En ce trente-deuxième jour de l’année, le soleil s’est levé très exactement à huit heures dix-huit à Málaga. C’est toujours un ravissement pour moi, que d’assister au « lever du roi ». Moment de communion avec l’univers, qui me permet de commencer une nouvelle journée, avec le plein d’énergie.

Vous l’avez deviné, je parle du premier février. Cette date marque traditionnellement des changements de tarifs qui ne manquent pas de ravir nos comptes en banque. Il faut dire écrire qu’avec les diverses restrictions actuelles (et ce n’est pas près de finir), ils sont plus largement provisionnés qu’à l’habitude.

 

Cette année n’échappe pas à la règle et notamment en matière de tarif des taxis, en stricte application de l’arrêté du 22 décembre 2020. Hélas pour les conducteurs de ces véhicules, les courses se sont raréfiées depuis quelques mois et cette augmentation de leur tarif est donc accueillie avec plaisir.

 

Passons maintenant aux énergies qui nous permettent de vivre plus confortablement, j’ai nommé l’électricité et le gaz. Depuis le 24 mars 2000, un nouveau « machin » est en place pour, ça ne s’invente pas :

« veiller au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz en France, au bénéfice des consommateurs finals et en cohérence avec les objectifs de la politique énergétique ».

Cette autorité administrative indépendante répond au nom poétique de Commission de régulation de l’énergie (CRE). C’est elle qui définit les augmentations tarifaires pour ce qui est du gaz et de l’électricité dans notre beau pays ou nous adôôôrons les choses simples.

Le croirez-vous ? Le dernier numéro de sa revue « Décryptages » est titré : « La CRE place la protection des consommateurs au cœur de ses réflexions » !!!

Protection ? Certainement pas celle de notre portefeuille, quand elle propose au gouvernement (qui l’a bien sûr accepté) une augmentation de 1,61% au 1er février 2021, des tarifs de l’électricité pour les particuliers, et de 2,6% pour les entreprises.

Nous pouvons reconnaitre la maitrise du marketing de cette autorité indépendante, en ce qui concerne la présentation de l’augmentation des tarifs du gaz :

« Depuis le 1er janvier 2019, les tarifs réglementés de vente de gaz d’ENGIE ont baissé en tout de 14,1%. Cela comprend une baisse de 2,6% entre le 1erjanvier 2020 et le 1er février2021. Leur niveau reste également inférieur à celui de 2015 ».

Accompagné du graphique… qui enfonce le clou !!!

Cette agréable introduction nous amène à une réalité… moins « Z’agréable » :

« Au 1er février 2021, les tarifs réglementés du gaz hors taxe d’ENGIE augmentent de 3,5 % par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er janvier 2021. Cette augmentation est de 0,9 % pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,1 % pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 3,7 % pour les foyers qui se chauffent au gaz ».

Décryptons, chers lecteurs, décryptons. Dans ce document, il est fait référence à ENGIE. Kézako ENGIE ? C’est une longue histoire, mais nous pouvons nous contenter de retenir deux années particulières : en 2008, la fusion entre SUEZ et Gaz de France donne naissance à GDF SUEZ. En 2015, GDF SUEZ devient ENGIE.

Continuons en nous posant la question : quels sont les rapports entre ENGIE et EDF ? Aucun, car ce sont des sociétés différentes. En revanche, les deux entités proposent aussi bien du gaz que de l’électricité aux particuliers comme aux entreprises !!! Nous sommes en France. Pourquoi faire simple ? Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, Franz Kafka est bien vivant. De surcroit, il est français. Re !!!

En voulez-vous une preuve ? Revenons à notre augmentation de tarif du gaz. Avez-vous remarqué qu’elle est différentiée ? Si au 1er février 2021, le tarif augmente globalement de 3,5% par rapport au barème en vigueur au mois de janvier 2021, je remarque qu’ayant fait le choix de me chauffer au gaz, l’augmentation est de 3,7%.

Si je fais cuire mes aliments sur le gaz, il ne m’en coutera que 0,9% de plus qu’en janvier, mais, en ayant fait le choix de me laver à l’eau chaude… cette utilisation mixte, subit une augmentation de 2,1%. J’en déduis qu’en cette période de crise du « Corona-complicatus », il est préférable, pour ne pas subir une trop forte augmentation du prix du gaz… de manger chaud … mais au froid !!! Revient Franz, ils sont devenus fous !!!

« Ne soyez jamais absolument certain de quoi que ce soit »

(Bertrand Russell)

 

Pas besoin de gaz ni d’électricité pour rayonner l’amour qui est en vous le plus intensément et plus largement possible. Il est gratuit et inépuisable.

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.