Introduction.
Dans cette période « agitée », la routine n’est plus de mise. Le rythme habituel des « mercredis musicaux », des « vendredis détente » et de mes billets d’information relatifs à l’économie, la géopolitique et aux choses du patrimoine, fait place à la réactivité exigée par l’enchainement des évènements qui s’accélère.
Afin de vous apporter plus d’informations de nature à changer votre vie, vous retrouverez du lundi au vendredi, ces différentes rubriques, en rythme avec l’actualité. Retenez que l’abonnement à ma lettre confidentielle : « Les rendez-vous d’Hubert », vous permet d’accéder à mes nombreux conseils pratiques, pour découvrir et profiter des opportunités générées par le changement de monde en cours.
µ CE QUE L’ON VOIT
Quel édile ne souhaite pas que sa commune devienne : « une ville numérique » générant les conditions pour attirer les investissements et les talents, au-delà de sa propre activité ? Pensez donc, des investissements directs et de nouveaux emplois pour la région. Mais c’est Versailles !!!
Non, ce n’est pas Versailles. C’est à 1 377 kilomètres de la ville du Roi soleil, précisément à Talavera de la Reina, une très jolie ville, de la province de Toledo (Comunidad de Castilla-la Mancha en España) Olé !!!
Le président de Castilla-La Mancha, Emiliano GARCÍA PAGE, se réjouit du projet gigantesque de « l’ami Marco » qui représente un investissement de plus de mille millions d’euros. Comment ? Vous ne connaissez pas l’ami Marco ? Pas Marco POLO, il est mort. Que me chantez-vous là, ce n’est pas non plus Marc LAVOINE. C’est tout simplement Marc Elliot ZUCKERBERG, l’emblématique patron fondateur de Facebook, devenu récemment META.
Si « l’ami Emiliano » se réjouit, c’est que ce fleuron de la modernité qu’est le métavers nécessite de traiter beaucoup, mais alors, énormément de données. Pour traiter ces centaines de milliards de données, il faut des « datas centers », en bon français, des centres de stockage de données.
Le « data center campus » qui va être implanté à Talavera sera composé d’un ensemble de bâtiments permanents d’une surface constructible totale de 130 000 mètres carrés, sur une parcelle de 102 hectares. Parfaitement « objectifs », les journalistes ne tarissent pas de superlatifs, concernant ce projet :
- Celui-ci « impliquera l’occupation d’un million de mètres carrés, principalement parce qu’il sera autosuffisant en énergie ».
- Encore plus fort : « L’ambition de Meta pour la durabilité a été intégrée dans le Talavera Data Center Campus et a été présente à toutes les étapes du projet. Elle repose sur une vision globale et holistique de la durabilité qui va au-delà des seuls aspects environnementaux et repose sur trois piliers : l’environnement, les personnes et l’économie. Meta considère qu’il est essentiel d’atteindre un équilibre entre les trois piliers de la durabilité pour développer un projet véritablement durable, un projet prospère et inclusif qui respecte l’environnement en même temps».
Le « prôôôgrès », surtout s’il est « durable » et qu’il est « prospère (Yop là boum) et respecte l’environnement en même temps»… c’est carrément, Versailles ☺☺☺. Dis donc, Hubert, tu t’égares. Tu nous a dit a écrit que ce n’était pas à Versailles, mais à Talavera !!! Pardonnez-moi ce court moment de relâchement. Je me reprends immédiatement.
Une telle alliance entre l’écologie, le développement durable, l’emploi et la pointe de la technologie, cela s’applaudit. Oui, Messieurs-Dames, cela s’applaudit.
CE QUE L’ON NE VOIT PAS
Comment ? Ce « Data center » va engloutir 600 millions de litres d’eau potable par ans ? Alors que l’Espagne en général et aussi cette région souffre déjà du manque d’eau ? Les associations de défense se mobilisent, dont le groupe « Ecologistas en Acción » qui estime que :
- « La rivière Alberche, qui alimente la zone, fait partie d’un système déficitaire en eau déjà fortement sollicité. L’incorporation d’une nouvelle consommation soulève des doutes quant à sa capacité réelle à la soutenir ».
Mais… Tita GARCÍA ÉLEZ, alcaldesa de Talavera (en bon français, la Maire de Talavera) estime, quant à elle, que : « c’est un non-sens que le projet Meta à Talavera soit remis en question pour l’eau ».
Cet épisode de la lutte entre les multinationales et les habitants des territoires, est un cas d’école qui illustre bien les rapports contradictoires entre le profit et la destruction de notre environnement.
Chers lecteurs, nous devons TOUS prendre conscience que nous vivons dans « un monde fini » et qu’il est suicidaire de continuer à détruire notre planète, au prétexte que le « progrès est infini ». NON, nous ne sommes pas plus fort que la nature. Elle finira par nous le faire savoir, violemment.
Quel monde allons-nous transmettre à nos enfants. Nous pouvons vivre autrement qu’à « l’âge de pierre », tout en étant respectueux de la nature et de tous les êtres vivants.
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire »
Chers lecteurs, prenez soin de vous. Je vous aime et vous salue.