Vive la conférence des parties

15 Déc, 2015 | 0 commentaires

Ce que l’on voit :

Mais si, vous en avez abondamment entendu parler…..La « 21e conférence des parties » dite (COP 21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est réunie au Bourget, près de Paris, du 30 novembre, jusqu’à vendredi dernier, 11 décembre.

Ce « machin » a pour ambition, de mieux cerner ce qu’est le changement climatique et comment y remédier….Tout un programme !!!

Ce genre de réunion est du « pain bénit » pour nos grands médias. Pensez-donc, « un accord historique », quelle belle « une ».

Parmi les principaux points du texte final de cet accord, notons : la limitation de la hausse de la température “bien en deçà de 2°C“, révision des engagements obligatoires “tous les 5 ans“, aide financière aux pays du Sud en augmentation….Effectivement, de quoi rendre optimiste et confiant en l’avenir.

Certains participants sont plus réalistes. Ibrahim THORIQ, ministre de l’Environnement des Maldives et président du groupe des Petits États insulaires, déclare «  L’histoire jugera le résultat non pas sur la base de l’accord d’aujourd’hui, mais sur ce que nous allons faire à partir d’aujourd’hui ».

D’autres, comme les Kiribati, les Philippines, les iles Cook, sont venus expliquer comment le réchauffement climatique menace déjà concrètement leur survie.

Il est vrai que des questions essentielles n’ont pas été traitées par la COP 21, à l’exemple de la démographie. En effet, même en faisant beaucoup d’efforts, plus de population signifie plus de pollution. Le fait que la population de l’Afriqueva doubler au cours des 30 prochaines années pour atteindre 2 milliards d’habitants en 2050 aura, à l’évidence, une influence sur la pollution.

Vous connaissez maintenant bien ma ligne éditoriale « Des faits, rien que des faits ». À l’instar d’un groupement d’ONG, intéressons-nous à la liste des sponsors de cette grande manifestation. Il est toujours particulièrement éclairant de se poser la bonne question : qui paye ?

sponsorts

Ce que l’on ne voit pas :

Et pendant ce temps-là, « quelques  informations » ont retenu mon attention :

–       Standard and Poor’s a confirmé vendredi dernier, 11 décembre, la note à long terme AA de la dette souveraine de la France, ainsi que la perspective négative qui lui est attachée. Cette perspective “négative” indique que la possibilité d’un abaissement la note à long terme l’année prochaine est au moins d’une sur trois, précise l’agence de notation.

–       La banque de France nous annonce fièrement que le nombre de dossiers (219 636) qui ont été déposés à la commission de surendettement d’octobre 2014 à septembre 2015 est en baisse de 4,7% sur 12 mois glissants. Selon ses chiffres, arrêtés à septembre 2015, ce sont 844 620 ménages qui sont « en cours de désendettement ». Admirez au passage la terminologie employée. Que du politiquement correct.

–       Selon la banque de France, les encours de découvert des particuliers atteignent à présent le niveau record de 7,6 milliards d’euros. Les banques appliquent une stratégie discrète et efficace : « Le montant des découverts autorisés par la banque est en diminution, ce qui fait basculer les clients dans le découvert non autorisé qui est beaucoup plus rentable pour elle » dénonce Lionel MAUGAIN.

–       Pour continuer sur du « positif », l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm  (SIPRI) nous indique, dans un communiqué de presse en date du 14 décembre, que le montant des ventes d’armes et de services à caractère militaire pour l’année 2014 est de   401 milliards de dollars (401 000 000 000). Ce chiffre est en baisse de 1,5% entre 2013 et 2014. C’est rassurant.

Et pour « en finir »…..Pardon par avance à la famille, pour le jeu de mot un peu macabre, en l’occurrence.

Connaissez-vous la BANCA ETRURIA ? Comme son nom l’indique, il s’agit d’une banque italienne située dans la belle région de Toscane. Son site Internet vante la qualité de ses services « si vous avez des besoins spécifiques, Banca Étruria va vous proposer des solutions adaptées : en plus des services bancaires, elle peut trouver les solutions les plus rentables dans le domaine de l’investissement, du financement et de l’assurance ».

Fort de ces recommandations, un brave retraité client de cette banque a investi ses économies dans « le produit qu’il ne faut pas rater » comme savent si bien nous l’expliquer les « conseillers » de toutes sortes.

Eh bien, la Banca Etruria….A fait faillite.

Comme prévu par les textes partout en Europe (j’en ai déjà parlé dans mes billets précédents), le sauvetage s’est opéré par un bail in, c’est-à-dire que l’on demande aux déposants : VOUS, de renflouer (vous avez certainement remarqué que dans renflouer il y a « flouer »).

Ce retraité ayant perdu « l’investissement de sa vie »…..S’est suicidé en laissant une lettre expliquant la relation directe de son geste avec sa « mésaventure financière ».

Les faillites bancaires en Europe, ça existe….Dans le silence des « grands médias ».

Au Portugal, Banco Espirito Santo (aout 2014)

En Andorre, Banca Privada d’Andorra (mars 2015)

En Autriche, Hypo Alpe Adria (mars 2015)

En Allemagne, DüesselHyp (mars 2015)

En Espagne, Banco Madrid (mars 2015)

J’ai commencé à vous alerter en février 2014, sur la fausse sécurité de la garantie de vos dépôts en banque et, à mon sens, encore trop de personnes refusent de voir la vérité en face.

Elle est, hélas, tellement vraie la conclusion de chacun des billets de mon ami Charles SANNAT, sur son blogINSOLENTIAE : «Il est déjà trop tard, préparez-vous ».

Je vous le répète : DE BAN CA RI SEZ VOUS.

Ce que voit Alex Andrin

Le pouvoir de changer les choses est à nous.
Pour ce faire, soyons curieux et obstinés.
Posons des questions. Rien ne doit rester tabou.
C’est en restant passif que nous serons ruinés.
Tant de nos certitudes se sont envolées,
Qu’il est temps d’arrêter d’être manipulé.
Gardez confiance, je vous aime et vous salue.

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