La dernière publication de la Banque de France relative à « l’évaluation des risques du système financier français » en date du 23 juin 2020 est passionnante. Chacun trouve son plaisir ou il l’entend, n’est-ce pas ? 52 pages pour nous prouver que cette noble institution de la France est là et bien là, pour veiller entre autres occupations, à ce que nous puissions bientôt partir en vacances, rassuré.
Comment ? Vous n’y croyez pas trop ? Vous n’oseriez quand même pas mettre en doute les brillants spécialistes de la banque de France !!! 220 ans d’expérience, ce n’est pas rien, c’est du solide, du sérieux. Rien que l’introduction… ça en impose.
- Instruites de l’expérience de la crise de 2008, les autorités publiques ont rapidement déployé un vaste arsenal de mesures budgétaires, monétaires et prudentielles pour endiguer les effets du choc économique induit par la pandémie de la Covid-19 et les mesures de confinement associées.
Poursuivons cette instructive lecture avec la situation de nos chères banques.
- Les banques françaises abordent la récession économique dans une situation financière (niveau des fonds propres, situation de liquidité) nettement plus robuste qu’en 2007-2008, au moment de la crise financière. Cette solidité leur a permis jusqu’à présent de faire face efficacement au besoin de financement supplémentaire de l’économie et leur confère une forte capacité d’absorption de la montée des risques, en particulier de crédit.
Youpiii !! Nos banques vont bien. Et les ménages, vous, moi. S’il vous plait, docteur banque de France, dites-nous… Comment allons-nous ?
- À ce stade la solvabilité des ménages français demeure largement intacte compte tenu des mesures de soutien En revanche, une augmentation importante du chômage est susceptible d’accroître le poids du remboursement des crédits, ce qui se traduirait par un risque de crédit accru et/ou un moindre dynamisme de la consommation.
Ouuuuf, pour le moment, tout va bien… Juste un léger doute sur un « susceptible accroissement » du risque crédit. Restons optimistes.
Il y a quand même bien des choses qui ne vont pas, non ? Comment voulez-vous que « BFM WC » continue de prospérer s’il n’y a plus de sujets de polémiques ? Comment ? Le groupe Altice Média « taille dans ses effectifs » ? Pardon, « lance un vaste plan d’économie » ? Pire, le célébrisssssime Jean-Jacques Bourdin est annoncé sur le départ ? Mais où va-t-on ma pôv’dame… Tout fou l’camp !!!
Revenons à notre document de la banque de France. Ça y est, j’ai trouvé, page 5 … Enfin un responsable de problèmes…
- Certains investisseurs ou fonds de gestion –en renforçant leur position de liquidité par prudence–ont pu être amenés à augmenter les problèmes au niveau global, créant des tensions de liquidité pour d’autres parties prenantes, notamment les entreprises non financières.
Effectivement, « BFM WC » a raison de « dégraisser ». Il n’y aura pas de prôôôblèmes car :
- Face à chacun de ces risques, les autorités françaises en charge de la stabilité financière se tiennent prêtes, qu’il s’agisse de réagir face à des développements défavorables ou de chercher à atténuer les risques ex ante.
Comme vous le savez, l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), autrement dit « le gendarme des banquiers et assureurs » est adossé à la banque de France. Ces deux entités ont d’ailleurs le même « patron », François Villeroy de Galhau.
C’est donc naturellement que la situation du monde de l’assurance est évoquée dans ce document consacré aux risques du système financier français :
- La collecte brute d’assurance-vie, et plus particulièrement celle sur les supports en euros, a connu un très fort ralentissement depuis le début de l’année 2020 sans que l’évolution très mesurée des rachats ne traduise une perte de confiance dans l’assurance-vie.
- Toutefois, malgré la baisse des rendements de l’actif depuis plusieurs années, les assureurs ont peu modifié l’allocation de leurs actifs, qui continue à privilégier les placements sûrs et liquides, comme les obligations souveraines (27% des placements après mise en transparence), les obligations des entreprises non financières (24%), les obligations du secteur financier (16%) et les actions et autres participations (16%). Ainsi, la part des actifs les plus risqués –actions hors UC et hors participations, crédits et titres de créances mal notés –restait en début de crise stable et faible aux alentours de 8%.
- Par ailleurs, la part d’investissement liquide et bien noté permet également dans le contexte actuel de faire face à d’éventuels retards de perception des cotisations des entreprises pour le secteur de la prévoyance notamment ou à une hausse des rachats en assurance-vie.
Pour résumer tout cela : l’assurance-vie jouit toujours de la confiance des épargnants, car elle continue de privilégier des placements « sûrs et liquides ». Les « actifs plus risqués » restant « faible aux alentours de 8% ». Tout cela lui permet de faire face à une « éventuelle hausse des rachats en assurance-vie ».
Puisque nos institutions financières vous disent que tout va bien pour nos banques et nos sociétés d’assurances… Partez rassuré en vacances… Avant le prochain confinement ☺☺☺.
Chers amis lecteurs, soyez optimistes, nos « Z’autorités » veillent sur nous !!!
Je vous aime et vous salue.