Dans mon billet du 1er février 2020 consacré au « Corona-ruinus », j’attirais votre attention sur le fait que les conséquences économiques de cette pandémie seraient d’autant plus élevées que le temps mis pour :

« Atteindre « un plateau » qui marque le commencement de la mise en œuvre des moyens de lutte efficace pour faire « descendre » le nombre de personnes affectées. Si la ou les solutions sont trouvées « rapidement » (courbe rouge), l’économie mondiale pourra « encaisser le choc. Si les chercheurs « mettent du temps » à trouver la parade au virus (courbe bleue), l’économie mondiale n’y résistera pas… surendettée qu’elle est déjà !!! ».

Pratiquement un an après, où en sommes-nous sur le plan économique ? Une partie significative de l’activité du pays a ralenti ou bien est à l’arrêt. Nous sommes dans une situation ou le pouvoir politique empêche une partie de la population de travailler et… la rémunère pour cela !!! Ne nous dirigeons pas ainsi vers le fameux revenu universel ? Voilà une dépendance de plus. Re !!!

Plus rien n’est « étonnant » dans un monde ou un prêteur … se voit remboursé moins que le montant du prêt accordé. C’est le miracle des taux négatifs. Re re !!!

En matière d’étonnement, je vous en livre une bien bonne … histoire, évidemment. Sinon, il faudrait écrire un bien bon, non ? Entre le français et l’espagnol, je m’y perds parfois ☺.

Un des indicateurs de la banque de France que je surveille assidument est celui des défaillances d’entreprises. Le dernier paru traite de novembre 2020. Que nous apprend-il ?

Le nombre de défaillances enregistrées sur les trois derniers mois sous revue reste ainsi inférieur de près de 40 % à celui observé sur la même période en 2018 et 2019.

La baisse du nombre de défaillances sur un an s’observe dans tous les secteurs et pour la plupart des catégories d’entreprise, sans que cela puisse être analysé d’un point de vue économique.

Je reconnais ne pas être un économiste, mais revendique le fait d’avoir du bon sens. Cela étant dit écrit, j’avoue ne pas bien comprendre pourquoi une baisse de la défaillance d’entreprise ne peut « être analysée d’un point de vue économique ».

Conscient de ma « médiocrité économistique », je conclus que ces chiffres sont rassurants, et ce, malgré les facéties du « Corona-embrouillus ». Les entreprises de notre cher pays se portent mieux que l’année dernière à même époque !!!

 

Une lecture plus attentive de ce document de la banque de France m’apporte la réponse :

        « Cette baisse n’indique pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté car elle résulte: en premier lieu, de l’impact momentané qu’a eu à la fois la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales et les évolutions réglementaires qui ont modifié temporairement les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements; en second lieu, de l’ensemble des mesures de soutien qui apportent des aides de trésorerie ou permettent aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements (mesures d’activité partielle, prêts garantis par l’État avec remboursements différés, fonds de solidarité, moratoires, etc.)

 

Youpiiii, j’ai tout compris. Si cette baisse de la défaillance d’entreprise ne peut « être analysée d’un point de vue économique »… c’est tout simplement du fait que « Cette baisse n’indique pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté ».

Nous ne connaitrons les chiffres réels que plus tard… quand nous serons davantage confinés !!!

Il me reste quand même une interrogation : pourquoi de brillants spécialistes en économie passent-ils un temps certainement considérable pour publier de tels documents ?