Maduro-Macron : le retour du berger à la bergère

6 Fév, 2019 | 1 commentaire

Nous connaissons tous cette expression populaire. L’actualité de la politique internationale nous en donne une « amusante » illustration. Comme vous le savez, le Venezuela a élu son président, Nicolas MADURO, le 20 mai 2018 et ce, jusqu’en 2025, date de la fin de son mandat. Il semblerait que depuis, une « opposition spontanée » ne cesse de contester, et son élection, et son gouvernement.

Évidemment, Washington est en pointe dans ce « combat », allant même jusqu’à reconnaitre comme « président par intérim », Juan GUAIDO, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne qui s’était « autoproclamé président » le 23 janvier dernier. Toujours prompt à soutenir « son allié de toujours », le parlement européen soutient le 31 janvier, une résolution qui légitime cette tentative de coup d’État. Quant à la France, dès le 24 janvier, notre président saluait « le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté” face à “l’élection illégitime de Nicolas Maduro ». Tout cela abondamment relayé par « nos chers merdias », sans même chercher FAC TUEL LE MENT à comprendre comme le fait Olivier BERRUYER. Une analyse de Mediapart éclaire de façon politique cette « opération de prise de pouvoir » des États-Unis d’Amérique sur le Venezuela. Au fait, le Venezuela possède des réserves de pétrole parmi les plus importantes du monde…

Mais revenons à nos « bergers ». Le 26 janvier, le président Macron se dit prêt à reconnaitre le « putschiste » si dans les 8 jours, de nouvelles élections ne sont pas annoncées : « Le peuple vénézuélien doit pouvoir décider librement de son avenir. Sans élections annoncées d’ici 8 jours, nous serons prêts à reconnaître @jguaido comme « Président en charge » du Venezuela pour enclencher un processus politique. Nous y travaillons entre partenaires européens. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 janvier 2019 ».

Ce même 26 janvier 2019, lors d’une séance de l’ONU, l’ambassadeur russe Vassily NEBENZIA a renvoyé dans les cordes notre cher président en « mettant sur la table » la crise des « gilets jaunes » en ces termes « Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des ‘gilets jaunes’ qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ? », s’est ainsi interrogé, cynique, le diplomate russe, face à son homologue allemand, Christoph Heusgen, selon qui discuter du pays d’Amérique du Sud relevait de la « diplomatie préventive ». « Je rassure la représentante de la France [Anne Gueguen], nous n’avons pas l’intention de saisir le Conseil de sécurité de cette situation », a toutefois précisé l’ambassadeur russe, qui a ainsi appelé la communauté internationale à « respecter les autorités légitimes » et à « ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays ».

N’est-elle pas « un peu méritée » cette réponse du « berger russe » à la « bergère française » ?

 

Mots clés : Venezuela

1 Commentaire

  1. camilleri

    Ben… sauf qu'au Vénézuela, le pouvoir tue les opposants à tour de bras et que ce n'est pas le cas de la France.

    Sauf qu'au Vénézuela, le pouvoir interdit aux hôpitaux de communiquer entre eux ne serait que pour faire face à la pénurie de médicaments de base tout en bloquant les aides humanitaires sur ce point à la frontière avec la Colombie.

    Sauf qu'au Vénézuela, pays potentiellement le plus riche d'Amérique du Sud grâce à ses ressources, un médecin gagne moins de quelques dollars par an.

    Sauf qu'au Vénézuela, l'inflation est telle qu'elle n'a plus de sens économique.

    Sauf que le Vénézuela est l'un des pays les plus corrompus au monde.

    Et que cela arrange bien les Russes et quelques autres pays producteur de pétrole que celui du Vénézuela ne viennent pas faire baisser le prix du baril.

    Berger, bergère, les moutons qui sont tondus sont les vénézueliens qui crèvent de faim.

    Réponse

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