Un des effets néfastes des accords de libre-échanges voulus et télécommandés par l’oligarchie mondialiste est le contrôle des semences par « le trio des grands semenciers » que sont BAYER qui a absorbé MONSANTO, DuPontDow et SYNGENTA.

En effet, grâce à la mise en place d’une législation « sur mesure » pour ces groupes, ils ont le monopole de la commercialisation des semences dont ils ont le brevet et qui sont stériles, obligeant ainsi les récoltants à s’approvisionner chaque année. Résultat : 75 % des aliments de la planète proviennent de seulement 12 espèces végétales.

Cela étant, les députés européens ont adopté le 30 mai 2018, un nouveau règlement sur l’agriculture bio. Une des mesures autorise la « reproduction végétale de matériel hétérogène biologique ». Cette formule technique et nébuleuse signe la fin de « la mainmise des grands groupes semenciers », estime l’eurodéputé José Bové« Elle va permettre la commercialisation de semences traditionnelles et encourager les paysans bios à réutiliser leurs propres semences ». Ces nouvelles règles de contrôle et de certification de l’alimentation bio entreront en vigueur le 1er janvier 2021.

Pour ce qui est de la France, la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite « loi Egalim » a finalement porté un coup dur à la biodiversité.  En effet, initialement, ce texte prévoyait l’autorisation de la vente de semences anciennes à tous. Les « géants semenciers » allaient perdre leur hégémonie sur ce gigantesque marché très lucratif.

Coup de théâtre. Le Conseil constitutionnel décidait (n° 2018-771 DC du 25 octobre 2018) que pas moins de 23 articles étaient non conformes à la constitution… dont l’article 78 qui faisait « tomber » le monopole de la vente des semences par « le trio infernal ». Retour à la case départ.

Dans mon billet du 9 février 2019, je vous ai informé de l’efficacité du lobby de Bayer pour continuer à imposer ses règles au monde politique.

Dans ce « contexte tendu », la métropole lyonnaise vient d’inaugurer le 11 de ce mois d’avril, la station d’expérimentation agronomique VAVILOV : une première européenne qui consiste a développer localement les semences issues de l’une des plus importantes collections mondiales de semences, abritées depuis 1967 dans les vergers et les caves de l’institut VAVILOV. Situé à Saint-Pétersbourg en Russie. La « guerre des semences » continue sur un autre terrain… Affaire à suivre.