Introduction

Je vous offre l’ensemble de mes billets, pour élargir l’étendue de vos réflexions et ainsi augmenter le « champ des possibles », notamment, sur le plan de votre patrimoine. Pour moi, « votre patrimoine » va bien au-delà des simples actifs financiers. Il est avant tout humain, car à mon sens, seul le respect de valeurs humaines telles que l’altruisme, l’honnêteté intellectuelle, la spiritualité… est capable de réaliser notre plein épanouissement et notre enrichissement.

Le fait de citer divers auteurs très souvent politiquement incorrects, voire controversés et généralement pas cités par les « grands médias », ne signifie pas pour autant que j’approuve tout ou partie de la vision qu’ils développent. Mon propos est de vous apporter une pluralité de sources d’information pour éviter de sombrer dans la sclérosante « pensée unique » qui nous envahi continuellement.

Étant parfaitement conscient que les avis et positions que j’exprime dans mes billets sont l’expression de « ma vérité » au moment de leur rédaction, je vous donne l’accès à mes propres sources et documents, afin que vous soyez en mesure d’avoir une appréciation éventuellement différente de la mienne et ainsi construire VOTRE vérité. La seule qui vaille à mes yeux.

Pour mieux surmonter les bouleversements de toute sorte que nous subissons et allons encore subir, mon propos n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer. En effet, c’est en sachant les choses qu’on peut mieux les gérer.

Contrairement aux grands médias pour qui une information chasse l’autre et qui « oublient » de revenir sur les sujets traités antérieurement… excepté pour les « marronniers » qu’ils affectionnent, je vous aide à nourrir une réflexion sur un « temps long » et reviens donc régulièrement sur des points que j’ai déjà abordés. Cette approche permet en toute humilité de confirmer, ou pas, un point que j’aurais identifié comme un marqueur de plus profonds changements, vous permettant ainsi de mieux cerner qu’elles sont les mutations qui s’opèrent dans nos sociétés afin d’en tirer tout le positif.

Chers lecteurs, tout comme moi, je vous invite à transformer vos éventuelles peurs en saine curiosité, vous verrez à quel point c’est un gage de sérénité. Bonne lecture.

 

CE QUE L’ON VOIT

Bien avant Donald TRUMP, le président de la République de Turquie, Recep Tayyip ERDOGAN a habitué le monde à ses décisions parfois « curieuses » et ses volte-face politiques retentissantes. Prenons simplement l’exemple de l’année 2015 :

–          Avec son chantage de « 3 milliards d’euros pour limiter l’afflux de réfugiés syriens en Europe »

–          Lors de l’apogée de la crise financière grecque, où son gouvernement annonçait qu’il était prêt à aider la Grèce, son « ennemi de toujours » en des termes particulièrement choisis : « nous sommes prêts à aider la Grèce à se sortir de la crise économique en coopérant dans le tourisme, l’énergie, le commerce ».

–          Encore plus fort avec l’Amérique. N’oublions pas que la Turquie est un membre important du dispositif du Traité de l’atlantique nord (OTAN). Sans que cela ne soit directement lié … quoi que, il abattait un avion de combat russe pour, quelques mois plus tard, lors d’une visite officielle en Russie, sceller une stratégie de partenariat économique et énergétique avec Vladimir POUTINE.

–          Puis, rompant davantage ses « liens privilégiés » avec l’Europe, il se tournait ouvertement vers une coopération plus forte avec la Russie en déclarant en novembre 2016 : « Pourquoi la Turquie ne ferait-elle pas partie du Shanghai Five ? J’ai dit cela à M. Poutine (le président russe) et à M. Nazarbayev (le président kazakh), à ceux qui sont dans le Shanghai Five aujourd’hui. J’espère qu’il y aura des développements positifs dans ce sens. Je pense si la Turquie rejoignait le Shanghai Five, cela nous permettrait d’agir avec plus d’aisance ».

Le « Shanghai five » dont parlait le président Erdogan, c’est l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), dont je vous parle régulièrement et pour la première fois dans mon billet du 31 janvier 2015.

L’OCS est créé en 2001 par les deux plus importants membres des BRICS, la Chine et la Russie, pour « donner une réponse collective à l’extrémisme et assurer la sécurité des frontières ». Les six états membres de l’organisation sont, outre la Chine et la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan ; le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Le but plus large et non nié par l’OCS, est de faire contrepoids à l’OTAN.

L’oncle Sam ne peut supporter qu’un de « ses plus fidèles alliés » s’émancipe de sa tutelle. Puisque le temps de l’extermination des Indiens d’Amérique est passé, il est devenu « plus civilisé » et emploie maintenant son arme favorite…. Celle de la monnaie. Souvenez-vous, dans mon billet du 24 mars 2018 ou je vous citais cette phrase prononcée par le baron Nathan Meyer Rothschild « donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je me moque de qui fait ses lois ». L’oligarchie mondialiste américaine via son fidèle « lampiste Trump » se fait donc un devoir de « punir » la Turquie, en attaquant sa monnaie, la Livre turque. Voyez plutôt la chute continue de cette devise :

Pour essayer de contrer cette attaque, en décembre 2016, le président Erdogan appelle ses ressortissants à une « action patriotique » et leur demande d’échanger leurs dollars américains contre des livres turques et d’investir dans l’économie du pays. Début 2018, la Turquie essaie encore « de résister » en annonçant son intention de rapatrier 220 tonnes de ses réserves d’or physique qui sont stockées, du moins elle l’espère, dans les coffres de la Réserve fédérale américaine (FED) de New York. La livre turque plonge toujours et en ce mois de juin 2018, c’est un nouvel appel au patriotisme qui est lancé aux Turques pour qu’ils se séparent de leurs euros, de leurs dollars et de leur or physique au profit d’une livre turque dont la valeur est de plus en plus chancelante, accusant une perte de 20 % depuis le début 2018. La ré élection du président Erdogan dimanche dernier est officiellement accueillie plutôt  fraichement par les USA. Pratiquement, les résultats de ce vote ne changent en rien les positions antagonistes des deux parties et donc la continuation de l’attaque de la monnaie turque par les marchés. Cela signifie que « l’acte patriotique » des Turques n’a servi … qu’à les ruiner et il est fort probable que le président Erdogan le savait pertinemment avant de lancer son « appel au peuple ».

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

Comme je vous l’explique depuis de nombreux billets, tout ce « grand théâtre » masque en réalité une stratégie clairement et ouvertement définie de la part de l’oligarchie financière anglo-américaine  mondialiste. « L’épisode turc » n’est qu’un détail dans l’exécution du « grand dessin » qui est mis en œuvre. Le choix des régimes politiques de nos pays, la structure même de l’Europe, comme je l’ai expliqué dans mes billets du 3 février et 10 février 2018, de même que les dirigeants soigneusement choisis pour concourir aux différentes « élections démocratiques » ne sont que l’expression d’un coup d’état permanent perpétré par l’état profond. Cette analyse est on ne peut mieux définie par les quelques phrases suivantes de Jure George VUJIC, Directeur de l’Institut de géopolitique et de recherches stratégiques de Zagreb, spécialiste de l’étude de cet état profond, dont je vous ai déjà cité les travaux dans mon billet du 4 mars 2017.

« Le grand avantage de cette méthode de gouvernement par voie de coup d’État profond et permanent , c’est d’être suffisamment souple, hybride  et pragmatique pour absorber toutes  les formes de déséquilibres, et de s’accommoder de toutes les métamorphoses sans  perdre le pouvoir […] En effet, ce système de gouvernance procède par voie de destruction créatrice […] Cette méthode permet de négocier ou de renégocier les résultats des élections et de combiner les coalitions variées tout comme l’on renégocie la dette du FMI,  par une sorte de  stand-by arrangement sur les résultats et l’issue des élections ».

Chers lecteurs, osons Z’ensembles un parallèle entre cette « petite affaire turque » et la « grosse épine dans le pied » de notre ami Donald… C’est-à-dire, « le problème » de la Russie. Pour d’autres raisons que « la mauvaise conduite » du président Erdogan, le renouveau de la Russie sur l’échiquier international, qu’il soit politique ou bien militaire, est totalement insupportable pour les néocons à la manœuvre aux États-Unis d’Amérique.  En effet, « le cousin » de l’oncle Sam, le « bienheureux Vladimir », est devenu incontournable pour dénouer l’affaire syrienne et assurer la stabilité de cette région du monde. Par ailleurs, honte suprême, l’OTAN reconnait non seulement la supériorité de l’armement russe mais qu’elle est aujourd’hui totalement « hors course » en matière de stratégie militaire. Retenez bien ce fait, car il laisse hélas augurer des réactions de « bête mourante » aussi violentes que déstabilisatrices de notre frêle équilibre actuel.

Avec les sanctions économiques, le parallèle avec la guerre de la monnaie est flagrant, sauf que… les Russes représentent un autre poids que la Turquie sur l’échiquier mondial et leur dirigeant est d’une autre envergure politique. La réaction de Poupou… non pas notre cher Raymond POULIDOR national, l’éternel second, mais de « Vladimir Poutine premier », est d’une autre nature. Face aux sanctions économiques des États-Unis d’Amériques et de ses vassaux européens au rang desquels la France entend toujours rester bien placée, il ne se laisse pas faire. Mieux, il contrattaque. Je vous relate depuis longtemps la stratégie d’émancipation vis-à-vis du dollar qui est commune à la Chine et à la Russie. Celle-ci est protéiforme.

  • Dans mon billet journalier du 30 mai 2018, je vous informais des propositions du ministre des finances russe relatives à l’annulation de la TVA sur l’or d’investissement pour inciter la population à renoncer progressivement à l’achat de dollars. Notons au passage l’habileté de « l’ami Vladi » pour susciter le patriotisme économique de ses concitoyens. C’est bien connu, rien ne vaut une petite « carotte fiscale » pour attirer les capitaux.
  • Toujours plus déterminé et constant dans l’effort le Vlavla, dans mon billet journalier du 18 juin 2018, je vous relatais l’appel au « sens patriotique des Européens » qu’a fait ce même ministre Anton SILUANOV au dernier forum économique de Saint-Pétersbourg : « Comme on peut le voir, les restrictions imposées par les partenaires américains sont d’une nature extraterritoriale… si nos partenaires européens déclarent leur position sans équivoque [contre l’expansion des sanctions américaines], nous y verrions certainement une solution en utilisant la devise européenne, l’infrastructure des organisations de règlement financier européennes pour le paiement des biens, des services, qui tombent souvent sous le coup de diverses restrictions » .
  • L’or, encore l’or, toujours l’or. Cette « monnaie éternelle » de tout an reconnue. « Poutine le rusé » est en train de modifier la structure des réserves de changes de la Russie. En l’espace d’un mois, ce n’est pas moins de la moitié des obligations américaines qu’elle détenait, dont elle s’est allégée. Bien que l’état russe ne soit que le treizième détenteur de la dette publique américaine (cet allègement la fait passer à la 22ème place), il est quand même question de 47,5 milliards de dollars d’obligations US.

Après l’appel au patriotisme des peuples(Russe et Européen), maniant avec dextérité la carotte et le bâton, Poutine n’hésite pas à riposter aux néocons américains sur leur propre terrain, la monnaie. Cette habile manœuvre se situe totalement dans le cadre de la dédollarisation qu’il poursuit avec la Chine.

NE SOYEZ PLUS DES PIGEONS, DEVENEZ SEREIN

En quoi tout cela me concerne ? De toute manière, je ne peux rien faire à mon niveau. Et mes sous dans tout ça ?…… « Sois le changement que tu veux voir dans ce monde » (GANDHI). Tout cela étant exposé, à notre niveau de « simple citoyen », que faire ? Comme je l’entends si souvent, est-il juste de dire « je ne peux rien changer à mon niveau » ?

Ce monde d’esclaves où nous entrainent les tenants de la vision du dessein mondialiste n’est pas une fatalité. Nous pouvons déjà agir à notre niveau en résistant aux manœuvres des néocons qui n’existent QUE grâce à notre passivité, ou pire, notre adhésion. Dans mon billet journalier du 17 mars 2017, à propos de la chasse au cash, je posais la question « À quand la puce greffée sur l’être humain ? ». Dans celui du 9 octobre 2017, je vous informais de la création d’une  montre téléphone géolocalisable pour permettre de savoir en tout temps ou sont nos chères têtes rouquines…. Oui je sais, il y en a moins que des blondes, mais pour autant, les rouquines ne sont pas des broutilles !!! Je concluais ainsi ce billet : « À quand « la puce » implantée sous la peau de nos bambins pour savoir où ils sont ??? ». Nous y sommes presque, car en suède actuellement, un phénomène prend de l’ampleur : se faire implanter une puce électronique sous la peau, pour ouvrir la porte de son bureau et aussi pour prendre en charge ses billets de train. En effet la compagnie ferroviaire SJ propose depuis un an ce « service » à ses utilisateurs premium et compte bien l’étendre à tous ses voyageurs.

A quand la gestion de votre patrimoine « optimisée » rien qu’en serrant la main de votre conseiller bancaire ? Ce sera bôôôcoup plus moderne et efficace, non ? Plus de questions à se poser puisque « le conseiller » saura instantanément tout de vous et de la « parfaite » adéquation de vos besoins … à SES produits. Plus de papiers à remplir… le rêve quoi !!!

Après la passivité et l’adhésion, un exemple de résistance…. Là où on ne l’attend pas…. Chez AMAZON. En effet, s’adressant à leur patron Jeffrey BEZOS, des employés viennent de publier une lettre ouverte pour signifier leur refus de participer à la vente de technologies telles que la reconnaissance faciale destinées aux agences gouvernementales et aux services de police américains. Extraits choisis :

  • « Nous refusons de construire la plateforme qui alimente l’ICE [le service d’immigration US], et nous refusons de contribuer à des outils qui violent les droits humains ».
  • « En tant qu’Amazoniens éthiquement concernés, nous exigeons d’avoir le choix dans ce que nous construisons, et un mot à dire concernant la façon dont cela est utilisé. Nous tirons des leçons de l’histoire, et nous comprenons comment les systèmes d’IBM ont été employés dans les années 1940 pour aider Hitler. IBM n’avait pas pris ses responsabilités alors, et au moment où leur rôle a été compris, il était trop tard. Nous ne laisserons pas cela se reproduire. Il est temps d’agir ».

On attend avec impatience ce que va décider le boss Jeff !!!

Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.