Introduction.

Dans cette période « agitée », la routine n’est plus de mise. Le rythme habituel des « mercredis musicaux », des « vendredis détente » et de mes billets d’information relatifs à l’économie, la géopolitique et aux choses du patrimoine, fait place à la réactivité exigée par l’enchainement des évènements qui s’accélère.

Afin de vous apporter plus d’informations de nature à changer votre vie, vous retrouverez du lundi au vendredi, ces différentes rubriques, en rythme avec l’actualité. Retenez que l’abonnement à ma lettre confidentielle : « Les rendez-vous d’Hubert », vous permet d’accéder à mes nombreux conseils pratiques, pour découvrir et profiter des opportunités générées par le changement de monde en cours.

 

Une promenade en absurdie.

Rappelons brièvement quelques règles de fonctionnement de notre république. Je demande par avance, le pardon des spécialistes du droit constitutionnel, car je vais « faire simple » !

Commençons par le pouvoir législatif. Le parlement, composé des députés et des sénateurs, « fabrique » la Loi, au nom du peuple français. Comme son nom l’indique, le pouvoir exécutif, autrement dit le gouvernement, met en œuvre les lois votées par le parlement.

En application de l’article 39 de notre constitution, l’initiative des lois est partagée. Elle appartient au Premier ministre et aux parlementaires. On utilise le terme de « projet de loi » lorsque l’initiative émane de l’exécutif et de « proposition de loi » lorsqu’elle provient du législatif.

L’article 12 de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008, a introduit dans la Constitution, l’article 34-1 qui autorise les assemblées à voter des résolutions. Beaucoup moins connue du grand public, cette « proposition de résolution », permet à l’Assemblée d’émettre un avis sur une question déterminée.

Alors que notre économie s’installe durablement dans l’inflation et que la guerre en Ukraine menace de « déborder » des frontières de ce pays… le 10 mai dernier, un groupe de soixante-quatre députés a présenté la proposition de résolution n° 1196 « visant à sauver nos clochers » !!!

Parmi la liste des motifs ayant donné naissance à cette proposition :

  • « la déliquescence d’une église, c’est le délitement d’une partie de notre identité collective, une rupture du lien avec le passé de notre pays et un renoncement à ce qui fait la fierté de nos villages.
  • nous devons permettre une réappropriation et une resocialisation des édifices cultuels en garantissant leur accès et en améliorant leur mise en valeur, par exemple en développant des parcours de visite touristiques autour du patrimoine religieux à l’échelle des territoires».

Alors que l’organisation géo politique du monde subit une transformation sans précédent, en passant de l’hégémonie étasunienne à un monde multipolaire. Alors qu’il n’y a plus de sous dans les caisses de l’état, ces soixante braves députés « invitent » le gouvernement :

  • « à mettre en œuvre une opération nationale d’inventaire du patrimoine religieux et une cartographie précise sur l’ensemble du territoire, à l’horizon 2025 ;
  • à faciliter des solutions financières alternatives aux subventions publiques, comme le recours au mécénat ou au financement participatif, pour assurer l’entretien des églises ;
  • à mettre en œuvre des solutions réglementaires à travers le classement de tout ou partie des bâtiments… ».

Mon petit doigt gauche me dit que nous allons bientôt avoir un « impôt clochers » !!! Une conclusion s’impose : Frantz KAFKA n’était pas tchèque. Il est toujours vivant et il est français !!!

« La raison et la politique suivent rarement le même chemin.

Ce sont peut-être ces occasions manquées, qui donnent à l’histoire son caractère dramatique »

(Stefán Zweig)

Chers lecteurs, prenez soin de vous. Je vous aime et vous salue.