Ce que l’on voit :

La crise grecque permet de montrer en quoi ces « évènements » nous concernent directement, nous et nos patrimoines.

Depuis 2009, les dirigeants européens ainsi que le FMI, n’ont cessé de reporter le problème de la dette grecque à plus tard. « Curieusement », tout d’un coup, les choses s’accélèrent en cette période estivale.

Dans la nuit du jeudi 25 juin, à la sortie du sommet des chefs d’État, Angela Merkel déclare qu’un accord entre Athènes et ses créanciers « devra » être trouvé deux jours plus tard.

Dans la nuit du vendredi 26 juin, le Premier ministre Alexis TSIPRAS, propose aux Grecs un référendum pour le 5 juillet et leur demande implicitement de voter NON aux dernières propositions de la Troïka.

Le samedi 27 juin, l’Eurogroupe se réunit, SANS les Grecs. Il refuse le délai demandé par ceux-ci pour organiser le référendum, excluant de fait, ce pays de l’Europe.

Dimanche 28 juin au soir, le gouvernement grec décide le contrôle temporaire des capitaux.

Lundi 29 juin au matin, les retraits de billets aux distributeurs sont limités.

Ne vous semble-t-il pas curieux que des institutions « sérieuses » comme la BCE, le FMI, la Commission européenne, l’Eurogroupe et des grandes banques privées, prêtent de l’argent à un pays dont ils savent pertinemment qu’il n’est pas en état de rembourser ses dettes ? Ces créanciers, n’auraient-ils pas « imaginé » qu’en prêtant à un pays qui appartenant à l’Europe, celui-ci devenait de ce fait un « bon placement », grâce à la solidarité des autres membres…..et de leurs contribuables ?

 

Ce que l’on ne voit pas :

Ce triste « feuilleton » n’est que la partie visible d’un tout autre enjeu.

L’hégémonie du « pouvoir financier étasunien » et son « bébé » le dollar, sont remis en cause par d’autres puissances telles que la Russie et la Chine.

Une des « pistes » pour maintenir le dollar roi, n’est rien de moins qu’une 3ème guerre mondiale. Les précédentes ont démontré que « c’était efficace » sur ce plan.

Alors quand la Grèce « pourrait » quitter l’OTAN et entrainer d’autre pays « amis » à en faire autant comme l’Espagne, l’Italie, l’Autriche, la Hongrie, la République tchèque….la France ?, il faut faire peur. Le peuple grec n’a hélas, « aucune importance » dans cette affaire.

C’est que l’OTAN est le « bras armé » de Washington pour provoquer un conflit avec la Russie. Conclusion :Il faut renverser le gouvernement TSIPRAS, comme cela a déjà été fait avec Messieurs BERLUSCONI et PAPANDREOU.

Pas trace de cette analyse dans nos grands médias qui pourtant nous martèlent « la vérité ». Je vous engage vivement à lire l’excellent billet sur ce sujet, d’Olivier BERRUYER.

Le pouvoir  « économico-politico-militaro-industriel » étatsunien, à « quelques griefs » à l’encontre des dirigeants actuels de la Grèce :

Le 26 janvier 2015, Alexis TSIPRAS déclare au journal Ogoniok :

  • « La Russie est un grand pays ayant du potentiel, une histoire et une immense expérience. Y compris pour sortir des crises. L’Europe est impensable sans une Russie qui y occuperait une place appropriée. Les sanctions contre la Russie ne font que nuire à l’Europe. Je pense que l’intégration de la Russie doit être plus active et se traduire par des initiatives plus importantes dans ce sens, venant de l’Europe elle-même ».

Son cousin germain, Yorgos TSIPRAS, coordinateur de la politique étrangère de Syriza, déclare à l’Agefi, le 27 janvier 2015,

  • « Nous sommes à l’épicentre de deux zones conflictuelles: au nord, il y a l’Ukraine et au sud-est la Syrie.  On veut davantage de relations avec la Russie, qui doivent s’inscrire dans une politique multidimensionnelle. On ne veut plus d’une politique d’alignement euro-atlantique. Les sanctions contre la Russie ont fait perdre beaucoup d’argent à la Grèce qui n’y a rien gagné ».

La signature à Saint-Pétersbourg le 19 de ce mois de juin, d’un accord gazier, avec la Russie. prévois le passage sur le territoire grec, du gazoduc « Turk Stream », reliant la Russie à la Turquie.

L’annonce du référendum est « le coup de grâce » car il signifie qu’Alexis TSIPRAS « peut » quitter l’Union européenne et se rapprocher des BRICS, comme je le pressentais dans mon billet du 31 janvier dernier.

Vous connaissez depuis longtemps ma position sur l’or et sur la fin du dollar. Il me vient tout d’un coup une idée « saugrenue ».

Imaginons, j’ai dit I MA GI NONS, que la Grèce quitte l’Euro. Il lui serait dès lors loisible de mettre en place une nouvelle monnaie. Celle-ci pourrait être garantie par ses 130 tonnes d’or. Depuis 2011, la Grèce a délivré des permis d’exploitation de mines d’or prometteuses à une compagnie canadienne et une compagnie australienne.

pice-d-grecque-d-argent-de-vecteur-comportant-le-bateau-42762624

En pleine Europe, une monnaie indexée sur l’or, c’est tout simplement  « impensable ».

Les « grands financiers étatsuniens » le savent bien, la chine et la Russie, ces deux moteurs des BRICS (dont j’ai déjà parlé) se sont alliés pour mettre fin à l’hégémonie du dollar. C’est donc pour eux le moment « d’activer leurs relais » que sont le FMI et les grandes instances européennes.

Il me revient en mémoire quelques déclarations faites par Jean-Claude JUNCKER, président de la commission européenne, dans un entretien au Figaro du 29 janvier dernier à propos du nouveau gouvernement grec :

–          « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités »,

–          « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

Ce que voit Alex Andrin

Le pouvoir de changer les choses est à nous.
Pour ce faire, soyons curieux et obstinés.
Posons des questions. Rien ne doit rester tabou.
C’est en restant passif que nous serons ruinés.
Tant de nos certitudes se sont envolées,
Qu’il est temps d’arrêter d’être manipulé.
Gardez confiance, je vous aime et vous salue.