Rassurez-vous, cher lecteurs, mon propos n’est pas de vous donner une quelconque « consigne de vote » pour le deuxième tour de nos élections présidentielles qui aura lieu demain. Le monde politique relayé par « nos grands médias » s’en charge avec brio !!! Justement, en parlant de grands médias, vous connaissez bien « ma béate et inconditionnelle admiration » les concernant.

L’élection présidentielle en cours dans notre pays est l’occasion de constater une nette rupture dans le rapport qu’entretient le grand public avec les moyens d’information. Les « affaires » concernant François FILLON, « l’hologramme » de Jean-Luc MELANCHON, le « merveilleux meeting » d’Emmanuel MACRON…. Les médias traditionnels en raffolent et s’en repaissent. Pour ce qui est des discussions de fond, des programmes, des précisions, des arguments, des vraies questions…. Ce sont de nouveaux médias qui nous renseignent comme des blogs, jusqu’ici fréquentés par « des initiés » ou des « curieux de savoir » ou aussi par un public, de plus en plus nombreux, avide d’avoir « une autre vision des choses ».

La domination des « mass médias » traditionnels relève du passé. Bien qu’il ne date pas d’aujourd’hui,  le déclin de la presse écrite traditionnelle s’accélère. La radio, depuis la libération de la bande FM dans les années 80, a porté un sérieux coup aux grandes chaînes comme RTL (seulement 19,7% d’audience) ou France Inter (11,2% d’audience). Pour ce qui est de la télévision, la multiplication des chaines et de la télévision numérique terrestre (TNT) ont accéléré la perte d’audience des « chaînes historiques ». TF1 à 20%, alors qu’elle dépassait 30% en 2010. France 2 à 11,8%, quand elle était à 20% au début de la décennie. L’explosion  des capacités techniques d’Internet et la généralisation du haut débit ont favorisé la naissance et le développement de Pure Player d’information, dans tous les domaines et donc aussi, de la politique. Cet inventaire ne serait pas complet si je ne mentionnais pas les réseaux sociaux (FACEBOOK, TWEETER) et les plateformes d’échange vidéo (YOUTUBE, INSTAGRAM).

Nous sommes en train de vivre un véritable basculement de la diffusion de l’information, ou celle-ci passe d’une relation « verticale » : d’une rédaction vers le public, à une recherche « horizontale » du public qui va « surfer » de site en site. Un point important à relever est que, très souvent, l’origine de nos recherches est la recommandation d’une personne qui partage nos centres d’intérêt (un ami, un proche, un follower).

Ce phénomène de société est important à retenir, car il tend à démontrer que la fidélité à un ou des médias se construit sur la confiance en ceux qui recommandent d’accéder à son contenu. Autrement dit, sur les réseaux sociaux, on fait davantage confiance à la personne qui partage, qu’à la source de l’information en, tant que tel. Il faut aussi noter que « les jeunes » sont plus friands de ces nouvelles formes de consommation d’informations. Cela étant, mon ambition d’apporter une « autre » information et une vision différentes de « la pensée unique », à travers ce blog, est à destination des lecteurs « de 7 à 77 ans » !!! Pardon, HERGÉ, je n’ai pas pu me retenir.

Je voudrais, en cette période tout à fait particulière de notre histoire, alimenter vos réflexions sur notre époque en vous proposant un  résumé d’un récent ouvrage, paru chez un éditeur qui se définit ainsi « Éclairer les lecteurs sur les mutations de notre société, procurer les clés pour mieux décrypter l’actualité, donner la parole aux littératures françaises et étrangères ». Il s’agit des éditions PLON.

Le livre s’intitule : « Bienvenue dans le pire des mondes – Le triomphe du soft totalitarisme ». C’est un ouvrage de Jean-Michel QUATREPOINT, journaliste et essayiste et Natacha POLONY, auteure et journaliste bien connue, fondatrice du Comité ORWELL qui « a comme ambition de faire entendre une voix différente dans un paysage médiatique trop uniforme ».

Avec une annonce pareille, c’est certainement une lecture des choses à connaitre, pour être plus complètement éclairé sur la mutation de notre monde et les conséquences qui en découlent pour nous tous, au niveau national autant qu’individuel.

 

Comme je l’ai indiqué dans mon billet du 13 avril 2012, la date du 15 août 1971 est particulièrement importante dans l’histoire du système financier qui est encore le nôtre actuellement. En effet, englué dans l’interminable guerre du Viêt-Nam, l’Amérique traverse une crise financière de grande ampleur. Sur les 20 milliards de dollars d’or physique  détenus à New-York en 1957, il en reste moins de 10 milliards en 1971. Le président Nixon doit procéder à une dévaluation de 7,9% du dollar en décembre de cette même année. Lors d’une tristement célèbre allocution prononcée le 15 août 1971, le Président NIXON annonce que le « billet vert » cesse d’être indexé sur l’or et qu’il suspend toute convertibilité du dollar en or. Son secrétaire du trésor, John CONNALLY déclare même : « le dollar est notre monnaie et votre problème ».

Milton FRIEDMAN, professeur d’économie à l’université de Chicago crée et développe  un corps de doctrine économique et politique néo libéral qui rompt avec le Keynésianisme, jugé trop ancien et inadapté. Cette doctrine est connue sous l’appellation d’école de Chicago. Elle est développée pendant 20 ans et sera appliquée « consciencieusement » par Ronald REAGAN et  Margaret TATCHER dans les années 80.  Elle est appliquée aussi par la France en 1983, avec « le tournant de la rigueur », puis par les autres pays d’Europe ainsi que le Japon.

L’idée centrale de cette doctrine est de « casser » les monopoles et de déréguler, notamment dans le domaine bancaire. Le plus emblématique exemple est celui du vote aux États-Unis du « Gramm-Leach-Bliley Act ». Ce texte mettant fin à la séparation des activités de banque de dépôt et de banque d’investissement, imposée par le « Glass-Steagall Act », voté en juin 1933, sous la présidence de Roosevelt. J’ai, dans mon billet du 14 juillet 2013 ainsi que dans celui du 28 février 2014, eu l’occasion de vous en expliquer les funestes conséquences pour nos « grandes » banques françaises……et donc, plus directement, pour le devenir de « notre argent » (ou supposé tel).

Surviens en novembre 1989, « l’effondrement du mur de Berlin » et avec lui, celui de l’URSS, entrainant l’agonie du système communiste. Dès lors, c’est le règne d’un seul système de « démocratie néo libérale » caractérisé par l’économie de marché, l’abolition des frontières, encore davantage de libre-échange. L’Europe s’élargit à l’est et est rapidement submergé de travailleurs « bon marché ». Souvenez-vous de l’épisode du « plombier polonais ».

Hélas, le sujet est toujours d’actualité, bien « qu’effleuré » par certains candidats à l’élection présidentielle. En effet, l’application du statut des « travailleurs détachés » oppose les états qui en font usage.

Ne souhaitant pas « influencer le vote des Français », ce qui serait autant déplacé qu’illégal, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine, pour poursuivre ensembles cette analyse et vous verrez en quoi elle est à garder en mémoire, quel(le) que soit le (la) Président(e) que nous nous seront choisi.

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.