La parole est à Olivier-Pierre TIMISTE
À Chantegrives, tout le monde aime la compagnie de cet éternel positif qu’est Olivier-Pierre TIMISTE. Avec un prénom aussi long, il ne faut pas s’étonner s’il est familièrement appelé OP. TIMISTE.
Quelles que soient les situations, il voit toujours le verre à moitié plein. Ne vous méprenez pas, ce fameux verre n’est que très rarement empli (à moitié) … d’alcool 😊.
Un rapport de plus
Voilà un document qui n’a pas eu l’honneur d’intéresser nos médias de grand chemin. Il est vrai que 153 pages, c’est long à lire. Sa rapporteure est Sophia CHIKIROU, députée de la sixième circonscription de Paris, membre de la France insoumise et du nouveau Front populaire.
Il a été présenté le 17 juin dernier devant la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale. Après discussion, elle a autorisé le dépôt du rapport d’information, en vue de sa publication. Mais quel est donc le sujet de ce rapport ?
Un sujet sans importance, aux suites insignifiantes qui ne mérite, assurément pas que l’on s’y intéresse. Pourtant, dès que j’en ai eu connaissance, il a suscité, en moi, une immmmense espérance ! Pensez donc, il s’agit de l’avenir de notre vieille Europe.
Il est temps que je vous révèle le sujet traité dans ce rapport d’information : « Les relations entre l’Union européenne et la Chine ». Comment ? C’est ce banal sujet qui te met dans cet état d’excitation, cher Olivier-Pierre ?
Des termes nouveaux
Oui, c’est bien cela. Quand je lis son sommaire, je suis submergé par un flot de pensées positives. Nous y trouvons des mots et des termes, disons inhabituels, dans un document officiel de notre Assemblée nationale :
- « La violence de l’impérialisme américain fige l’Union européenne dans ses illusions atlantistes.
- L’incohérence d’une politique européenne qui traite la Chine comme un rival systémique et les États-Unis comme un allié indéfectible.
- Perte d’influence diplomatique : conséquence du suivisme européen dans les grands dossiers internationaux.
- La fin de la « vassalisation heureuse » avec les États-Unis : une nécessité pour la Paix.
- La défense du multilatéralisme et l’ordre international sont des axes communs des politiques étrangères européennes et chinoises.
- Téléphonie, réseaux sociaux, plateformes commerciales, mode et cuisine chinoises : le « oui, mais » des Français.
- Véhicules électriques : pour une coopération sino-française au service de la souveraineté industrielle ».
Un optimisme réaliste ?
Bref, ce rapport, très factuel et parfaitement documenté, débouche sur pas moins de cinquante recommandations, dont celles-ci qui décuplent ma joie :
- « Respecter le droit international de l’ONU et refuser toute instrumentalisation de la question taïwanaise.
- Remplacer la stratégie de l’Union dans la région Indo-Pacifique, adoptée par le Conseil en avril 2021, par une approche coopérative incluant la Chine et reposant sur l’objectif de stabilité durable, le dialogue des peuples et des États sur les enjeux globaux.
- Travailler à la transformation de la gouvernance mondiale financière en encourageant la création d’un mécanisme multilatéral de restructuration des dettes souveraines, au sein duquel créanciers et débiteurs, pays du Nord comme du Sud, seraient également représentés.
- Engager un processus multilatéral en vue de créer, à terme, une monnaie mondiale commune, qui ne serait pas un instrument au service de quelques États, mais un outil de financement des économies soutenable au service des peuples.
- Soutenir, avec la Chine, la création d’une agence onusienne de supervision du numérique, indépendante des firmes, avec un mandat clair pour auditer, contrôler et réguler les infrastructures stratégiques.
- Créer un service public de l’hébergement de données dans des infrastructures françaises hors de portée des lois extraterritoriales américaines.
- Créer un fonds culturel bilatéral franco-chinois afin d’accompagner des projets artistiques, éducatifs ou patrimoniaux portés conjointement par des acteurs des deux pays.
- Mettre en place un accord de partenariat entre Campus France et le China Scholarship Council et intégrer Campus France dans le dispositif des VIE/VIA pour une coordination avec Business France ».
Si ces termes étaient issus de n’importe qui d’autre que la commission des affaires européennes de notre assemblée nationale… ils seraient immédiatement taxés d’antiaméricanisme primaire, voire secondaire. Peut-être même, horreur, de complotistes !!!
Conclusion
Quelques voisins chantegrivois se moquent parfois de ma vision du verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide. Cela étant, reconnaissez avec moi, que l’alternative que propose ce rapport est enthousiasmante et pleine de nouveaux espoirs.
S’il est suivi d’effets, c’est un changement majeur de l’avenir de notre Europe qui est devant nous. Il ne reste plus qu’à notre monde politique à s’emparer de ce sujet avec courage et détermination. Il leur faudra, alors, faire face à la légendaire bienveillance de nos «Zamis Zaméricains » ! Moi, j’y crois et vous ?
À bientôt pour de nouvelles chroniques chantegrivoises.
D’ici là, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.
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