Selon des études menées par le Centre de recherches, d’études de documentation et d’information sur la femme (CREDIF) qui dépend du ministère de la femme, de la famille et de l’enfance, près de la moitié des femmes tunisiennes interrogées dans les sondages admettent avoir été victimes de violence et 60 % sont victimes de violences conjugales.

C’est dans ce contexte que le 26 juillet 2017, le parlement tunisien a voté à l’unanimité des 146 députés présents (sur 217 élus), une nouvelle loi qui sanctionne les policiers refusant de prendre les plaintes des victimes, et qui exige des formations de toutes les instances qui ont affaire aux victimes. Quatre ministères sont concernés par les formations : le ministère de la santé, celui de l’intérieur, celui de l’éducation et celui de la justice.

Souvenez-vous, le 5 janvier dernier, je vous faisais part de « la rébellion » de lycéennes tunisiennes qui s’insurgeaient contre le fait qu’elles devaient porter une blouse dont leurs camarades garçons étaient exonérés. Une partie du monde musulman semble « bouger » et c’est réconfortant.