SÉRÉNITÉ PATRIMONIALE

SÉRÉNITÉ
PATRIMONIALE

Introduction

La raison d’être de ces « mercredis musicaux d’Hubert » est de nous habituer à percevoir des vibrations propres à nous élever spirituellement. En effet, tous les grands compositeurs ont dit, à un moment ou un autre, être « habité » lors de leur composition.

La musique produit de nombreux effets dans notre corps alors que, le plus souvent, nous n’en avons pas conscience.

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

Tout ce qui existe sur terre produit du son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes reliés « au grand tout ». L’univers est un immense orchestre. Voilà pourquoi, chaque mercredi, j’ai un immense plaisir à partager avec vous les effets bénéfiques de la musique.

 

Musique du jour

µ C’est bientôt Noël et cette période nous fait immédiatement penser aux jouets. Ce thème va nous permettre de nous remémorer de joyeux souvenirs.

Dans la famille MOZART, je demande « papa Léo ». Johann Georg Leopold MOZART est né à Augsbourg, dans le Land de Bavière, le 14 novembre 1719, d’une famille d’artisans et de relieurs. Il suit sa scolarité au Collège des Jésuites puis part à Salzbourg pour étudier le droit et la théologie, mais il s’intéresse plus à la musique.

Il entre au service du comte Thurn und TAXIS en tant que violoniste et secrétaire, en 1740. En 1743, le prince-archevêque de Salzbourg le prend à son service comme compositeur et maître de concert. En 1747 il épouse Anna Maria PERTL qui lui donne sept enfants, dont deux seulement survivent : Maria Anna Wallburga Ignatia née en 1751 (surnommée Nannerl) et Johann Chrysostomus Wolfgang Gottlieb (Amadeus), né en 1756.

Auteur d’une importante « École de violon », méthode publiée l’année de naissance de Wolfgang, Leopold consacre ses qualités de pédagogue à l’éducation musicale de ses deux enfants. Les dons hors du commun de son fils et le talent de claveciniste de sa fille le décident à organiser des concerts à travers l’Europe pour exhiber ses talentueux enfants. Il meurt le 28 mai 1787, à Salzbourg.

L’œuvre que je vous propose de découvrir aujourd’hui est la symphonie des jouets en do majeur pour ensemble de cordes, percussions et accessoires. Il la compose alors que « Wolfi » n’a qu’un an. Elle comporte trois mouvements : allegro, minuetto et le finale presto. Comme l’indique son titre, il s’agit d’une musique de divertissement, pleine de fantaisie.

Curieusement, l’identité du compositeur de cette œuvre n’est pas clairement définie. Longtemps, la paternité de la Symphonie des jouets a été attribuée à Joseph HAYDN, avant d’être rendue à Leopold MOZART. Mais des recherches récentes mettent en doute cette hypothèse : il est possible que cette symphonie soit en fait l’œuvre d’un religieux du Tyrol, le père Edmund ANGERER, dont on a retrouvé un manuscrit original de la symphonie.

Je vous laisse en compagnie du Romanian Youth Orchestra sous la direction de Cristian MANDEAL. Plongez-vous avec délice pendant 9 minutes et 41 secondes, dans le monde enchanté des jouets de Léopold.

« La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe »

(Oscar Wilde)

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.