La louve : retour aux sources de la coopérative

5 Avr, 2019 | 0 commentaires

Dans mon billet d’hier, pour lutter contre « l’extension destructrice » du développement d’un grand groupe de la distribution, en l’occurrence AUCHAN, j’indiquais une mesure « guerrière », le boycott, citant des exemples ou ce mode d’action a fait plier de grands groupes comme, par exemple, DANONE au Maroc.

Si ne plus fréquenter un magasin dont les pratiques sont contraires à la vie harmonieuse de ses fournisseurs et de ses employés est une solution, il en existe une autre, plus « pacifique » … Celle de créer « un concurrent », mais sur des bases beaucoup plus sociales et solidaires.

À ce titre, l’expérience de « LA LOUVE » est intéressante à observer. Il s’agit d’un « supermarché alternatif » de 1450 m2 situé dans le 14è arrondissement de Paris.

Créé sous une forme juridique originale, celle de société coopérative par actions simplifiée à capital variable, le magasin est géré par ses clients qui sont aussi des coopérateurs.

En plus d’un investissement de 100 € représentant 10 parts de la coopérative, chacun d’eux doit obligatoirement trois heures par mois de travail dans le magasin. Un jour, ce sera tenir la caisse, le lendemain, gérer l’approvisionnement des rayons, un autre jour, nettoyer les réserves…

Cette économie de masse salariale, le magasin ne compte que sept salariés, génère un gain immédiatement répercuté sur les « clients-coopérateurs ». Résultat, les prix sont 30 % moins chers que dans les grandes surfaces classiques.

Autre « recette » de ce succès, l’achat des produits locaux et le plus possible en direct avec les producteurs et la vente en vrac.

« Aujourd’hui, la Louve compte 4 500 coopérateurs et ambitionne d’atteindre les 10 000 membres. 70 % sont des femmes et 10 % perçoivent des minima sociaux. Beaucoup viennent en priorité pour boycotter la grande distribution plutôt que pour les prix plus bas », rapporte Marina FABRE pour NOVETGHIC.

 

La preuve par l’exemple que, le boycott et la concurrence peuvent faire « bon ménage, même si « certains » doutent de la pérennité de l’expérience.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LETTRE D’INFORMATION


DERNIERS BILLETS MIS EN LIGNE


Histoire (belge) d’un avion de combat américain

Histoire (belge) d’un avion de combat américain

L’évolution de la défense européenne jusqu’à l’adoption de la Boussole stratégique après l’invasion de l’Ukraine, censée renforcer l’autonomie militaire de l’UE. Il illustre ensuite les contradictions de cette ambition avec le cas belge, qui, après l’achat de F-35 américains, se heurte à l’insuffisance de son espace aérien pour les utiliser pleinement. L’exemple souligne le décalage entre décisions politiques, coopération européenne et réalités géographiques.

Si nous reparlions des espèces ?

Si nous reparlions des espèces ?

Notion de « quasi stabilité » du nombre de distributeurs de billets avancée par la Banque de France, soulignant une baisse de plus de 6 % entre 2020 et 2024. Il rappelle l’importance persistante de l’argent liquide, confirmée par les enquêtes et recommandations récentes de la Banque centrale européenne. Dans un contexte de préparation aux crises, plusieurs pays européens inscrivent désormais le paiement en espèces…

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 pour inciter à la maîtrise de la consommation énergétique, est dénoncé comme complexe, opaque et coûteux. La Cour des comptes juge ses résultats difficiles à mesurer et entachés d’un fort effet d’aubaine. Financé hors budget de l’État, son coût — environ 5,3 milliards d’euros par an — est répercuté sur les factures des ménages et des entreprises. Ce mécanisme ferait ainsi peser directement sur les consommateurs le financement de la politique énergétique.

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Une étude de l’AIMSIB analysant les données officielles de 28 pays européens pour explorer les corrélations entre mortalité toutes causes confondues et injections anti-Covid. Les auteurs y affirment que les corrélations positives…

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Le système bancaire français reste globalement solide fin 2024, malgré une légère hausse du risque de crédit, surtout pour les PME et la consommation. Les assureurs affichent une collecte en hausse et un marché en croissance, mais leur ratio de solvabilité recule et leurs placements, très majoritairement en valeurs mobilières, interrogent sur leur résilience réelle.

SOCIAL