Introduction

 

La raison d’être de ces « mercredis musicaux d’Hubert » est de nous habituer à percevoir des vibrations propres à nous élever spirituellement. En effet, tous les grands compositeurs ont dit, à un moment ou un autre, être « habité » lors de leur composition.

La musique produit de nombreux effets dans notre corps alors que, le plus souvent, nous n’en avons pas conscience.

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

Tout ce qui existe sur terre produit du son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes reliés « au grand tout ». L’univers est un immense orchestre. Voilà pourquoi, chaque mercredi, j’ai un immense plaisir à partager avec vous les effets bénéfiques de la musique.

 

Musique du jour

La musette… c’est un sac de toile que l’on attache au museau des bêtes de somme, telles que les chevaux. On le remplit d’avoine pour les nourrir lorsqu’ils sont « au travail ». Ce sac de toile est aussi porté en bandoulière, servant à divers usages, notamment au transport des provisions (musette de soldat, d’ouvrier, d’écolier…).

En argot, « avoir sa musette » ou « avoir un coup dans la musette » signifie être ivre. L’orchestre de « bal musette » où l’on dansait la « valse musette » comprenait un « accordéon musette ». Cet instrument est caractérisé par un timbre spécial, du fait qui a été volontairement désaccordé pour rappeler le son de la musette… nous y voilà.

La musette baroque aussi appelée « musette de cour » est un ancien instrument à vent analogue à la cornemuse et comportant un sac en peau de mouton ou de chèvre, une anche, un ou plusieurs tuyaux, et un soufflet que le joueur tient sous le bras gauche. Cette petite cornemuse était utilisée dans la musique de la cour de France, entre la Renaissance et la fin de l’époque baroque (milieu du XVIIIe siècle).

Le compositeur français du XVIIIe siècle, Nicolas CHÉDEVILLE, a transcrit de nombreuses pièces d’Antonio VIVALDI pour la musette. En voici un exemple interprété par Jean-Christophe MAILLARD accompagné par l’orchestre de chambre de Toulouse sous la direction de Gilles COLLARD le 31 mai 2010. Sa majesté le Roy en personne vous convie à écouter avec lui ces 3 minutes et19 secondes, des « Plaisirs de l’été ».

Je vous propose maintenant un maitre, Jean-Pierre Van HEES, premier Docteur en cornemuse, dans l’interprétation d’un concerto attribué à Joseph-Barnabé SAINT-SEVIN dit « l’Abbé ». Il est accompagné par le coin du Roi orchestra sous la direction ce Christian FRATTIMA. Voyage de 2 minutes 34 secondes en plein milieu du XVIIIe siècle.

Voici maintenant une autre forme de cornemuse ancienne à deux tuyaux. Sa forme et sa tonalité sont vraiment différentes. Jugez-en, en 2 minutes 45 secondes… chrono☺.

Restons dans la copie d’anciennes cornemuses en compagnie du Cornish Bagpipe Sextet et ses trois instruments enregistrés en Écosse le1er janvier 2020. Voici 3 minutes 22 secondes de retour dans le temps. Dépaysement assuré.

Partons maintenant en Irlande avec un certain Paddy KEENAN, considéré comme un Paganini de la cornemuse irlandaise. Ici encore, remarquez l’instrument et le son différent. C’est parti pour 4 minutes 40 secondes endiablées.

Je vous propose de terminer ce tour d’horizon de la musette à la cornemuse irlandaise avec une virtuose autodidacte, la Britannique Catherine ASHCROFT qui nous montre toute sa maitrise de son instrument en 7 minutes et 8 secondes.

« La musique vaut toutes les philosophies du monde »

(Ludwig Van Beethoven)

Puisse ce voyage dans le temps et les pays, vous faire découvrir de nouvelles vibrations qui vont droit au cœur et à l’âme. Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.