Je sais que je suis totalement en dehors du consensus qui veut que la Russie du président Poutine soit cet horrrrible tyran qu’il faut anéantir, mais… partant du principe qu’une information plurielle est plus pertinente que le ronron de notre presse à « pensée unique », je remarque que pour la Russie, l’année 2018 présente une nette tendance à la modification de la structure du bilan de sa banque centrale.

Dès décembre, l’agence de presse Reuter annonce que la Russie lancera des contrats à terme sur l’or en 2018.

En janvier 2018, la banque centrale, fait rarissime dans ce monde très fermé, communique sur son entreposage d’or.

En février, elle annonce avoir dépassé la Chine en matière de réserve d’or physique.

En mai, le chef du département du contrôle monétaire du ministère russe des Finances, se prépare à autoriser l’achat de lingots d’or pur à 999,9‰ sans TVA ce qui en ferait un concurrent puissant du dollar sur le marché de l’épargne.

En juin la Russie déclare vouloir doubler sa production d’or d’ici 2030. Ce même mois, sa banque centrale annonce que parallèlement à l’accroissement de ses réserves d’or physique, elle a vendu la moitié de ses réserves d’obligations du trésor américain (les T bonds).

En juillet, elle annonce que ses réserves d’or physique sont proches du record historique de 1941.

En août Steve HANKE, professeur de finance à l’université Johns Hopkins de Baltimore aux USA, estime que la Russie veut se protéger contre les sanctions financières : « L’or est le support idéal pour couvrir votre propre devise. L’or n’est pas émis par un État et n’est donc pas politiquement dangereux ».

En septembre, on apprend que, profitant des cours de l’or actuellement bas, la Russie a accru ses réserves d’or physique de 31 tonnes pendant le mois d’août.

Pour vous je ne sais pas, mais pour moi, cela ne fait que confirmer le bien-fondé de mes arbitrages personnels au profit de l’or physique, effectués au cours de cette année pour faire face à « la tempête du siècle dans l’économie mondiale ».