Introduction

Chers lecteurs, sachez que je ne cherche pas à vous faire peur, mais simplement à vous préparer. C’est en sachant les choses que vous pourrez mieux les gérer. Est-ce du pessimiste ? Non, simplement un travail de lanceur d’alerte réaliste. Depuis 2012 sur ce blog, j’ai pour ambition de vous aider à éveiller votre pleine conscience des choses, avec amour et bienveillance.

Ne croyez personne sur une simple déclaration ou un écrit, les miens y compris. VÉ RI FIEZ. Soyez curieux, doutez, lisez les positions contraires afin d’avoir un avis largement éclairé. Vous pourrez alors agir au mieux sur votre patrimoine, avant tout humain, mais aussi matériel.

Ce blog traitant l’écume des choses, si vous êtes prêts à regarder en face une réalité, parfois dérangeante, mais toujours porteuse d’espoir, abonnez-vous aux « Rendez-vous d’Hubert ». En plus de bénéficier de solutions pratiques pour traverser avec profit la période compliquée actuelle, ce sera votre manière de m’aider très concrètement, à poursuivre mon travail et améliorer sa qualité.

 

Sujet du jour : L’eau n’est plus un bien inaliénable.

J’ai consacré mon billet du 28 janvier 2014 à « L’eau, ce bien si précieux ». Dans celui-ci, j’abordais le concept « d’eau virtuelle » qui permet d’avoir une image des transferts d’eau de manière globale. L’eau virtuelle permet de prendre conscience qu’importer 1 kg de soja en France, pour nourrir du bétail, nécessite 3 m3 d’eau au Brésil pour le produire. En incluant ce concept d’eau virtuelle, on se rend compte qu’un Français consomme environ, non plus seulement 150 litres d’eau par jour, mais aussi (indirectement) 5 000 litres d’eau virtuelle dans une journée !!!

Si je relevais que « l’United Nations Environmental Program (UNEP) estime que le risque de conflits liés à l’eau sera accentué d’ici la fin du siècle »… plein d’espoir, j’écrivais :

« L’eau, en tant que bien, ne s’achète pas et ne se vend pas. Depuis des milliers d’années, les États et les populations se sont concertés sur la question. Et d’ailleurs on se rend compte que l’eau est plus souvent une source de coopérations que de conflits ».

Du 25 au 30 août 2019, s’est déroulé à Stockholm la World Water Week consacrée à la gestion de l’eau dont la disponibilité et la qualité s’amenuisent sur la planète, entre autres sous la pression des activités agricoles et industrielles de l’Homme.

Le 7 décembre 2020, pendant que les yeux, les oreilles et les esprits étaient priés de se focaliser sur une pseudocrise sanitaire causée par un certain « Corona-entourloupus » … la bourse de Chicago et le Nasdaq effectuaient les premières transactions de contrats à terme (aussi appelés « futures »)… liés à l’eau !!

« C’était la première fois que cette ressource vitale n’était plus seulement considérée comme une marchandise qu’on peut acheter et vendre, mais aussi et surtout, comme une valeur financière sur laquelle on peut spéculer ».

Si ces produits dérivés sont historiquement prévus pour se couvrir contre des variations de prix, hélas, ils concentrent actuellement la plus grande part de la spéculation financière. Ils vont rarement à leur terme, mais sont utilisés comme de purs instruments financiers d’investissement.

Environ 2,6 milliards de personnes dans le monde vivent actuellement dans des pays exposés à des niveaux élevés et extrêmes de stress hydrique. En Europe, la Grèce, l’Espagne, mais aussi, plus au nord, la Belgique, sont les États dans lesquels la population est la plus exposée à ce risque environnemental. En France, le risque se situe actuellement au niveau « moyen » pour l’ensemble du territoire, mais il varie entre les régions, en lien avec leurs ressources hydriques et les activités agricoles.

Si, pour paraphraser Claude BERNARD : « le Corona-malicius n’est rien, c’est le terrain qui est tout », nous pouvons affirmer : « L’homme n’est rien, sans l’eau qui est tout ». Le droit à l’eau (avoir accès à 50 litres par jour par personne pour vivre dignement) ne peut plus être garanti par les politiques, si c’est le marché qui fixe les règles. Voilà encore un combat à mener.

« Dépêchez-vous d’agir avant qu’il ne soit trop tard pour le regretter »

(Fridtjof NANSEN)

Chers lecteurs, spéculateurs ou pas, buveur d’eau ou pas, je vous aime et vous salue.