Le dernier rapport de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) nous apprend que plus de 800 000 conducteurs utilisent un véhicule sans assurance. En 2017, ce sont 191 personnes qui ont été tuées dans un accident impliquant un véhicule non assuré. La part des véhicules sans assurance impliqués dans un accident mortel a augmenté de 1,8 point depuis 2000. Dans 5,6 % des accidents mortels et 4,4 % des accidents corporels, l’un des véhicules impliqués n’est pas assuré.

Ces chiffres montrent à l’évidence que l’irresponsabilité individuelle de nos concitoyens est en augmentation. Ce phénomène, parmi d’autres, est un marqueur du délabrement social dans lequel le pays s’enfonce. Certes, ceux qui « roulent sans assurance » ne s’en vantent pas, mais nous devons tous être attentifs pour combattre ce genre de comportement. L’excuse « je n’ai pas les moyens de me payer une assurance » n’est tout simplement pas acceptable.

Pour lutter contre cette tendance, la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016, « de modernisation de la justice du XXIe siècle » prévoit qu’à compter du 1er janvier 2019, les forces de police pourront consulter le fichier des véhicules assurés, leur permettant de mieux traquer les délinquants.