Connaissez-vous le programme international pour le suivi des acquis des élèves, il est vrai plus connu sous son acronyme  « PISA » ? Menées par L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), des enquêtes sont réalisées tous les trois ans auprès de 600 000 élèves de 15 ans dans 79 pays. Elles aboutissent à un classement dit « classement Pisa ». La dernière a été menée en 2018 et publiée en décembre 2019.

Le domaine majeur d’évaluation de l’enquête PISA 2018 était « La compréhension de l’écrit ». La France se place en 22è place des 79 pays étudiés. Notre niveau global est très légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE. Il reste stable pour ce qui est de la compréhension de l’écrit et les sciences. Il baisse pour ce qui est des mathématiques. Diderot, Voltaire, Hugo, Descartes, Pascal, Condorcet et tant d’autres… doivent se retourner dans leur tombe ☹ ☹ ☹. Pôôôôvre France !!!

C’est à n’y rien comprendre, car, en regardant les valeurs énoncées par le ministère de l’Éducation nationale, nous notons :

« Sans l’éducation, la transmission des valeurs de la République ne peut être assurée. L’École y contribue et se mobilise aux côtés de ses partenaires pour les valeurs de la République. Transmission des valeurs républicaines, laïcité, citoyenneté, culture de l’engagement et lutte contre toutes les formes de discrimination sont au centre de cette mobilisation ».

« De l’école au lycée, le parcours citoyen s’adresse à des citoyens en devenir qui prennent conscience de leurs droits, de leurs devoirs, de leurs responsabilités. Adossé aux enseignements, en particulier l’enseignement moral et civique (EMC), l’éducation aux médias et à l’information (EMI), il concourt à la transmission des valeurs et principes de la République en abordant les grands champs de l’éducation à la citoyenneté ».

Tout semble mis en place pour que nos « chères têtes blondes » soient aussi des « têtes bien faites ». Ce ne semble pas être l’avis de Claude Meunier-Berthelot. Juriste de formation, diplômée de l’Université Panthéon-Assas, elle a fait toute sa carrière dans l’Éducation nationale. Autant dire qu’elle connait son sujet. Auteure d’une dizaine d’ouvrages sur notre système éducatif, le dernier en date « Blanquer, ce monstre froid » dénonce « les faiblesses et les mensonges » du ministre Jean-Michel Blanquer :

« Qui peut encore nous faire croire que changer le ministre de l’Éducation fait changer de politique éducative ? C’est pourtant ce à quoi s’attelle le nouveau ministre – un de plus – à l’instar de ses nombreux prédécesseurs ».

« Depuis des décennies, sous le masque d’une désinformation éhontée relayée par une presse totalement asservie, les différents ministres de l’Éducation se relaient pour appliquer une politique de destruction de l’institution scolaire pour nos enfants qui arrive aujourd’hui à son terme avec la mise en œuvre de la « refondation de l’École », pendant que dans le même temps, une politique d’éducation dite « prioritaire » en faveur des élèves issus de l’immigration, se développe de façon vertigineuse – feutrée, mais efficace – avec des coûts pharaoniques, dans le but de faire de ces populations l’élite de la Nation et de nos enfants, les larbins ».

« Dans cette logique, s’ajoute – tout naturellement – la volonté de neutraliser, sous les prétextes les plus fallacieux, les écoles « hors contrat » porteuses d’excellence pour nos enfants et pourtant largement minoritaires par rapport à l’éducation dite « prioritaire ».

Le moins que l’on puisse dite est que l’image du ministre qui habituellement bénéficie de critiques dithyrambiques de la part de nos médias « Z’unanimes », en prend « un sacré coup » !!!

À défaut de lire ce très instructif ouvrage, cette courte vidéo de Claude Meunier-Berthelot vous fera comprendre « l’étendue des dégâts ».