Introduction

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Nous restons avec un instrument à cordes, dont le son est plus « métallique » que la mandoline… Vous l’avez deviné, cette semaine, nous sommes en compagnie du Banjo.

Introduit en Amérique du Nord au XVIIe siècle par les esclaves noirs en provenance d’Afrique, le banjo a probablement transité par les Antilles. Son ancêtre l’ekonting serait très probablement né sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, on retrouve ce luth tout particulièrement en Gambie, Guinée-Bissau et Sénégal, mais aussi sous des formes différentes dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Cet instrument est élaboré à partir d’une calebasse, d’une peau d’animal et d’un manche rond en bois qui traverse la calebasse. L’ekonting comporte alors trois cordes en boyau qui reposent sur un chevalet maintenu par leur pression. L’ekonting et le banjo ont une technique de jeu extrêmement similaire, le joueur attaquant les cordes de haut en bas avec le dos de l’ongle. Le pouce quant à lui est sollicité pour jouer de la corde la plus courte qui fait alors office de bourdon.

Le banjo moderne est un instrument à cordes pincées. Sa caisse de résonance qui consiste en un cadre circulaire en bois ou en métal sur lequel est tendue une membrane, produit un timbre très particulier, un peu nasillard. Muni d’un long manche, à l’origine sans frettes, le banjo présente quatre ou cinq cordes en métal. Il se joue avec un plectre.

Passons à la musique avec trois frères, les « Sleepy Man » qui reprennent dix ans après, un classique de bluegrass « Flint Hill Special » qui les a fait connaitre. Violon, banjo et guitare nous enchantent pendant 2 minutes et 4 secondes.

Place, maintenant, à Leroy TROY qui nous interprète, pendant 3 minutes et 8 secondes, « l’horloge du grand-père ». Toujours aussi enjoué, il nous conte, tout en jouant du banjo, pendant 3 minutes et 44 secondes, une histoire de « poulets fantômes dans le ciel ».

Remontons le temps avec les « Foggy Mountain Boys » qui nous jouent pendant 1 minute et 57 secondes, une musique traditionnelle. Nous finissons avec le film Deliverance réalisé par John BOORMAN en1972). Il devint célèbre grâce à une scène où deux personnages se livrent à un duel de banjo. Le voici, reconstitué en 3 minutes et 37 secondes, en pleine nature.

« Lorsqu’on jette un regard sur la création, une sorte de musique mystérieuse apparaît sous cette géométrie splendide.

La nature est une symphonie, tout y est cadence et mesure,

et l’on pourrait presque dire que Dieu a fait le monde en vers »

(Victor Hugo)

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.