Les confidences de mon petit doigt gauche

Introduction

Chers nouveaux lecteurs, bonjour. Permettez-moi, en quelques lignes, de « planter le décor ». Pour les plus anciens, vous pouvez passer directement au paragraphe suivant.

Si nous sommes pris par les « élites » pour les imbéciles que nous sommes devenus, c’est à nous seuls qu’il appartient de ne pas le rester.

Je vous offre l’ensemble de mes billets, pour aiguiser votre curiosité, élargir l’étendue de vos réflexions et ainsi augmenter le « champ des possibles », concernant votre patrimoine, aussi bien spirituel que matériel.

Pour ceux qui souhaitent dépasser la simple curiosité, les « Rendez-vous d’Hubert » sont faits pour vous. Vous y trouverez les grilles de compréhension de l’effondrement en cours et surtout, comment vous y préparer psychologiquement et matériellement afin de tirer profit des évènements actuels et à venir.

Je vais maintenant vous faire une confidence « surprenante » : mon petit doigt gauche me parle ☺☺☺. Il faut vous préciser que je suis gaucher et fier de l’être, comme entre autres :  Léonard de Vinci, Michel-Ange, Ludwig van Beethoven… Excusez du peu.

Comme tous les parents le savent… un petit doigt, ça chuchote à l’oreille des parents … les bêtises que font les petits enfants pas toujours très sages. Eh bien, mon petit doigt gauche me « parle » et je dois reconnaitre qu’il est doté d’une certaine clairsentience qui ne cesse de me surprendre.

Une dernière précision, je le surnomme affectueusement « Madri » … en rrroulant le R, comme les Espagnols savent le faire… ainsi que les Sarthois (mon épouse est sarthoise, mais elle ne rrroule plus les R depuis longtemps).

 

Parmi les indicateurs que je surveille, celui des défaillances d’entreprises, tenu par la banque de France, est un de mes préférés. Je retiens que depuis le mois de mars de cette année 2021, les règles ont changé.

En effet, les défaillances d’entreprises étaient relevées mensuellement et comparées avec celles constatées l’année précédente. De plus, une répartition fine, selon la taille des entreprises et leur secteur d’activité, permettait une analyse précise de l’évolution du tissu entrepreneurial de notre pays. Oui, mais… la banque de France précisait que ces chiffres ne tenaient pas compte :

  • De l’impact momentané qu’ont eu à la fois la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales et les évolutions réglementaires qui ont modifié temporairement les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements
  • De l’ensemble des mesures de soutien qui apportent des aides de trésorerie ou permettent aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements (mesures d’activité partielle, prêts garantis par l’État avec remboursements différés, fonds de solidarité, moratoires, etc.).

Je relevais le 27 janvier 2021 que ce type de statistique n’était pas pertinent :

« Si cette baisse de la défaillance d’entreprise ne peut « être analysée d’un point de vue économique » … c’est tout simplement du fait que « Cette baisse n’indique pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté ».

Et de conclure :

« Il me reste quand même une interrogation : pourquoi de brillants spécialistes en économie passent-ils un temps certainement considérable pour publier de tels documents ? ».

Aurais-je été entendu en « hauts lieux » ? Toujours est-il que tout cela a été remplacé par un relevé hebdomadaire indiquant le nombre de défaillances, basées :

« Sur le recensement des procédures collectives donnant lieu au dépôt d’une déclaration de cessation de paiement. Il s’agit donc du nombre de redressements et liquidations judiciaires, en date de jugement. Cette définition exclut les autres procédures, notamment les ouvertures de procédures de sauvegarde et de conciliation ».

Nous avons maintenant des données proches de la réalité. De plus, ces chiffres sont donnés sur les années 2019, 2020 et 2021, permettant une bonne analyse de l’évolution des défaillances. Celles-ci sont globales et non plus par secteur d’activité et taille, mais plus pertinentes que les anciens relevés. Pour le dernier paru (19è semaine de 2021), nous sommes à 82,73% de plus que la même semaine de 2020, avec 455 défaillances. Nul doute sur le fait que ces chiffres vont empirer. Évolution à suivre attentivement, vous pouvez compter sur moi.

 

Le 19 de ce mois de mai 2021, la revue de stabilité financière de la banque centrale européenne, fait état « de risques élevés pour la stabilité financière », liés… devinez à quoi !!! « À l’impact de la pandémie » !!! Je relève que :

  • « Alors que la zone euro est en train de sortir de la troisième vague de la pandémie, les risques pour la stabilité financière demeurent élevés et sont répartis de manière plus inégale. Une charge de la dette plus lourde pour les entreprises des pays où le secteur des services occupe une place plus importante pourrait accentuer la pression sur les gouvernements et les banques de ces pays ».
  • Les mesures de politique économique ont contribué à ramener le nombre de faillites d’entreprises à des niveaux historiquement bas pendant la pandémie. Toutefois, avec le retrait progressif de ce soutien, on ne peut exclure des taux d’insolvabilité considérablement plus élevés qu’avant la pandémie, en particulier dans certains pays de la zone euro. Cette situation pourrait peser sur les États et les banques qui ont apporté un soutien aux entreprises durant la pandémie ».

Je vous laisse un instant, car Madri me parle… Il me dit qu’un des pays visés serait… je n’entends pas bien Madri… c’est vrai que je passe dans un tunnel… allo, Madri ? Je ne l’entends plus. J’ai eu juste le temps d’entendre qu’un des pays visés commençait par un F et finissait par un E… c’est certainement la Finlande !!! Ouf, nous avons eu chaud ☺☺☺.

Heureusement, ce rapport fait aussi état de la bonne santé des banques :

  • « Le sentiment des marchés à l’égard des banques s’est nettement amélioré, comme l’indique la forte hausse des cours des actions bancaires observée depuis le creux atteint en octobre dernier. Toutefois, la rentabilité des banques demeure faible, tandis que les perspectives relatives à la demande de prêts sont incert La qualité des actifs des banques a pour l’instant été préservée, mais un risque de crédit pourrait se matérialiser avec un décalage, d’où la nécessité d’accroître les provisions pour pertes sur prêts».

Oui, une bonne santé de nos banques française, comme le souligne le rapport d’activité 2020 de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publié le 28 courant :

  • « Les banques françaises, bénéficiant d’une situation financière solide, ont pu jouer un rôle central dans le soutien aux entreprises par la distribution des prêts garantis par l’État (PGE) et la mise en place de moratoires. Leurs fonds propres ont permis de conserver des ratios de solvabilité élevés en dépit du choc sanitaire, grâce aux efforts engagés depuis la crise financière de 2008 et aux accords de Bâle III. Un niveau élevé de liquidité a également pu être maintenu, favorisé notamment par l’épargne accumulée sur les comptes de dépôts».

Je vous le rappelle que l’ACPR est aussi l’autorité de tutelle des assureurs. À cet égard, le rapport précise :

  • « Les assureurs français ont vu leurs résultats reculer sous l’impact de la pandémie et des taux bas, mais ont eux aussi maintenu des ratios de solvabilité solides».

Youpppi. La liaison avec Madri est rétablie. Attendez, il me dit : pour le moment, tout va bien… pour le moment !!!

« L’homme de peu colore toujours de belles apparences les fautes qu’il a commises »

(Confucius)

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.