Quelques récentes informations liées au monde de l’assurance ont attiré mon attention :

  • Le « bras de fer» qui oppose un restaurateur parisien à son assureur en matière de garantie de perte d’exploitation suite aux mesures de confinement.
  • Le montant de « la collecte nette» en matière d’assurance vie qui était de – 2 milliards d’euros au  mois de mars 2020. Il est de – 2,1 milliards d’euros en avril 2020.
  • L’estimation faite par le Lloyd’s de Londres du « sinistre Corona» de 203 milliards de dollars va très certainement s’avérer être beaucoup plus élevée.

Le premier sujet est relatif à l’assurance dommages. Quand bien même le cas particulier du restaurateur cité par la presse aurait gain de cause, il restera une exception. De manière générale, nous lisons très trop rapidement le contrat avant de le signer. Le fait de transférer un risque identifié à un assureur doit faire l’objet de toute notre attention. Les pièges à éviter sont décrits dans le dernier numéro paru des « Rendez-vous d’Hubert ».

Le second sujet concerne l’assurance vie. Les fidèles lecteurs de mon blog sont depuis longtemps alertés sur la pérennité de leurs profits concernant cet actif de leur patrimoine. Le confinement « Covidesque » a été propice à de nombreuses réflexions… Résultat : bien des souscripteurs de contrats d’assurance vie ont « retiré leurs billes ». Il faut remonter à novembre 2011 pour avoir de tels chiffres. Plus de 4 milliards d’euros de retrait en deux mois… Pardon, on ne dit pas retrait, mais « collecte nette négative » chez les assureurs. « Faut vous dire Monsieur, que chez ces gens-là… on prie ». Croyants ou pas, fuyez l’assurance vie.

Il va certainement falloir beaucoup prier pour le monde de l’assurance, car avec le « sinistre du siècle », beaucoup de sociétés d’assurances déjà bien mal en point avant la crise sanitaire auront du mal à conserver un rapport sinistre sur prime (S/P), leur permettant de survivre. C’est toute la stratégie des assureurs qu’il va falloir réinventer et aussi aux assurés de devenir un peu plus responsables. L’augmentation des primes ne sera plus supportable pour beaucoup d’entre eux, déjà en situation financière « compliquée ».

Effet collatéral parfaitement logique, beaucoup de conseils en gestion de patrimoine vont devoir rapidement changer de modèle économique qui repose majoritairement sur les encours de l’assurance vie, faute de quoi, ils vont disparaitre. C’est tant mieux pour les épargnants.

Chers amis lecteurs, restez optimistes, car il y a de réelles raisons de l’être, quand on connait le dessous des cartes.

Je vous aime et vous salue.