Le troc, cette façon d’échanger plusieurs fois millénaire revient dans l’actualité. Dans mon billet du 27 mai 2017, je vous invitais à vous intéresser à cette forme d’échange. Dans mes anticipations pour 2018, je pariais sur son développement.

Dans mon billet du 6 octobre 2018, je constatais que Federica MOGHERINI, la « haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité », autrement dit, la dirigeante de la diplomatie européenne (équivalent au niveau européen de notre ministre des affaires étrangères), envisageait un système de troc sophistiqué entre l’Europe et l’Iran afin de contourner les sanctions américaines qui frappe d’embargo ce grand pays d’Asie.

Dans celui du 24 novembre 2018, je vous relatais l’initiative d’un collège du Loiret qui a inventé « la table du troc » permettant de donner un significatif coup d’arrêt au gaspillage alimentaire.

Il est particulièrement « réconfortant » de constater que le projet de « notre amie Federica » est en cours de finalisation sous le mon de baptême INSTEX pour, évidemment en anglais, Instrument in Support of Trade Exchanges. Voilà donc le troc élevé au rang de pratique internationale. Il nous permet de nous affranchir de l’extraterritorialité des lois américaines, cette aberration juridique que nous avons acceptée jusqu’alors.

Sur un autre plan, celui ce notre « survie tout court », dans le cas malheureusement fort probable de « désordres sociaux importants », autrement dit de guerre civile, notre survie physique ne pourra être assurée que par l’appartenance à un groupe. Pour être admis dans ce groupe, il faudra y apporter une valeur ajoutée. Quand les monnaies fiduciaires auront perdu toute crédibilité, les échanges se feront par le troc de biens et/ou de services.

Il en est encore temps de vous réparer à ces éventualités.