Chers lecteurs, je vous invite à lire ce texte du XIVè siècle. Vous verrez qu’il n’a pas pris une ride :
« La nature de l’homme est d’être libre et de vouloir l’être, mais il prend facilement un autre pli lorsque l’éducation le lui donne. Disons donc que, si toutes choses deviennent naturelles à l’homme lorsqu’il s’y habitue, seul reste dans sa nature celui qui ne désire que les choses simples et non altérées.
Ainsi, la première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude. Voilà ce qui arrive aux plus braves chevaux qui d’abord mordent leur frein, et après s’en jouent, qui, regimbant naguère sous la selle, se présente maintenant d’eux- mêmes sous le harnais et, tout fiers, se rengorgent sous l’armure.
Ils disent qu’ils ont toujours été sujets, que leurs pères ont vécu ainsi. Ils pensent qu’ils sont tenus d’endurer le mal, s’en persuadent par des exemples et consolident eux-mêmes, par la durée, la possession de ceux qui les tyrannisent ».
Cet extrait du « Discours de la servitude volontaire » a été rédigé en 1549 par un jeune auteur de dix-huit ans, Étienne de La Boétie. L’œuvre repose sur le postulat que la puissance d’un tyran repose exclusivement sur le consentement du peuple. Dès que celui-ci refuse cette puissance, son pouvoir s’écroule.
Maintenant que nous sommes au début du XXIè siècle, les choses ont-elles vraiment changées? :
Tu demandes, pour sortir de table !!!
Tu te tais quand les adultes parlent !!!
Tu obéis et tu ne répliques pas !!!
Tu remercies, car on fait ça pour toi !!!
Va te coucher dès qu’on te le dit !!!
Si tu es bien sage, tu verras tes amis !!!
Mais sur quoi d’autre que notre servitude volontaire, s’appuie le gouvernement pour ainsi décider de nos vies ? La question est de savoir jusqu’à quand nous allons le supporter.
« Tout au long de l’histoire de l’humanité, il y a eu des meurtriers et des tyrans.
Bien qu’il puisse sembler momentanément qu’ils aient le dessus, ils sont toujours tombés ».
Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.