Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

L’instrument de la semaine

Écrire sur LA flûte est impossible, tellement cet instrument se décline de multiples façons. Une seule chose est sûre, les flûtes sont toutes des instruments à vent, de la famille des bois… sauf la flûte du lissier… à moins que celui-ci… joue de la flûte !!! ??? « Démêlons » tout cela ensemble.

Qu’il soit un homme ou bien une femme, on appelle lissier, l’artisan ou l’ouvrier qui exécute une tapisserie de lisse. Parmi les outils qu’il utilise, figure la flûte. C’est un support en bois ou en plastique, qui permet de stocker un ou des fils d’une ou plusieurs matières. Si ce lissier est amateur de musique et qu’il joue de la Flûte…évidemment pas en même temps qu’il travaille ☺, cette flûte fera bien partie de la famille des bois. C.Q.F.D.

Parmi la dizaine de types de flûtes existantes, je vais me limiter à deux de celles-ci que sont la flûte à bec et la flûte traversière. Dans le premier type, l’instrument est tenu verticalement et l’embouchure est située à une de ses extrémités, alors que, comme l’indique son nom, la flûte traversière se tient horizontalement à droite et l’air est soufflé dans l’embouchure, qui « traverse » la bouche de l’instrumentiste.

La flûte est l’un des plus anciens instruments de musique. On en a récemment découvert un exemplaire taillé dans un os de vautour fauve, datant de quarante mille ans. On en trouve des traces en Chine vers deux mille sept cents ans av. J.-C. Vers le XIIe siècle, les flûtes traversières et les flûtes à bec arrivent d’Orient.

La flûte traversière, appelée flûte allemande, vient surtout des terres allemandes et est appelée ainsi pour la distinguer des flûtes à bec. Au Moyen Âge, la flûte traversière est combinée au tambourin. La famille des flûtes à bec s’est développée jusqu’à 8 instruments de tailles différentes, alors que l’on ne connaît que deux formes différentes, parmi les flûtes traversières. À la Renaissance, les flûtes traversières sont en vogue. Les premiers grands luthiers proposent un éventail de plus en plus vaste : trois membres de la famille des flûtes traversières, plus le fifre.

Le XVIIIe siècle voit les premières transformations majeures apportées à la flûte traversière. Le français Jacques Martin HOTTETERRE « coupe » la flûte en 3 morceaux : la tête (avec l’embouchure), le corps qui comporte la plupart des trous et la patte (qui conserve quelques trous). La flûte actuelle est encore divisée en trois parties.

Les premières flûtes à clés (quatre, six ou huit clés) apparaissent tout d’abord en Angleterre puis en Allemagne. Il faut attendre 1815 pour que les flûtes à clés soient plus répandues. Toutes ces innovations portent Théobald BOEHM comme le créateur de la flûte moderne. Plus récemment, en 1976, le facteur de flûte allemand Joachim PAETZOLD, conçoit une flûte à bec… carrée, appelée , bien sûr : « Flûte Paetzold ».

Commençons avec la flûte traversière avec 3 minutes et 23 secondes en compagnie de « La fille du pêcheur » de Franz SCHUBERT interprété au piano par Alexander TENTSER, et Alexander LIPAY a la flûte.

Nous sommes maintenant en compagnie de Jean-Sébastien BACH et plus précisément avec l’allegro de sa sonate pour flûte en Mi bémol majeur BWV 1031. Claudio BARILE à la flûte ainsi que Paula PELUSO au piano, nous régalent pendant 4 minutes et 23 secondes. Terminons avec les 5 minutes et 42 secondes de l’adagio du concerto pour flûte en sol majeur de Giovanni Battista PERGOLESI

Changeons d’instrument, pour passer à la flûte à bec. Voici les 2 minutes et 30 secondes de l’adagio de la sonate 4 Opus 5 des « Cousines » d’Arcangelo CORELLI, interprété par Leila SCHOENEICH à la flûte à bec et Sabine ERDMANN au clavecin. Restons avec cet instrument en compagnie d’Anne Duncan PHILIDOR et les 3 minutes et 42 secondes de sa sonate pour flûte à bec, interprété par Olwen FOULKES à la flûte à bec et Benedict WILLIAMS à l’orgue de chambre.

Je vous ai réservé le meilleur pour maintenant, avec un prodige de la flûte à bec : Lucie HORSCH. Née à Amsterdam en 1999, elle est la fille de deux violoncellistes professionnels. Elle commence à étudier la flûte à bec à l’âge de cinq ans.  Elle se fait connaître en jouant à la télévision néerlandaise dans la Cinquième Danse hongroise de Johannes BRAHMS,  à l’âge de neuf ans.

La voici lors d’un enregistrement de 2 minutes et 42 secondes du concerto pour flutino d’Antonio VIVALDI. Elle excelle aussi dans d’autres types de musiques traditionnelles. Ici pendant 2 minutes et 55 secondes, dans « Pašona Kolo » puis là pendant 2 minutes et 37 secondes, dans « Dany boy ». Merveilleux, n’est-ce pas ?

« L’homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur d’un plus grand nombre d’autres »

(Denis Diderot)

Chers lecteurs mélomane, je vous aime et vous salue.