Introduction

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Les plus anciens d’entre vous se souviennent certainement de ce duo inénarrable que furent Pierre DAC et Francis BLANCHE, notamment dans cette interprétation du célébrissime « Sâr Rabindranath Duval » et de cette réplique culte « Les Sârs dînent à l’huile ». Chers lecteurs sardes, je vous prie humblement de bien vouloir excuser cette blague de potache. J’ai honte ☹, mais je ne pouvais pas résister ☺.

La Sardaigne est une île de 24 000 kilomètres carrés dont la capitale est Cagliari. Elle est située en mer méditerranée, au sud de la Corse et à l’ouest de la péninsule italienne, dont elle est une région. Elle a été soumise au cours des siècles à diverses vagues de colonisation et la population s’est réfugiée vers l’intérieur des terres pour résister. Actuellement, la population augmente et de nombreux Sardes quittent la montagne pour les plaines littorales et les villes, dont les principales sont les quatre chefs-lieux de province : Cagliari, Sassari, Nuoro et Oristano.

La Sardaigne a un patrimoine de musique et de chants qui est l’un des plus anciens et les plus riches de la Méditerranée. À noter que musiques et chansons sont différents et caractéristiques de chaque région de l’île. Les principaux instruments traditionnels sont :

  • La launedda : qui est typique du sud de l’île. Elle se présente sous la forme de trois minces tuyaux de longueurs différentes et dotés chacun d’une anche battante simple. Le joueur tient les trois anches dans la bouche, inspire l’air par le nez et souffle par la bouche de manière à produire un son continu. Il en résulte un son riche et puissant.
  • Le Mélodéon : qui est un accordéon diatonique Il comporte une unique rangée de boutons (10 le plus souvent) pour la mélodie à la main droite et 2 (le plus souvent) ou 4 soupapes pour l’accompagnement à la main gauche.

Voici ces deux instruments réunis pendant 4 minutes et 44 secondes par le groupe « Sa Sardigna » dans une musique traditionnelle, émouvante.

Poursuivons avec une fête de famille lors de laquelle un simple invité « fait le bœuf » pendant 3 minutes et 30 secondes, accompagné par un accordéoniste classique (l’accordéon et l’instrumentiste ☹), qui tranche avec la joie de vivre du chanteur.

Passons maintenant 2 minutes et 31 secondes en compagnie du chœur d’hommes polyphonique « Tenores di Bitti Mialinu Pira »,  lors d’un concert au Vatican en 2001.

Après les chants, les danses, avec un premier groupe qui nous régale pendant 1 minute et 29 secondes d’une danse traditionnelle, lors d’un spectacle de rue. Vous avez remarqué qu’ils sont accompagnés par un mélodéon, reconnaissable à sa sonorité particulière.

Toujours avec ce même instrument, c’est un groupe de la ville de Thiesi qui nous interprète pendant 4 minutes et 30 secondes, une autre danse traditionnelle.

Voilà maintenant une autre danse uniquement interprétée pendant 3 minutes et 10 secondes par un groupe de danseuses. Admirez les détails de leurs robes traditionnelles.

Et pour finir en beauté, voici pendant 7 minutes et 44 secondes une revue des costumes de toutes les provinces sardes. Magnifique !!!

Petite île et très riches musiques et danses traditionnelles, voilà la Sardaigne☺☺☺.

« Et ceux qui dansaient furent considérés comme fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique »

(Friedrich Nietzsche)

Chers lecteurs, danseurs ou pas, je vous aime et vous salue.