16 octobre dernier, trois astronautes chinois, dont une femme, sont arrivés dans leur station spatiale ou ils devraient rester six mois.

Côté armement, la chine est plutôt « bien équipée ». Elle est dotée de drones hypersoniques WZ-8 qui représentent, selon le magazine Military Watch : « une mauvaise nouvelle pour la marine américaine ». L’aéronautique de combat du futur commence à prendre une forme que peu d’observateurs auraient réussi à prédire il y quelques années et la Chine entend bien jouer dans la cour des grands avec un facteur imparable : la surprise stratégique.

Trois équipes chinoises travaillent conjointement depuis 2018 à la création d’un nouvel avion de combat furtif. L’industrie de l’armement chinoise est aussi très présente… sur mer. En décembre 2019, la marine chinoise réceptionnait son second porte-avion. Dès janvier 2020, elle procède à l’assemblage de son troisième porte-avion. Selon des sources très variées, la Chine dispose de cinq autres projets de porte-avion en cours, dont deux, à propulsion nucléaire. Même les médias étasuniens reconnaissent que :

« Dans une perspective historique, les chiffres de la construction navale chinoise sont stupéfiants. Ils éclipsent même les efforts des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. La Chine a construit plus de navires en un an de paix (2019) que les États-Unis en quatre ans de guerre (1941-1945).

En cas de conflit, la capacité industrielle excédentaire de la RPC, y compris les chantiers navals commerciaux supplémentaires, pourrait rapidement être orientée vers la production et la réparation militaires, ce qui augmenterait encore la capacité de la Chine à générer de nouvelles forces militaires.

Entre 2014 et 2018, la Chine a lancé plus de sous-marins, de navires de guerre, de navires amphibies et de navires auxiliaires que le nombre de navires actuellement en service dans les marines individuelles de l’Allemagne, de l’Inde, de l’Espagne et du Royaume-Uni.

Au rythme où la Chine construit des navires de guerre et avec les capacités de ces nouveaux navires, je dirais qu’elle est déjà passée d’une marine de défense côtière à ce qui est probablement la marine la plus puissante de sa région ».

C’est même le « Pentagone » qui le dit : « La Chine est désormais la première puissance navale militaire ».

En guise de « cerise sur le gâteau », en ce début de novembre 2021, l’armée chinoise a propulsé son nouveau missile hypersonique, à une vitesse de près de 20 000 km/heure.

Souvenez-vous, en 2011, la chine était classée dans les BRICS comme un pays émergeant. Quel chemin parcouru !!! Et ce n’est certainement pas fini.

« Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever après chaque chute »

(Confucius)

Chers lecteurs, sinophile ou pas, je vous aime et vous salue.