Je reviens sur un fait politique qui s’est passé en Allemagne à la fin du mois dernier et en profite pour en tirer quelques réflexions d’ordre spirituel.

Les autorités allemandes ont décidé dans la nuit du 22 au 23 mars dernier de prolonger les mesures de confinement jusqu’au 18 avril et donc de demander aux citoyens de rester chez eux pendant 5 jours, incluant les fêtes de pâque du 4 et 5 avril.

Après l’examen de cette mesure par différents ministères et la réunion tenue le 23 mars avec les présidents des Landers (équivalent allemand de nos régions françaises), cette « kolosssale idée » est abandonnée. Ouf, les petits Allemands ont pu pratiquer la chasse aux œufs ☺☺☺.

À l’issue de cette réunion, la chancelière Angela MERKEL déclare : « L’idée d’un confinement à Pâques a été créée avec les meilleures intentions ». Elle va même jusqu’à préciser que ce projet avait été précipité et ne pouvait pas être mis en place dans un délai aussi court. Et de conclure ainsi : « Cette erreur n’est que la mienne ». Ça va fort, comme on dit chez Saint Yorre. Attendez, le meilleur est à venir.

Ce même jour, elle fait une déclaration publique dont je vous laisse apprécier la teneur :

« Une erreur doit être reconnue comme telle et plus important encore, elle doit être corrigée et si possible à temps.

Je sais que cette proposition a provoqué une incertitude supplémentaire, je le regrette profondément et je demande pour cela le pardon de tous les citoyens ».

Pareilles déclarations vous paraissent-elles envisageables dans la bouche de notre « Jupiter 1er », roi des irrrrréductibles « gaulois réfractaires » ?

Soyons francs avec nous-même et reconnaissons qu’il n’est pas toujours aisé (pour ceux d’entre nous qui en sont capables) de reconnaitre spontanément et publiquement nos erreurs.

Quelles que soit les péripéties du parcours politique de Frau Angela, il faut reconnaitre et saluer une personnalité politique d’envergure internationale, capable de prononcer de tels propos.

Peut-être que, se sachant en fin de carrière politique, depuis le passage de pouvoir de son parti à Annegret Kramp-Karrenbauer en décembre 2018, elle peut enfin exprimer publiquement la personne qu’elle est vraiment.

Ou alors, et je privilégie cette possibilité, « les temps changent » et davantage de personnes sont à même de « faire sauter leur carapace » et enfin osent « êtres elles-mêmes » et l’expriment publiquement.

Chers lecteurs, ne pensez-vous pas qu’en cette période « Corona-bizaroïdesque », il est temps de nous dépouiller de toutes les couches de convenance sociales qui nous empêchent d’être pleinement sereins et heureux.

Osons demander sincèrement le pardon à ceux que nous avons maltraités… par manque d’amour.

Osons dire et redire à ceux qui nous sont chers, à quel point nous les aimons, avant de regretter de ne pas l’avoir fait.

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »

(Antoine de Saint-Exupéry)

Je vous aime et vous salue.