Plusieurs GPA… mais un seul GPR.

20 Oct, 2022 | 0 commentaires

Introduction.

Chers lecteurs, nous vivons une époque pleine de promesses, celle du dévoilement. En observant la confusion qui règne dans tous les domaines, nous constatons que « les masques tombent » et que la Vérité se fait jour. C’est une excellente nouvelle qui nous incite à prendre en main notre destin.

Je n’ai aucunement la prétention d’égaler le génie de Pierre DAC et de ses petites annonces, parues dans la revue « L’os à moelle » pendant la Seconde Guerre mondiale. Travaillant toujours aussi sérieusement, mais sans me prendre au sérieux, je vous propose d’aborder l’actualité économicopolitique et patrimoniale, de façon plus… légère.

µ La petite annonce du jour :

« Passionnés de langue française cherchent volontaires pour faire évoluer ce patrimoine national. Contacter l’Institut de France ».

Un des charmes de notre société deux-points zéro (2.0) et ce n’est pas le moindre, réside dans l’emploi immodéré des acronymes. De ce fait, il est aisé d’imaginer qu’un même acronyme va désigner deux choses totalement différentes. Prenons l’exemple de « GPA ». Sa signification la plus connue est la « Gestation Pour Autrui ». Savez-vous que dans le domaine financier, il est une autre GPA ? En effet, dans la sphère bancaire, cela signifie : Gamme de moyens de Paiement Alternatif au chèque !!! Surprenant, non ?

Restons dans le domaine bancaire avec un autre acronyme : le GPR. Il s’agit du « Groupe de Place Robustesse ». Que cela peut-il bien désigner ? Groupe, je comprends, robustesse aussi, mais « place », quel est le rapport ?

Il s’agit de « la place financière » qui représente l’endroit physique ou se trouvent réunis, des investisseurs et des infrastructures de marché (bourses, banques, assureurs, avocats…). Le « GPR » est créé en 2005, à l’initiative de la Banque de France. Ce « machin » a pour objectif de « renforcer la robustesse » de la place de Paris et « en accroitre la résilience ». Tout ça !!!

Maintenant que les présentations sont faites, passons à l’actualité. La banque de France nous apprend que le mois dernier, le GPR a « réalisé avec succès, un exercice de gestion de crise de grande ampleur ». Pensez donc, rien de moins qu’ « une attaque cyberétatique, via une supply chain attack (en bon français : une attaque de la chaîne logistique), contre plusieurs acteurs clefs de la Place ».

Évidemment, la conclusion de cet exercice de simulation est positive : « La Place de Paris sort de cet exercice mieux préparée et sa mobilisation le montre, pleinement investie pour renforcer sa capacité à faire face à une situation d’urgence ».

Une phrase de ce communiqué attire mon attention. Ce scénario : « était complété d’un fort volet communication (pour notamment contrer de la désinformation à grande ampleur) ». Notre chère banque de France se méfie des « fausses nouvelles » émanant des « complotistes » !!!

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier le 11 courant, ses « Perspectives de l’économie mondiale », dans lesquelles, il est plutôt pessimiste. Il note que « L’activité économique mondiale subit un ralentissement généralisé et plus marqué qu’attendu, avec une inflation qui atteint des niveaux jamais vus depuis plusieurs décennies ». Il projette une évolution du « PIB réel » :

  • Pour les États-Unis d’Amérique, de 1,6% pour 2022 et de 1% pour 2023.
  • Pour la France, de 2,5% pour 2022 et de 0,7% pour 2023.
  • Pour la fédération de Russie, de – 3,4% pour 2022 et de – 2,3% pour 2023.

De son côté, la banque mondiale estime que la Russie à « mieux résisté que prévu » aux sanctions internationales. Elle anticipe que l’économie russe se contracte de 4,5% d’ici la fin de 2022, et qu’elle continue de se contracter au cours de la prochaine année 2023 de 3,6%, avant de croître à nouveau en 2024 de 1,6%.

Sans surprise : ces perspectives sont « en ligne » avec celles du FMI… et bien plus pessimistes que celles des chercheurs de l’Institut de Prévision de l’Économie de l’Académie des Sciences de Russie.

Dans ce contexte, je ne saurais trop vous inviter à suivre les recommandations des « Rendez-vous d’Hubert » pour « limiter la casse » résultant de l’effondrement financier en cours.

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots »

(Platon)

Chers lecteurs, partisans de la GPA… ou pas, je vous aime et vous salue.

Mots clés : Banque mondiale, FMI, PIB

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