Introduction

Je vous offre l’ensemble de mes billets, pour élargir l’étendue de vos réflexions et ainsi augmenter le « champ des possibles », notamment, sur le plan de votre patrimoine.

Le fait de citer divers auteurs, parfois (souvent) politiquement incorrects et généralement peu ou pas cités par les « grands médias », ne signifie pas pour autant que j’approuve la vision qu’ils développent.

Étant parfaitement conscient que les avis et positions que j’exprime dans mes billets sont l’expression de ma vérité, je vous donne l’accès à mes diverses sources d’informations, afin que vous soyez en mesure d’avoir une appréciation éventuellement différente de la mienne et ainsi construire VOTRE vérité. La seule qui vaille à mes yeux.

 

DES FAITS

Mon propos n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer, car c’est en sachant les choses qu’on peut mieux les gérer.

CE QUE L’ON VOIT

Après avoir passé ensemble pas moins de 10 billets pour comprendre la stratégie de « ceux qui tirent les ficelles », nous allons utiliser ces connaissances pour limiter notre appauvrissement au cours des prochains soubresauts de cette crise financière qui a officiellement commencé à l’été 2007 avec « l’affaire des Subprimes ». Si, si, j’ai bien écrit « limiter notre appauvrissement ». En effet, il faut bien prendre conscience que « les ânes qui nous gouvernent », pour paraphraser Charles GAVE, gagnent à tous les coups. Comme dans ce jeu-là, il ne s’agit que de transfert de richesses, quand l’un gagne, l’autre perd et ce sont souvent les mêmes qui perdent. Bien imprudents, les conseilleurs qui prétendent qu’il vont vous enrichir. Les « vaches grasses » sont parties paitre ailleurs.

Dans la guerre politique, financière et commerciale à laquelle se livrent les États-Unis d’Amérique contre le reste du monde et plus particulièrement contre la Chine et la Russie, l’or est un élément souvent négligé par les grands médias. Pourquoi donc mettre en avant la « relique barbare » ? se demandent-ils. Il y a longtemps que l’or n’est plus au goût du jour. Et pourtant, c’est une composante très importante qui se satisfait parfaitement de son peu de médiatisation. Faisons ensemble, chers lecteurs, un petit tour « du propriétaire ». Soyons lucides, quand il s’agit d’annoncer le montant de leurs réserves d’or, toutes les banques centrales ont une fâââcheuse tendance à déclarer « ce qui les arrange ». Ces données politiquement très sensibles donnent lieu à une véritable partie de poker menteur. Pour nous faire quand même une idée générale, commençons par quelques chiffres « officiels » les banques centrales des dix pays possédant le plus d’or physique au premier trimestre 2018:

Pour ce qui est des États-Unis d’Amérique, l’or « de la FED » est détenu à Fort Knox. Il ne faut pas oublier qu’en cet endroit « réside » aussi, une bonne partie de l’or des banques centrales d’autres pays qui a été transféré dans ce lieu « sûr » pendant la 2ème guerre mondiale. L’exemple de l’Italie, aujourd’hui la 3ème plus importante réserve d’or mondiale, est éclairant. Les dernières données de la banque centrale d’Italie publiées en 2014, nous montrent que sur ses 2 451,8 tonnes d’or, seulement 48,9% sont stockés à Rome. Pour les 51,1% restant, la répartition « approximative » est de 50,6% (ce sont quand même 1 240,6 tonnes), qui seraient stockés dans les coffres de la FED et 0,49% dans les coffres de la banque d’Angleterre. Je vous ai prévenu, en matière d’or, il faut se contenter de « chiffres pifométriques » !!!

L’Amérique annonce détenir un stock d’or physique de 8 134 tonnes. Nous aimerions bien la croire, mais…. Elle refuse obstinément et depuis longtemps, l’audit de ses réserves. Selon le dernier rapport du Bureau of the Fiscal Service en date du 31 mai 2017, il y aurait « exactement 147 341 858 382 Fine Troy Ounces » à fort Knox, c’est-à-dire, 4 567 tonnes d’or. Le 21 août dernier, le secrétaire au Trésor américain (équivalent de notre ministre des finances), Steven MNUCHIN, a officiellement constaté l’existence des réserves d’or américaines. Sont « rapport », sous la forme d’un tweet (modernisme oblige) est, on ne peut plus RA SSU RANT : « Heureux de constater que l’or est en sécurité ». Ce môôôsieur est un ancien cadre de la banque Goldman Sachs. Il sait donc de quoi il parle.

Comme je vous en informe régulièrement, la Chine, depuis de nombreuses années, accumule de l’or physique. En novembre 2017, la China Gold Council indiquait que, hormis les achats de la banque Centrale, 815,9 tonnes du précieux métal auraient été achetées par les Chinois sous la forme de bijoux et de lingots. La Chine, c’est le premier pays producteur et consommateur d’or au monde. Déjà le 30 juillet 2014, Song XIN, président de la Gold China Association, déclarait « L’État a besoin de considérer l’or comme une source stratégique similaire au pétrole. Actuellement, il y a de plus en plus de personnes qui commencent à comprendre les manipulations et les mensonges sur la valeur de l’or. Le métal jaune souffre d’un écran de fumée qui a été créé par les USA qui possèdent 74 % de la réserve d’or au niveau mondial. Cela leur permet de baisser artificiellement la valeur de l’or et de garder l’hégémonie du dollar américain ». Cette déclaration fait écho à ce que nous avons vu ensemble de la stratégie de la FED. Rappelez-vous ce que Paul Warburg déclarait le 22 octobre 1915, aux banquiers de Saint-Paul dans le Minnesota :

« Il est de votre intérêt de faire en sorte que les banques de la réserve fédérale soient aussi fortes qu’elles peuvent l’être. Avec les plus grandes puissances européennes qui sont limitées à leur propre champ d’action et avec les États-Unis qui sont transformés en nations créditrices du monde entier, les limites du terrain de jeu qui s’offre à nous ne sont déterminées que par notre pouvoir de nous développer sans risque. L’étendue de notre avenir bancaire sera en fin de compte limitée par la quantité d’or que nous pouvons rassembler pour établir la fondation de notre structure bancaire et de crédit ».

Pour ce qui est de la Russie, elle semble moins discrète sur ses réserves d’or… quoi que !!! Toujours est-il que le 8 janvier 2018, elle a communiqué publiquement quelques photos de ses entrepôts d’or. Il faut dire que, elle aussi, augmente sa quantité d’or physique depuis longtemps. Rien qu’en novembre 2017, la Russie a accru ses réserves d’or de 27,99 tonnes, les portant ainsi à un total de 1 828,88 tonnes. Depuis juin 2015, la banque centrale de la Fédération de Russie a augmenté ses avoirs en or d’environ 548 tonnes. Le saviez-vous ? En février 2018, les réserves d’or de la Russie ont « officiellement » dépassé celles de la Chine avec 1 857 tonnes.

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

Il me semble important de retenir que cette tendance à l’achat d’or physique de la Chine et de la Russie s’explique par le fait que ces deux pays ont une même volonté politique de lutte contre l’hégémonie du dollar américain. Ainsi, parallèlement à leurs achats d’or, en janvier 2018, la Russie a vendu pour 5,3 milliards de dollars d’obligations américaines alors que la Chine en vendait pour 17 milliards de dollars ce même mois. Je persiste à penser que « Pour le dollar, ça sent le sapin » !!!

Si l’Amérique du président Richard NIXON a abandonné la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971, la Chine de Xi JINPING et la Russie de Vladimir POUTINE ont actuellement la démarche inverse comme l’a souligné le 11 octobre 2017 au micro de la CNBC, Carl WEINBERG, économiste en chef et directeur de High Frequency Economics, société d’analyse indépendante de l’économie mondiale et des marchés : « La Russie et la Chine ont cherché à fonctionner dans un environnement hors dollar lors de la négociation du pétrole. Ces deux pays ont également augmenté leurs efforts pour extraire et acquérir de l’or physique si, ou peut-être quand, le dollar s’effondrera ».

Autre point presque totalement passé « sous les radars » de nos grands médias à propos du « Brexit ». C’est pourtant une question à, environ 160 milliards d’euros… Que va devenir l’or des banques centrales qui est stocké dans les coffres de la banque d’Angleterre ? En cette période « d’isolationnisme », pour chaque pays, la détention de ses réserves d’or physique sur son territoire est un véritable enjeu de souveraineté. À ce jour, lequel de nos hommes ou femmes politiques aborde ce sujet ? Les Echos.fr se fait plutôt rassurant sur l’impact du Brexit en termes de préoccupation des pays qui ont une partie de leur réserve d’or en Grande-Bretagne. Et de souligner, point important à mes yeux « Londres reste en effet indispensable aux acteurs du marché de l’or. Le métal s’y négocie depuis plus de 300 ans. Chaque année, l’équivalent de 5.000 milliards de dollars d’or y est échangé » ….

Souvenez-vous, j’ai abordé ce point dans mon billet du 24 mars dernier consacré à la FED : « En effet, les plus gros holdings bancaires américains possèdent tous des succursales à Londres. Toutes maintiennent d’étroites relations avec la « maison Rothschild », particulièrement à travers le contrôle que celle-ci exerce sur les marchés monétaires internationaux en manipulant, entre autres, le cours de l’or. Jusqu’en 2004, chaque jour le cours mondial de l’or était fixé dans les bureaux de Nathan Mayer Rothschild & Company à Londres, puis ultérieurement, par la banque britannique Barclays. Régulièrement, des preuves de la manipulation des cours des métaux précieux (or, argent) sont relatées… mais peu par nos grands médias nationaux ».

 

NE SOYEZ PLUS DES PIGEONS, DEVENEZ SEREIN

En quoi tout cela me concerne ? De toute manière, je ne peux rien faire à mon niveau. Et mes sous dans tout ça ?…… « Sois le changement que tu veux voir dans ce monde » (GANDHI).

Ronan MANLY, animateur du blog BullionStar.com a eu la bonne idée de poser au début de cette année, LA « question embarrassante » au monde du secteur officiel des grandes banques, c’est-à-dire 42 banques centrales ainsi que le fonds monétaire international (FMI), la banque des règlements Internationaux ( BRI) et la Banque Centrale Européenne ( BCE). La question était « Dans le contexte où les banques centrales détiennent de l’or comme actif de réserve dans leurs bilans, la Banque centrale X peut-elle clarifier les principales raisons pour lesquelles elle continue de détenir de l’or en tant qu’actif de réserve ? ».

C’est sans trop de surprise que n’ont pas répondues à la question : le Trésor américain et les banques centrales de la Fédération de Russie, de la Banque Populaire de Chine de la Corée du Sud, du Koweït, du Kazakhstan, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Thaïlande et de l’Italie. La conclusion de ce « micro-trottoir » est la suivante : « Plusieurs répondants ont cité la capacité de l’or à se mobiliser en cas de crise, que « les réserves d’or peuvent être activées en cas d’urgence », que l’or est une «réserve d’urgence en cas de crise», «une éventualité imprévue», d’assurance », ou comme la Banque d’Angleterre dit« un coffre de guerre »et« l’ultime atout à tenir en cas d’urgence ». À ce titre, presque toutes les banques centrales ont fait référence à l’or comme actif refuge ».

Qu’une banque centrale considère l’or comme « une réserve d’assurance » me réjouit, car c’est ce que de dis et écris souvent et notamment, dans mon billet du 11 juin 2016.

Allez, « un dernier pour la route » … C’est le précieux et pourtant si décrié Russia Today qui nous apporte des éléments de réflexion très pertinents « Notre système est basé sur 7% de billets papier et 93% d’écritures numériques soutenues par rien d’autre que la promesse de la banque centrale de rembourser la dette à l’avenir par l’inflation et la fiscalité ».

Bien que je n’ai pas attendu  la publication de ces écrits pour acquérir de l’or physique et recommandé dès le 13 avril 2012 à mes clients de faire de même, je me dis que lorsque la Chine « invente » un moyen supplémentaire pour que les particuliers investissent dans l’or, cela mérite d’être pris en compte dans ma stratégie d’allocation d’actifs. Quand en plus, j’apprends que les Allemands, avec 1,5 gramme par habitant, sont les premiers acheteurs d’or physique d’Europe et que le World Gold Council en « rajoute une couche » en me précisant qu’en 2016, nos voisins d’outre-Rhin ont investi un montant record de 6,8 milliards d’euros en or physique, je décide d’acheter… un coffre un peu plus grand. Alors,  quand j’apprends que l’Inde a importé 901 tonnes d’or en 2017 soit 55% de plus qu’en 2016…. Toutes affaires cessantes, je cours chez mon fournisseur de pièces et de lingots. Et vous, que comptez-vous faire ?

Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.