Alors que Facebook continue d’étendre sa toile sur le monde, ce sont deux anciens dirigeants, et non des moindres, qui « regrettent » publiquement d’avoir contribué à décérébrer une grande partie de la planète et qui nous mettent en garde, on ne peut plus clairement.

Chamath PALIHAPITIYA, ex vice-président chargé de la croissance de l’entreprise, qui se sent « immensément coupable » d’avoir « créé des outils qui déchirent le tissu social ». Encore plus fort, à l’occasion d’une conférence donnée en novembre dernier à la prestigieuse université Stanford : « Il n’y a pas de discours citoyen, pas d’entraide. Il y a de la désinformation. […] Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés. Et maintenant, c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle ».

Sean PARKER, ex président de l’entreprise va encore plus loin dans la confession: « Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants. […] Les inventeurs, les créateurs comme moi, Mark Zuckerberg, Kevin Systrom, d’Instagram, et tous ces gens avions bien compris cela. C’était conscient. Et on l’a fait quand même. […] Les politiques ne devraient pas permettre à Facebook de se réguler lui-même. Parce qu’il ne le fera pas».

Il faut être bien conscient que Facebook pèse aujourd’hui plus que de nombreux États.