Introduction.

Les évènements s’enchainent de plus en plus rapidement. Nos repères s’estompent, sous une forte pression médiatique. Nous sentons confusément que quelque chose de sombre va arriver. Pourtant, nous sommes entrés dans les temps de l’apocalypse, c’est-à-dire, les temps du dévoilement, de la vérité.

Deux anciens amis, que les fidèles lecteurs de ce blog connaissent bien, se joignent à moi pour décrypter différents faits d’actualité de manière succincte. Il s’agit du démystificateur de sophismes économiques, Frédéric BASTIAT et de mon poète préféré, Alex ANDRIN.

Mes billets s’articulent en trois parties. Les deux premières, à la manière de « l’ami Frédéric », avec son célèbre : « Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ». La troisième partie est réservée à la vision de « l’ami Alex ».

 

CE QUE L’ON VOIT

La dernière communication des défaillances d’entreprises, établie par la banque de France, a été publiée le huit courant.  Nous observons que sur les trois premières semaines de l’année 2023, les défaillances ont sensiblement augmenté par rapport aux mêmes semaines de l’année 2022. Certes, ce nombre de défaillances d’entreprises est inférieur à celles de l’année 2019, mais elle tend à s’en rapprocher. Pour ce qui est du mois de décembre 2022 (derniers chiffres parus) ; la banque de France relève :

  • « Amorcée à l’automne 2021, la remontée du nombre de défaillances se poursuit. Sur l’ensemble de l’année 2022, on dénombre ainsi 41 020 défaillances. Le nombre de défaillances annuel reste néanmoins à un niveau inférieur de 20 % à celui enregistré en 2019 (51 145 défaillances sur l’ensemble de l’année 2019) ».

Un optimiste serait donc tenté de conclure que « la situation est grave , mais pas désespérée ».

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

Voyons si la récente étude que le cabinet ALTARES consacre au même sujet, est identique. Les chiffres sont un peu supérieurs et le détail des défaillances est finement analysé, ce qui est éclairant :

  • Avec 42 514 procédures enregistrées, le volume des défaillances d’entreprises remonte à son niveau de mai 2020. La hausse sur un an est exceptionnelle (+49,9 %).
  • La tendance est restée forte sur le dernier trimestre (+48 %) après l’envolée de l’été (+70 %).
  • Avec 1 125 jugements prononcés en 2022, le nombre de procédures de sauvegarde est au plus haut sur cinq ans.
  • Les procédures de redressement judiciaire (RJ) augmentent plus vite encore. 10 132 jugements ont été prononcés, soit 55,8 % de plus sur un an.
  • 31 257 liquidations judiciaires (LJ) ont été ouvertes (+47,9%) en 2022. Depuis 2020, les LJ concentrent les trois quarts des jugements prononcés contre les deux tiers avant Covid».

Résumons : ces chiffres montrent que la très grande majorité des défaillances sont des liquidations judiciaires. Celle-ci caractérise une entreprise en état de cessation des paiements et dont le rétablissement est manifestement impossible. La procédure met fin à l’activité de l’entreprise. Ses biens sont alors vendus pour permettre le paiement des différents créanciers… s’il reste des sous!

En ajoutant à cela, les augmentations du prix de l’énergie, ainsi que les remboursements des prêts garantis par l’état (PGE) … 2023 va voir la disparition d’une partie significative de nos petites et moyennes entreprises… avec la perte des cotisations sociales correspondantes. Vous avez dit « crise des retraites » ? Si señor !!!

 

CE QU’EN PENSE ALEX ANDRIN

Quand la situation est si désespérée,
Il faut tout simplement, bien vous y préparer.
Ce n’est pas pour faire peur, que je vous avertis,
Mais pour vous ménager des portes de sortie.
Le temps joue contre vous, soyez-en bien conscient,
Ne perdez plus de temps et soyez efficient.

Gardez confiance en vous. Je vous aimer et vous salue.