Ne vous méprenez pas, chers lecteurs, il n’est pas question dans ce billet de parler de l’éphémère parti politique « chasse pêche, nature et traditions » (CNPT) mais, plus simplement de la Nature et de certaines traditions. Vous avez bien lu, mon doigt gauche ne s’est pas trompé de touche…j’ai écrit Nature, avec un grand N car, nous l’oublions beaucoup trop souvent, l’homme est un des constituants de la nature comme le rappelle le dictionnaire LITTRÉ dans sa première définition « Ensemble de tous les êtres qui composent l’univers ». Pour ce qui est des « traditions », le Centre national de ressources textuelles et lexicales nous indique que c’est « l’héritage par lequel le passé se survit dans le présent (Encyclop. univ.t. 161973, p. 230). La tradition est l’ensemble de la culture et de la civilisation en tant que conservé et transmis par les moyens et les modes de socialisation dont dispose le groupe (Thinès-Lemp.1975) V examiner B 1 a ex. de Barrès ».

L’Andalou d’adoption que je me flatte d’être a « beaucoup de mal » avec une tradition autant locale que nationale…. La « corrida de toros » qui signifie « la course de taureaux ». C’est une tradition qui remonte au XVIIIème siècle et qui est encore bien vivace dans certains pays d’Amérique du Sud, en Espagne et dans certaines villes du midi de la France. Malheureusement, la plupart des corridas se terminent par la mise à mort du taureau même si, exceptionnellement, le torero décide « pour récompenser sa bravoure » de le gracier (indulto).

Parfois, le torero « n’est pas en état » de prendre ce type de décision rarissime….Eh oui, non seulement ce n’est pas toujours le torero « qui gagne » mais il arrive parfois que le toro «ridiculise » celui qui est bien décidé à « avoir sa peau » en le déshabillant en bonne et due forme.

Comment, à l’heure actuelle faire cohabiter cette tradition ancestrale et la préoccupation du « bien-être animal » ? Naturellement, il y a de nombreux détracteurs de cet « art tauromachique », même en Espagne. Mais dans ce pays qui est passé en moins de dix années, démocratiquement, de la dictature franquiste à un gouvernement socialiste, le pragmatisme est ROI … C’est le moins que l’on puisse faire dans une partie du monde qui profite pleinement d’une monarchie éclairée.

Après l’exemple des Canaries en 1991, puis de la Catalogne en 2010, c’est au tour des Baléares de « s’attaquer » au lobby tauromachique. Ce magnifique archipel, l’une des 17 communautés autonomes d’Espagne, vient de voter le 24 de ce mois, une Loi « astucieuse ». Non pas pour abolir la corrida, elle serait immédiatement rejetée par le « tribunal constitucional » en raison d’une loi de 2013, qui consacre la tradition de la corrida comme « patrimoine culturel », mais en limitant significativement son périmètre. En effet, plus de mise à mort du taureau, plus de banderilles, de picador à cheval. Interdiction d’entrer aux moins de 18 ans, suppression de la vente d’alcool… Voilà donc un moyen de faire évoluer une tradition sans pour autant la renier, quoi qu’en pensent les aficionados de la corrida.

Il semblerait bien que ce mois de juillet 2017 marque des initiatives « anti corrida ». En effet, plus près de nous, c’est le chanteur Julien DORE, végétarien, farouchement opposé à la tauromachie, qui s’est autorisé à chanter à la fin de son spectacle le 6 juillet dernier, devant près de 10 000 personnes réunies dans les arènes de Nîmes, la chanson de Francis CABREL « la corrida » ? Si quelques sifflets se font entendre au début, on peut dire que le public « a suivi » .

 

Venons maintenant à la nature que nous maltraitons avec autant d’acharnement. J’espère, chers lecteurs, que pour la majorité d’entre vous, c’est le temps des vacances. Moment idéal pour profiter plus largement, de cette nature. Un tour en forêt est beaucoup plus qu’un simple « bain d’oxygène ». Pour ceux qui sont, ou vont partir « à la mer », je recommande la lecture d’un passionnant livre du biologiste américain David Georges HASKELL « Un an dans la vie d’une forêt ».Ouvrage à se procurer dans toutes les bonnes librairies. Souvenez-vous de ce que j’ai écrit la semaine dernière à propos d’AMAZON et des libraires. Pour nous inciter à ce moment de bonheur, voici la présentation qu’en fait son éditeur, Flammarion « Pendant un an, jour après jour, David Haskell a observé un mètre carré de verdure, niché au beau milieu d’une forêt des Appalaches. Au fil des saisons, le voilà qui scrute le sol à la loupe et, patiemment, ausculte le vivant : les tritons, les mousses, les lucioles… Une pluie diluvienne, le passage d’un cerf… Et l’espace restreint de sa contemplation, son « mandala », se révèle un monde à part entière, plein de mystères insoupçonnés. Dans une atmosphère de recueillement digne du Walden de Thoreau, il décrit l’infinie ingéniosité des lois de la nature et interroge la place de l’homme en son cœur, signant un magnifique condensé d’histoire naturelle et de méditation philosophique ».

Pour ceux qui sont déjà revenus ….. Et pour tous les autres !!!! Rassurez-vous, il y en a pour tout le monde !!! Je vous invite à regarder cette courte vidéo (8minutes 22 secondes).  (8minutes 22 secondes). Vous y verrez le professeur Ernst ZURCHER. C’est un chercheur suisse de la haute école spéciale bernoise, qui nous livre ici un véritable « mode d’emploi » d’une visite en forêt. Il nous propose de « mettre en route autre chose que l’intellect ». Vous y apprendrez que l’humus frais a un effet euphorisant sur le fonctionnement de notre cerveau. Le biologiste Davis HASKELL écrit la même chose dans son livre pré cité.

 

Ce billet, d’une longueur exceptionnellement courte, pour vous laisser profiter de cette période indispensable de « recharge » des organismes et du cerveau, est le dernier avant la rentrée de septembre. Je vous promets quelques évolutions qui, je l’espère, vous seront agréables autant que profitables.

 

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.