Introduction

La raison d’être de ces « mercredis musicaux d’Hubert » est d’habituer le plus grand nombre d’entre nous à percevoir des vibrations propres à nous élever spirituellement. Tous les grands compositeurs ont dit, à un moment ou un autre, être « habité » lors de leur composition.

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

dans deux jours c’est Noël et les plats « classiques » que sont le chapon, les huitres, le foie gras, le saumon, les différents boudins… vont orner les tables de fête. Vous savez bien, chers lecteurs, à quel point je vous aime et je vais encore vous le monter en vous offrant pour Noël…une « ensalada » comme on dit, ici en Andalousie.

Vous avez compris qu’il s’agit d’une salade. Oui, mais pas n’importe quelle salade. J’ai choisi spécialement à votre intention une ensalada de choix. Elle a été composée par un maitre en la matière : Mateo FLECHA.

Nous partons ensemble à la cour du roi d’Espagne au XVIe siècle, appelé « Siècle d’or de la renaissance espagnole » ou un genre musical particulier est très en vogue : « l’ensalada ». À mi-chemin entre la musique « savante » et la musique « populaire », ce mélange de vers, d’onomatopées, dans des langues différentes, sans ordre les uns par rapport aux autres, au gré du poète, forment une véritable « salade musicale ».

Ce style musical est surtout connu grâce au maitre en la matière « Mateo FLECHA El Viejo ». Ce compositeur espagnol est né en 1481 en Catalogne. Après avoir été Cantor à la cathédrale de Lleida, puis Directeur du chœur de la chapelle du Duc de Calabre, il est le professeur de Maria et Joanna, les filles du Roi Philippe II d’Espagne. À la fin de sa vie, il devient moine de l’ordre Cistercien au monastère de Poblet, où il meurt en 1553.

La « ensalada » que je vous propose est certainement la plus célèbre du Maitre : « La Bomba » … à ne pas confondre avec la « Bamba » qui est un air traditionnel mexicain.

Voici une première version à deux sopranos. Cet extrait de 3 minutes et 53 secondes est « dépouillée ».

La seconde version avec chœur et orchestre de 2 minutes et 54 secondes est davantage « académique ».

La troisième est interprétée par quatre solistes et la Camerata Renacentista de Caracas. Voici 1 minute et 57 secondes « sud-américaines ».

La dernière version est ma préférée, la plus « authentique ». Interprétée par la soprano espagnole Nuria RIAL et le Contreténor, lui aussi espagnol, Carlos MENA. Ils sont accompagnés par l’ensemble « Orphenyca Lyra ». Ce sont 2 minutes et 42 secondes de pureté absolue.

« Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage »

(Albert Schweitzer)

Chers lecteurs, puissent ces moments musicaux, vous combler de bonheur. Je vous aime et vous salue.