Entreprises en difficulté : tout va bien

27 Jan, 2021 | 0 commentaires

Dans mon billet du 1er février 2020 consacré au « Corona-ruinus », j’attirais votre attention sur le fait que les conséquences économiques de cette pandémie seraient d’autant plus élevées que le temps mis pour :

« Atteindre « un plateau » qui marque le commencement de la mise en œuvre des moyens de lutte efficace pour faire « descendre » le nombre de personnes affectées. Si la ou les solutions sont trouvées « rapidement » (courbe rouge), l’économie mondiale pourra « encaisser le choc. Si les chercheurs « mettent du temps » à trouver la parade au virus (courbe bleue), l’économie mondiale n’y résistera pas… surendettée qu’elle est déjà !!! ».

Pratiquement un an après, où en sommes-nous sur le plan économique ? Une partie significative de l’activité du pays a ralenti ou bien est à l’arrêt. Nous sommes dans une situation ou le pouvoir politique empêche une partie de la population de travailler et… la rémunère pour cela !!! Ne nous dirigeons pas ainsi vers le fameux revenu universel ? Voilà une dépendance de plus. Re !!!

Plus rien n’est « étonnant » dans un monde ou un prêteur … se voit remboursé moins que le montant du prêt accordé. C’est le miracle des taux négatifs. Re re !!!

En matière d’étonnement, je vous en livre une bien bonne … histoire, évidemment. Sinon, il faudrait écrire un bien bon, non ? Entre le français et l’espagnol, je m’y perds parfois ☺.

Un des indicateurs de la banque de France que je surveille assidument est celui des défaillances d’entreprises. Le dernier paru traite de novembre 2020. Que nous apprend-il ?

Le nombre de défaillances enregistrées sur les trois derniers mois sous revue reste ainsi inférieur de près de 40 % à celui observé sur la même période en 2018 et 2019.

La baisse du nombre de défaillances sur un an s’observe dans tous les secteurs et pour la plupart des catégories d’entreprise, sans que cela puisse être analysé d’un point de vue économique.

Je reconnais ne pas être un économiste, mais revendique le fait d’avoir du bon sens. Cela étant dit écrit, j’avoue ne pas bien comprendre pourquoi une baisse de la défaillance d’entreprise ne peut « être analysée d’un point de vue économique ».

Conscient de ma « médiocrité économistique », je conclus que ces chiffres sont rassurants, et ce, malgré les facéties du « Corona-embrouillus ». Les entreprises de notre cher pays se portent mieux que l’année dernière à même époque !!!

 

Une lecture plus attentive de ce document de la banque de France m’apporte la réponse :

        « Cette baisse n’indique pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté car elle résulte: en premier lieu, de l’impact momentané qu’a eu à la fois la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales et les évolutions réglementaires qui ont modifié temporairement les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements; en second lieu, de l’ensemble des mesures de soutien qui apportent des aides de trésorerie ou permettent aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements (mesures d’activité partielle, prêts garantis par l’État avec remboursements différés, fonds de solidarité, moratoires, etc.)

 

Youpiiii, j’ai tout compris. Si cette baisse de la défaillance d’entreprise ne peut « être analysée d’un point de vue économique »… c’est tout simplement du fait que « Cette baisse n’indique pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté ».

Nous ne connaitrons les chiffres réels que plus tard… quand nous serons davantage confinés !!!

Il me reste quand même une interrogation : pourquoi de brillants spécialistes en économie passent-ils un temps certainement considérable pour publier de tels documents ?

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LETTRE D’INFORMATION


DERNIERS BILLETS MIS EN LIGNE


Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 pour inciter à la maîtrise de la consommation énergétique, est dénoncé comme complexe, opaque et coûteux. La Cour des comptes juge ses résultats difficiles à mesurer et entachés d’un fort effet d’aubaine. Financé hors budget de l’État, son coût — environ 5,3 milliards d’euros par an — est répercuté sur les factures des ménages et des entreprises. Ce mécanisme ferait ainsi peser directement sur les consommateurs le financement de la politique énergétique.

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Une étude de l’AIMSIB analysant les données officielles de 28 pays européens pour explorer les corrélations entre mortalité toutes causes confondues et injections anti-Covid. Les auteurs y affirment que les corrélations positives…

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Le système bancaire français reste globalement solide fin 2024, malgré une légère hausse du risque de crédit, surtout pour les PME et la consommation. Les assureurs affichent une collecte en hausse et un marché en croissance, mais leur ratio de solvabilité recule et leurs placements, très majoritairement en valeurs mobilières, interrogent sur leur résilience réelle.

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

évolution des discours sur le changement climatique : certains dirigeants comme António Guterres appellent toujours à agir, tandis que d’autres figures – Ted Nordhaus, Bill Gates ou certains rapports scientifiques récents – nuancent ou revoient leurs positions sur l’impact du CO₂ et les scénarios catastrophistes. Le texte s’interroge enfin sur les enjeux économiques liés aux marchés du carbone et appelle à passer à l’action.

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

La transition électrique portée par des choix politiques dissimule des coûts réels : dépendance au lithium, extraction polluante, recyclage des batteries et enjeux géopolitiques. Le succès écologique affiché du véhicule électrique cache des externalités stratégiques et environnementales majeures.

SOCIAL