Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

L’instrument de la semaine

Vous avez certainement en mémoire cette publicité de Perrier de 1990 « La lionne » et son célèbre slogan final : « De l’eau, de l’air, la vie ». En 1991, ce film français a reçu le Grand Prix au Festival international du film publicitaire.

L’instrument dont nous allons faire connaissance aujourd’hui a une longue histoire. Elle commence au IIIe siècle avant Jésus Christ à Alexandrie où l’ingénieur CTÉSIBIOS eut l’idée de faire sonner des tuyaux avec de l’air maintenu sous pression par un réservoir d’eau. D’où le nom de l’instrument : Hydraulos (hydre, l’eau et aulos, le tuyau). C’est tout simplement « l’orgue hydraulique ». Cet instrument utilisait une colonne d’eau pour assurer une pression d’air continue pour alimenter ses tuyaux.

Au moyen âge, « l’orgue portatif » était limité à un nombre réduit de tuyaux. Cela lui permettait d’être assez léger pour être utilisé par une seule personne. Son bras gauche soutenant l’instrument et actionnant la réserve d’air, tandis que la main droite jouait sur un clavier.

Dès le Xe siècle apparait « l’orgue positif », qui est plus lourd et volumineux que son « petit frère ». Il reste transportable, mais il est posé sur table ou sur pieds pour être joué. Une deuxième personne est requise pour actionner la soufflerie. À partir du XVe siècle, il est associé à l’orgue de tribune, dit « grand orgue ». c’est celui que l’on rencontre le plus souvent dans les églises.

Après l’histoire, voici la musique avec 2 minutes et 26 secondes pendant lesquelles Peter PRINGLE joue une dance médiévale sur un orgue portatif… en costume d’époque, s’il vous plait !

Il est suivi de Catalina VICENS qui nous interprète, pendant 3 minutes et 40 secondes, toujours à l’orgue portatif, « Rondeau » extrait de « Tres Novas Cantigas » du compositeur américain Carson COOMAN. Vous pouvez deviner son bras gauche qui actionne le soufflet de son instrument, pendant qu’elle joue de sa main droite.

L’orgue portatif fait « bon ménage » avec la musique de jazz comme le démontre, en 1 minute et 10 secondes, l’improvisation de Pavel LESZCZYŃSKI.

Passons maintenant au « grand orgue », pendant 1 minute et 48 secondes, avec le presto de la sonate K. 513 en Ut majeur pour clavier, de Domenico SCARLATTI, interprété par Stefan LANDES.

Restons avec « le roi des instruments » pendant 2 minutes et 29 secondes ou vous pouvez voir, non seulement le spectaculaire grand orgue de l’église « San Vittore » de Villa Cortese mais tout le travail de jeu d’Alberto Marco TIRRITO interprétant le « Festive Trumpet Tune » de David GERMAN.

Je sais que vous l’attendez. La voici, la voilà… la célébrissime Toccata et fugue en Ré mineur BWV 565 du non moins célèbre cantor de Leipzig, le grand Johann Sebastian BACH. C’est parti pour 9 minutes et 56 secondes en compagnie de l’organiste Jean-Baptiste DUPONT au « grand orgue » Cavaillé-Coll de la basilique Saint-Sernin à Toulouse.

Puissent ces merveilleuses interprétations vous faire vibrer et vous apporter la paix.

« Lorsqu’on jette un regard sur la création, une sorte de musique mystérieuse apparait sous cette géométrie splendide.

La nature est une symphonie, tout y est cadence et mesure, et l’on pourrait presque dire que Dieu a fait le monde en vers »

(Victor Hugo)

Chers lecteurs, mélomanes ou pas, je vous aime et vous salue.