Introduction.

Les évènements s’enchainent de plus en plus rapidement. Nos repères s’estompent, sous une forte pression médiatique. Nous sentons confusément que quelque chose de sombre va arriver. Pourtant, nous sommes entrés dans les temps de l’apocalypse, c’est-à-dire, les temps du dévoilement, de la vérité.

Deux anciens amis, que les fidèles lecteurs de ce blog connaissent bien, se joignent à moi pour décrypter différents faits d’actualité de manière succincte. Il s’agit du démystificateur de sophismes économiques, Frédéric BASTIAT et de mon poète préféré, Alex ANDRIN.

Mes billets s’articulent en trois parties. Les deux premières, à la manière de « l’ami Frédéric », avec son célèbre : « Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ». La troisième partie est réservée à la vision de « l’ami Alex ».

 

CE QUE L’ON VOIT

Le 5 décembre dernier, la Cour des comptes a publié une recommandation qu’elle a faite au gouvernement. Ce document nous apprend qu’après un contrôle de la société « France Brevets », la cour, par la voie d’un référé adressé à la Première ministre le 10 octobre 2022 :

  • « Recommande de procéder à la dissolution de France Brevets, qui n’a pas fait la preuve de son utilité, et de le faire désormais sans délai afin d’en limiter le coût pour les finances publiques».

Avec une promptitude que l’on aimerait voir dans tant d’autres recommandations, un communiqué de presse du gouvernement en date du 21 octobre 2022, annonce :

  • « Le Gouvernement a décidé de réorganiser le pilotage de sa politique de propriété industrielle et de mettre un terme aux activités de France Brevets, tout en reconnaissant la qualité des actions menées par la société et son très haut niveau de compétences».

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

La société France brevets est un fonds d’investissement en propriété intellectuelle, qui a été créé en 2011. Cette société par actions simplifiée (SAS) a un conseil d’administration dont sont membres des représentants de quatre services différents de l’état : secrétariat général pour l’investissement, direction générale des entreprises, direction générale du Trésor et direction générale de la recherche et de l’innovation.

Nous avons, là, une parfaite illustration d’un « mal français » par excellence. La création d’un « comité Théodule » qui ne peut que générer des résultats aléatoires. Avec une dotation de l’état (nos impôts) et de la Caisse des dépôts, de 155 millions d’euros, la Cour constate que « la situation nette comptable consolidée de France Brevets s’élevait à 12,1millions d’euros, fin 2021 ».

Il est « amusant » de lire l’éloge funèbre de France brevet, que fait le gouvernement :

  • « France Brevets, créé en 2011, est une structure au service de la valorisation et de la protection des innovations technologiques françaises à haut potentiel. Entité unique en Europe, la mission de France Brevets est d’accompagner l’écosystème de l’innovation français dans la mise en place d’une politique de Propriété intellectuelle (PI) offensive et efficace, afin de mieux armer les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sur le marché international très concurrentiel en matière d’innovation».

Tout ça pour ça : un enterrement de première classe :

  • « Le Gouvernement a décidé de réorganiser le pilotage de sa politique de propriété industrielle et de mettre un terme aux activités de France Brevets, tout en reconnaissant la qualité des actions menées par la société et son très haut niveau de compétences».

Alors que, l’Office européen des brevets(EPO), dans une première étude du 11 décembre 2017, nous apprends que :

  • « la France est en tête dans les technologies complémentaires, telles que l’intelligence artificielle, la sécurité, les interfaces utilisateur et les systèmes 3D. La région parisienne (Île-de-France) et la région de Munich (Haute-Bavière) sont les régions en pointe au niveau européen dans les technologies de la quatrième révolution industrielle (4RI)».

Dans une autre étude du 10 décembre 2020, consacrée à l’innovation en matière « d’objets connectés intelligents », l’EPO constate qu’en l’Europe, la France se classe troisième contributrice, en matière de brevets relatifs à la 4RI.

Pendant ce temps… la Chine est en tête des publications mondiales de brevets technologiques.

Il ne reste plus à nos Géo Trouvetou hexagonaux, qu’à faire leur valise pour aller breveter leurs trouvailles dans l’empire du Milieu.

 

CE QU’EN PENSE ALEX ANDRIN

En France, nous avons des chercheurs de premier plan.
Leurs travaux débouchent parfois sur des brevets.
C’est un atout, national, à mettre en avant.
Hélas, nous gérons cela, comme des navets.
Oui ! nos « cerveaux » s’en vont, c’est un triste constat.
De notre administration, c’est le résultat.

Gardez confiance en vous. Je vous aimer et vous salue.