Ce que l’on voit :

Suite aux sanglants évènements du 13 novembre dernier à Paris, nos hommes politiques (pour certains d’entre eux, déjà en campagne pour 2017) ne cessent de marteler à l’opinion publique : « Nous sommes en guerre ».

François MITTERRAND alors président de la république, confiait à son ami journaliste Georges-Marc BENAMOU, qui le mentionne dans son livre « le dernier Mitterrand » : «La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.» […..] «Les États-Unis nous font payer leur chômage et leur déficit. C’est nous qui permettons à Reagan de continuer une politique qui nous écrase »].

Certes, un pas de taille a été franchi avec la tuerie du 13 novembre 2015, mais sans aucunement en minimiser l’horreur ni les conséquences pour les familles touchées, il faut resituer cet évènement dans un contexte beaucoup plus global. Il est nécessaire de ne pas oublier que sans le patriotisme du général de Gaulle, comme je l’ai relaté dans un précédent billet, la France et une grande partie de l’Europe, seraient des « colonies américaines ». L’actuelle « guerre des monnaies » résulte sans aucun doute du refus catégorique du général de Gaulle, d’accepter la « monnaie d’occupation » frappée par l’AMGOT, qui signifie : Allied  Military Government for Occupied Territories, c’est-à-dire, en bon français : « gouvernement militaire allié pour les territoires occupés ». On ne peut être plus clair.

AMGOT

 

Guerre des monnaies bien sûr, nous y sommes, mais elle est grandement aidée par son alliée de toujours : la guerre médiatique. Début avril dernier, « l’affaire des Panamapapers » en est une brillante illustration. Pensez donc, nous apprenons l’existence d’une fuite de documents confidentiels ( 2 To de données informatisées, représentant 11,5 millions de fichiers) issus du cabinet panaméen d’avocats MOSSACK FONSECA, spécialisé dans les montages offshores, autrement dit…de paradis fiscaux.

Jusque-là, c’est une information. Ce qui me rend suspicieux, c’est d’apprendre :

–       Que toutes ces données ont été transmises « gracieusement » à une association internationale de journalistes d’investigations,

–       Que le traitement des informations conduit à rendre publique une liste limitative de personnalités (hommes politiques, chefs d’entreprises, footballeurs…) impliquées,

–       Que cette liste, cite expressément certaines personnalités politiques et leur entourage (le président russe, syrien, argentin, le Premier ministre islandais, le roi d’Arabie saoudite…) alors qu’aucun homme politique ou grand chef d’entreprise américains ne figure sur ces listes.

Vous apprécierez mon sens de la mesure, quand j’écris que « les petits arrangements avec la fiscalité » me semblent être une pratique internationalement répandue et certainement pas limitée à quelques personnalités politiques russes, syriennes ou islandaises. Je pense que si de « réelles révélations » avaient « fuité » sur ces questions de transfert d’argent vers les paradis fiscaux, le scandale serait tel que le monde politique dans son entier, serait dans une situation pour le moins « délicate ».

Ce que l’on ne voit pas :

Ayant eu l’occasion, dans une vie professionnelle antérieure, de côtoyer et « juger sur pièce » de la qualité du travail de nombreux journalistes, il me vient tout d’un coup, une « folle et sacrilège » envie d’investiguer sur ces journalistes d’investigations. Comme je le dis souvent et l’écris dans nombre de mes billets, devant ce type « d’informations », LA question à se poser relève du bon sens : à qui profite cette opération ?

Intéressons-nous d’abord à nos « lanceurs d’alerte » :

Les documents ont été publiés par deux organisations de journalistes :L’Organized Crime and Corruption and Reporting Project (OCCRP) et L’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ). Ces organisations regroupent près de 370 journalistes répartis dans 76 pays, dont « Le Monde » pour ce qui est de la France, d’où le fait que c’est ce quotidien qui a « sorti » l’information pour notre pays. En toute transparence, l’OCCRP indique sur son site que parmi ses principaux donateurs, se trouve la fondation Open Society créée et dirigée par le milliardaire George SOROS, de même que l’agence d’aide au développement USAID qui opère sous la supervision de la Maison-Blanche, du département d’État et du Conseil de Sécurité Nationale. Que du « beau monde ». Il est de notoriété publique, que bien des actions de cette organisation, sont sujettes à controverses.

USAID

Quant à l’ICIJ, nous apprenons sur son site que c’est une émanation du Center for Public Integrity (CPI) dont…….. La fondation Open Society est donatrice !!! Georges SOPROS, milliardaire américain est souvent l’objet de polémiques. Comme à mon habitude, je reste factuel et me limite à citer ici, deux passages de l’un de ses nombreux écrits de 2002, relatif à la mondialisation, sous le titre « Les carences du capitalisme mondial » : « La démocratie et la société ouverte ne peuvent être imposées que de l’extérieur, parce que le principe de souveraineté fait obstacle à l’ingérence extérieure. […] Certes, il est difficile de s’ingérer dans les affaires intérieures de pays souverains, mais il est important de reconnaitre le problème ».

Chers lecteurs, rassurez-vous. Je ne verse pas dans la théorie du complot, d’ailleurs, j’ai attentivement lu les recommandations de notre gouvernement, que je m’efforcerais dorénavant de suivre, tellement elles me sont accessibles. Plus sérieusement, je vous invite à partager ces réflexions de bon sens postées par le blogueur Ernst S. Hemignwe le 6 avril dernier.

Intéressons-nous maintenant aux paradis fiscaux, pardon, aux « états et territoires non coopératifs », appellation officielle de ces fameux paradis fiscaux.

Il me semble pour le moins surprenant, de constater que :

–       Ce n’est que le 8 avril dernier, après « le tsunami des Panamapapers », que la République du Panama a été ajoutée à la liste des paradis fiscaux établie par la France.

–       Ce n’est qu’en juillet 2016 que sur la demande du G20, ce même pays est susceptible de figurer sur la liste noire de l’OCDE.

–       Aucun des états américains et notamment le Delaware, connu pour être LE paradis fiscal des USA, n’est présent, ni dans la « liste noire » de l’Union européenne, ni dans celle de l’OCDE.

Cela s’explique aisément, si on se plonge dans la lecture des 48 pages de la « Norme d’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers » de l’OCDE. En effet, il apparait que celle-ci prévoit expressément que les États-Unis bénéficient d’une exception au devoir de transmission des informations sur les détenteurs étrangers. Cette précision du texte permet donc aux USA de respecter les critères européens en matière de lutte contre les paradis fiscaux. Autrement dit, les Américains bénéficient des informations de tous les autres, mais sont eux, exonérés de transmettre leurs informations aux autres pays signataires de cette norme. C’est du grand art en matière de négociations.

Preuve, s’il en était besoin, qu’il faut sérieusement s’inquiéter de la « passivité » de nos négociateurs européens en ce qui concerne les travaux relatifs au traité de libre-échange États-Unis/Europe (TTIP) actuellement en cours.

Chers lecteurs, pour vous livrer ces informations, n’étant pas un « journaliste d’investigation », j’ai rassemblé une bonne quarantaine d’articles sur le sujet, provenant de multiples sources. Puis j’ai croisé, vérifié les points soulevés par ces articles. J’ai éliminé ceux qui étaient non sourcés ou clairement le produit d’un simple copier/coller. Enfin, j’ai retranscrit mon ressenti sous forme du présent billet. Pour finir sur la couverture journalistique de cette affaire, je vous livre ce qu’en pense Viktor DEDAJ, journaliste au grand soir, un journal d’information alternative, dont le slogan parle de lui-même : « Informer n’est pas une liberté pour la presse, mais un devoir »

Et mes sous dans tout ça :

Pendant que « des écrans de fumée » tels que cette « affaire des Panamapapers » occupent l’opinion publique, tout en permettant d’organiser le contrôle de l’argent du plus grand nombre, la « chasse au cash » s’intensifie insidieusement. Aujourd’hui, c’est la « disparition » des billets de 500 Euros qui est actée. La durée des chèques a été réduite d’un an à six mois. Les paiements en espèces voient leur montant régulièrement diminué.

Je ne cesse de vous le répéter, pendant que c’est encore possible, fuyez le système bancaire, dont vos contrats d’assurance-vie sont partie intégrante.

Suivez les conseils du grand quotidien allemand « Frankfurter Allgemeine Zeitung », qui recommandait à ses lecteurs le 29 février dernier« Nur bares ist wahres », soit en français « il n’est de vérité que dans le liquide ».

À ceux qui pensent : « depuis qu’Hubert nous dit que ça va mal finir, il ne s’est rien passé », je répète que je ne sais pas plus que vous, quand tous les risques dont je vous entretien régulièrement, vont se réaliser. Cela prend effectivement « beaucoup plus de temps que prévu » car, bien que tous les voyants soient au rouge depuis longtemps, nous continuons à « survivre ». Ceci est certainement dû au fait que les pouvoirs en place, politiques, financiers, industriels…essaient toutes les « solutions » pour que « ça dure encore », aggravant par là même, les effets de la correction qui va arriver, n’en doutez pas. Les risques d’implosion du système sont aujourd’hui majeurs et il devient de plus en plus compliqué de se protéger d’eux. Souvenez-vous du slogan des compagnies d’assurances d’il y a une quarantaine d’années « l’assurance ne parait chère qu’avant l’accident ».

Faisons bien attention aux écrans de fumée

Ce que voit Alex Andrin

Faisons bien attention aux écrans de fumée
Ils sont là tout exprès pour mieux nous abuser.
Pour ce faire, il suffit de prendre conscience
Qu’il faut voir derrière, en toutes circonstances.
À qui profitent-ils ? C’est LA bonne question.
Pour ne pas succomber aux manipulations.
Gardez confiance, je vous aime et vous salue.