Polices municipales : ça ne sentira plus le gaz

28 Sep, 2018 | 0 commentaires

Ce sont de petites choses qui passent inaperçues et pourtant qui ont à mes yeux de l’importance. Le 30 juin 2018, comme tous les 30 juin, on se préoccupe des problèmes de circulation que l’on rencontrera le lendemain, lors du départ pour les vacances. Et pourtant, la lecture du journal officiel du 30 juin 2018, comme pratiquement tous les jours, nous offre « une pépite »: Le décret n° 2018-542 du 29 juin 2018 «relatif au régime de la fabrication, du commerce, de l’acquisition et de la détention des armes ». Celui-ci est moyennement long (34 articles) et il nous précise dans son article 2, qu’il modifie l’article R 311-2 II 8° du code de la sécurité intérieure.

De quoi s’agit-il ? Les«Générateurs d’aérosols incapacitants ou lacrymogènes d’une capacité supérieure à 100 ml ou classés dans cette catégorie par arrêté conjoint du ministre de l’Intérieur et des ministres chargés des douanes et de l’industrie». Autrement dit, les  bombes lacrymogènes d’une capacité supérieure à 100 ml passent de la catégorie C à la catégorie B, celle des armes de guerre. C’est un détail me direz-vous. Oui, mais… Les utilisateurs d’une arme classée en catégories B, doivent recevoir une formation spécifique à leur utilisation.

Et alors, et alors… chantait si bien le regretté Henry SALVADOR… Comme le relève le site « décider & entreprendre», en 2015 déjà, le Centre national de formation de la fonction publique territoriale mettait en garde sur le fait que la formation à l’utilisation de « générateurs d’aérosols incapacitants ou lacrymogènes n’était pas organisée », car aucune décision officielle n’avait encore été prise quant à la classification de ces armes ».

Inquiétudes côté du syndicat de défense des policiers municipaux « certaines préfectures refusent à certaines communes et services de police municipale la détention de cette arme ou exigent son retrait ».

Alors que l’insécurité gagne en France, les policiers municipaux faisant usage de ces « bombes lacrymo » pourront être mis en cause par les « gazés ». Vous avez dit état de droit ?

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LETTRE D’INFORMATION


DERNIERS BILLETS MIS EN LIGNE


Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 pour inciter à la maîtrise de la consommation énergétique, est dénoncé comme complexe, opaque et coûteux. La Cour des comptes juge ses résultats difficiles à mesurer et entachés d’un fort effet d’aubaine. Financé hors budget de l’État, son coût — environ 5,3 milliards d’euros par an — est répercuté sur les factures des ménages et des entreprises. Ce mécanisme ferait ainsi peser directement sur les consommateurs le financement de la politique énergétique.

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Une étude de l’AIMSIB analysant les données officielles de 28 pays européens pour explorer les corrélations entre mortalité toutes causes confondues et injections anti-Covid. Les auteurs y affirment que les corrélations positives…

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Le système bancaire français reste globalement solide fin 2024, malgré une légère hausse du risque de crédit, surtout pour les PME et la consommation. Les assureurs affichent une collecte en hausse et un marché en croissance, mais leur ratio de solvabilité recule et leurs placements, très majoritairement en valeurs mobilières, interrogent sur leur résilience réelle.

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

évolution des discours sur le changement climatique : certains dirigeants comme António Guterres appellent toujours à agir, tandis que d’autres figures – Ted Nordhaus, Bill Gates ou certains rapports scientifiques récents – nuancent ou revoient leurs positions sur l’impact du CO₂ et les scénarios catastrophistes. Le texte s’interroge enfin sur les enjeux économiques liés aux marchés du carbone et appelle à passer à l’action.

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

La transition électrique portée par des choix politiques dissimule des coûts réels : dépendance au lithium, extraction polluante, recyclage des batteries et enjeux géopolitiques. Le succès écologique affiché du véhicule électrique cache des externalités stratégiques et environnementales majeures.

SOCIAL