C’EST L’HISTOIRE D’UNE HISTOIRE… QUELLE HISTOIRE ?
Occupés qu’ils étaient, par les dernières séries télévisuelles présentes sur NETFLIX, beaucoup de Français ont complètement oublié un événement majeur de ce début du mois de juin.
Il est vrai qu’à partir de, seulement 5,99 euros par mois, nous est aimablement offert… la possibilité de nous abrutir et de nous empêcher de voir les choses, autrement que par le prisme des producteurs de films 🙃.
Ce cher Juvénal l’a fort bien expliqué dans la Satire X, au vers 81 : « Panem et circenses » autrement dit, en bon français « du pain et des jeux » ! C’était et c’est encore et toujours, le meilleur moyen pour régner sur les peuples.
La semaine dernière, « Toute la Normandie célèbre cette année encore, les soldats qui ont ramené la paix en Europe en débarquant sur ses plages ». Du 25 mai au 9 juin, « partout dans le Calvados, des grands événements, reconstitutions historiques et expositions » ont eu lieu.
Nous avons, comme il se doit, dignement accueilli les « vétérans américains ». Lors de cette fastueuse commémoration, le mari de Brigitte, alias « Jupiter-Mars », s’est rendu coupable d’un bien lamentable discours.
Dans les 2 114 mots prononcés par « l’ami Manu », je relève quelques phrases qui sont révélatrices d’une tentative de réécriture de l’histoire, pour des raisons idéologiques, qui abaissent notre nation.
D’abord, des faits historiques, évoqués de manière majoritairement neutre et équilibrée :
- « L’ennemi nazi, absorbé à l’Est par les unités de l’Armée rouge, harcelées à l’Ouest par le patient travail de la résistance intérieure et extérieure, pouvait vaciller.
- Les États-Unis sont là, 55 000 Américains qui font cap sur Utah et Omaha Beach, Omaha la sanglante. Ils ont traversé l’océan pour sauver un continent qui n’est pas le leur, mais parce que cette cause est la leur.
- Le Royaume-Uni est là avec 73 000 soldats sous ses couleurs, tournés vers Gold et Sword Beach.
- Le Canada est là, 21 000 hommes, tous volontaires sur le point de se lancer à l’assaut de Juno Beach.
- Les Français aussi sont là. 177 hommes du commando Kieffer, qui s’apprêtent à débarquer sur la plage de Sword Beach les premiers.
- La Libération, notre Libération, n’a pas été l’affaire d’un jour, fut-il le plus long. Elle n’a pas été l’affaire d’un été, elle fut préparée par les résistants, possible grâce à l’engagement du Front de l’est et orchestrée par les Alliés.
- Il a fallu aussi la tenaille du front de l’est, l’engagement résolu de l’Armée rouge et de tous les peuples qui formaient l’Union soviétique d’alors, de ces millions de soldats qui se sacrifièrent pour fixer 180 divisions allemandes en leur infligeant de lourdes pertes au prix d’un tribut de sang».
Puis viennent des propos… disons, préparatoires :
- « Et puis, il a fallu reconstruire notre Europe par la paix, l’amitié des peuples, « par le pardon et la promesse », selon la formule d’Hannah Arendt. Bâtir notre Europe, trésor de liberté et de vie démocratique depuis plus de 70 ans, même si pendant trop de décennies encore, il y aurait un Occident kidnappé au centre et à l’est.
- Ceux qui ont débarqué le 6 juin ne se battaient pas sur leur propre sol ni pour leurs villages. Ils se battaient contre une idéologie mortifère, contre une culture de haine tentaculaire qui écrasait le juif, le handicapé, l’étranger, l’homosexuel, le tzigane, le franc-maçon, le communiste, tous ceux qui vivent, qui aiment, qui pensent, qui croient autrement ».
Et enfin, le véritable message, objet de cette allocution présidentielle :
- Alors, oui, face au retour de la guerre sur notre continent, face à la remise en cause de tout ce pour quoi ils se sont battus, face à ceux qui prétendent changer les frontières par la force ou réécrire l’histoire, soyons dignes de ceux qui débarquèrent ici. Votre présence ici, en ce jour, Monsieur le Président d’Ukraine, dit tout cela.
- Merci au peuple ukrainien, à sa bravoure, à son goût de la liberté. Nous sommes là et nous ne faiblirons pas».
La récupération « atlantiste » de faits historiques et leur réécriture, pour perpétuer « la haine du Russe », continuent à prospérer. Je dénonçais déjà cette dérive, le 30 juin 2014, à l’occasion de la célébration du 75e anniversaire du débarquement en Normandie.
Savez-vous que, contrairement à ce qu’a dit « l’ami Manu »… son pote, « l’ami Volodimir » n’est plus le président de l’Ukraine ? En effet, son mandat s’est terminé le 20 mai 2024. De plus, il a déjà dissout les partis d’opposition et a annulé les élections présidentielles en Ukraine ; mais… ce n’est qu’un « détail » de l’histoire ukrainienne !!!
Face à « l’anti-russe » ambiant, voici quelques faits que je rapportais dans ce billet du 30 juin 2014 ! NON, ce n’est pas de « l’anti-américain ». C’est un rappel de faits historiques… juste pour nuancer le « deux poids, deux mesures » :
- Les historiens américains Michael SHERRY et Martin SHERWIN l’ont démontré : c’est l’URSS et non le Reich, officiellement désigné comme ennemi « des Nations unies», qui était réellement la cible en 1944 et aussi de futures guerres de conquête des USA, bien évidemment, y compris la « guerre froide ».
- Extraits du livre d’Alain PEYREFITTE : « C’était de Gaulle » :
- « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne […] Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! ».
- Rappelons aussi le rôle de l’AMGOT. Cet acronyme signifie «Allied Military Government for Occupied Territories », c’est-à-dire, en bon français : « gouvernement militaire allié pour les territoires occupés ».
- C’est un plan défini par les États-Unis qui visait à imposer dans les pays « libérés de l’occupant nazi » (Belgique, France, Norvège, Danemark…), un « gouvernement militaire allié » afin d’assurer une transition pour « un retour à la démocratie ».
- L’AMGOT est constitué par un corps d’officiers anglo-saxon, préalablement formé à l’administration des affaires civiles dans des écoles spécialisées (principalement à Charlottesville et à Yale). C’est une organisation qui dépend des états-majors alliés.
- Quand L’AMGOT fait imprimer à Washington la « monnaie française » (quarante milliards de « francs »), le Président ROOSEVELT fait supprimer sur les billets la mention : République française, arguant le fait qu’après la guerre personne ne peut préjuger du type de gouvernement qui sera mis en place en France, Roosevelt envisage même un moment le retour de la royauté.
À propos de ces billets, le maréchal Bernard MONTGOMERY, dit « Monty » fera la remarque suivante : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire concernant les billets de banque que nous avons apportés ? On me dit que la population n’en veut pas ? Il faut qu’ils acceptent. Il faut les forcer. C’est du bon argent ; c’est notre argent »!!!
Les personnes tombées aux combats : Anglo-américains (270 000 morts) ET Russes (27 000 000 de morts) méritaient bien les 1391 mots de ce billet et surtout… une identique reconnaissance de notre part à tous
« Aussi longtemps que les lions n’auront pas leur historien,
les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur »
(Proverbe africain)
Chers lecteurs, relisez vos anciens livres d’histoire. Je vous aime et vous salue.
Commentaire *Vous avez entièrement raison mon Cher Hubert; "Overdord" la fameuse expédition qui portait ce nom ne signifiait elle pas déjà que nous devions être soumis aux vassaux Américains.
J'habite à quelques pas d'Utha, Carentan, autre haut lieu où la 10 1ème Air Born (parachutistes) s'est particulièrement distinguée. Je puis vous dire qu'il y a bien quelques fêtes ici depuis le 2 juin pour honorer ceux qui ont donné leur peau et j'en suis très heureux mais je déplore la débauche d'americanisme qui accompagne ces journées souvenir.
Bonne journée.