Ce que l’on voit :

Depuis toujours, l’homme a cherché à alléger les tâches les plus pénibles et répétitives, en les déléguant à la machine. Il est intéressant de voir l’évolution de la définition du mot robot.

–       Selon le dictionnaire LAROUSSE : Appareil automatique capable de manipuler des objets ou d’exécuter des opérations selon un programme fixe, modifiable ou adaptable.

–       Selon le Wiki : Un robot est un dispositif mécatronique (alliant mécanique, électronique et informatique) accomplissant automatiquement soit des tâches qui sont généralement dangereuses, pénibles, répétitives ou impossibles pour les humains, soit des tâches plus simples, mais en les réalisant mieux que ce que ferait un être humain.

Vous vous souvenez sûrement du slogan d’APPLE pour lancer son Macintosh en 1984? « Avec le Macintosh, Apple apprend l’homme à la machine». Nous en sommes aujourd’hui au contrôle de la machine par la pensée de l’homme.

Le 19 août 2014, le magazine Futura Sciences nos apprend que trois étudiants d’une école d’ingénieurs française ont réalisé un prototype de fauteuil roulant contrôlé par la pensée.

L’homme veut copier, voire dépasser la nature :Création de fleurs qui sont très belles…..mais qui ne sentent plus rien.


Remplacement des abeilles (en voie d’extinction « grâce » à l’utilisation en masse, de produits chimiques dans l’agriculture) par des robots par des chercheurs américains de L’Université de Harvard aux États-Unis.

Vos conseillers bancaires et les CGP indépendants se livrent une concurrence d’arrière- garde. Les robots «font aussi bien pour moins cher».   La plateforme Betterment dont le slogan est « un meilleur investissement grâce à une technologie plus intelligente » utilise une approche très élaborée. La tolérance au risque du client est évaluée et l’investissement est placé dans un mélange de fonds négociés en bourse. Toutes les décisions d’investissements sont faites à travers la plateforme, par des algorithmes. Selonune étude d’Accenture, la tendance va se renforcer. Le montant investi dans les startups innovantes dans le domaine des services financiers va doubler d’ici 2018.

Quand deux chercheurs (un professeur spécialisé dans l’industrie touristique et une sexologue) de l’université de Victoria à Wellington en Nouvelle-Zélande se rencontrent, ils imaginent qu’Amsterdam devient la première ville du monde à adopter la prostitution de robots.

Ne riez pas. L’idée pourrait être reprise par « un politique bien intentionné ». Pensez donc, cela réduirait considérablement le trafic d’êtres humains. De plus, cela empêcherait la transmission de MST. Enfin, point non négligeable, une relation avec un robot devrait prémunir les clients de toute culpabilité. Sous-entendu : coucher avec un robot n’est pas tromper.

Vous ne pouvez plus supporter les sautes d’humeur de votre chef de service ? Voici les robots managers. Selon les auteurs d’une récente étude du très sérieux laboratoire Interactive Robotics du MIT, les cobayes ont eu l’impression «d’être mieux compris » par les robots et plus efficaces pour améliorer les performances de l’équipe. Précisons qu’il s’agissait d’assembler des pièces détachées, ce qui nécessite peu de créativité.

 

Ce que l’on ne voit pas :

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© ASK Media.

Dès 1940, Walt Disney dans son film Fantasia, illustre bien le risque que cours l’homme à jouer les « apprentis sorciers ».

Le Graal de l’intelligence artificielle, présentée comme un progrès de notre temps ne doit pas faire oublier une conséquence directe : plus de machines égal moins de travail. AMAZON annonce qu’il utilise déjà 15 000 robots KIVA . La société ne dit pas le nombre d’employés remplacés par ces robots.

Comme le dit clairement Robin RIVATON, membre du comité scientifique du think thank FONDAPOL : « l’apprentissage de savoirs facilement mobilisables par une machine, que ce soit le Code pénal, le Code de la route ou les règles de comptabilité, sera de moins en moins utile. Les métiers du « respect de la norme », comptabilité, juriste, audit, sont désormais concurrencés par des machines plus rapides, plus fiables, moins coûteuses ».

Dans « la Gazette du palais » du 18 décembre 2014, le président de l’institut du droit et de l’éthique de la faculté de Lille 2, Xavier LABBEE, pose la question : un robot humanoïde a-t-il une place dans le droit de la famille ? Question fondée quand on apprend que des chercheurs japonais annoncent avoir mis au point « la première femme robot » dotée d’un corps de déesse, capable de pleurer ou rougir, soutenir une conversation, accomplir les tâches ménagères et….que l »on peut ranger dans un placard quand on ne veut plus la voir !!!

Le 29 octobre 2014, la filiale japonaise du groupe NESTLÉ annonce qu’elle va engager 1 000 robots comme vendeurs de machines à café dans les grandes surfaces et les boutiques spécialisées du pays.. Ces robots dotés d’un visage sympathique sont capables de dialoguer, non sans humour, avec les clients et de leur proposer les différents articles qu’ils sont chargés de vendre.

Quel bonheur d’avoir en main l’iPhone 6 d’Apple. Souvenez-vous. Touché par des grèves, le sous-traitant d’Apple en Chine, Foxconn, avait frappé les esprits il y a trois ans en promettant de remplacer ses ouvriers par 1 million de robots. Depuis, il n’en a acheté que 10.000. Mais, comme le slogan actuellement à la mode, « ce n’est pas fini ». Un expert chinois cité par « Le Quotidien du peuple », justifie : « Le coût de production de ces machines diminue de 5 % par an, alors que le coût du travail augmente de 10 % par an ».

Le groupe industriel britannique Rolls Royce Holdings, un des principaux fabricants de moteurs de bateaux, imagine l’avenir de la marine marchande : des navires sans équipage, contrôlés depuis la terre ferme.

L’Union européenne, quant à elle, a investi 3,5 millions d’euros dans un projet de recherche sur la navigation maritime sans équipage (Munin)

L’armée française teste depuis trois ans déjà un bateau sans pilote, le Sterren Du, capable de mener toutes les facettes de la guerre des mines sans avoir besoin de recourir à une intervention humaine directe.

Les États-Unis mènent aussi un tel projet sous l’égide de la DARPA. L’ACTUV américain (ASW Continuous Trail Unmanned Vessel) aura pour mission de pister automatiquement les sous-marins ennemis pour le compte de la Navy.

Savez-vous que la Norvège est un gros exportateur d’armes ? Au printemps dernier, le gouvernement norvégien a décidé d’allouer un budget de 2,2 milliards de couronnes norvégiennes (260 M€) au groupe KONGSBERG qui développe un « robot tueur ». Ces  nouveaux missiles vont équiper les avions de combat du pays. Leur particularité : « ils auront la capacité d’identifier une cible et de prendre la décision de tuer, ou non, sans intervention humaine ».

Comme pour l’invention de la dynamite par Alfred NOBEL, un « progrès technologique » peut être utilisé pour le bien de l’homme et aussi son contraire.

Prenons conscience que sous prétexte de nous «faciliter la vie », les robots pourraient bien s’avérer incontrôlables. (L’impossible s’est si souvent réalisé).

Il me semble sage de ne pas oublier que le « Docteur Folamour » n’est pas qu’une vision de l’esprit d’un réalisateur de génie.

Je laisse à chacun le soin de penser ce qu’il veut du scoop que mon ami Charles SANNAT a dévoilé dans l’édition du Contrarien matin du 28 octobre dernier.

Quand « tout est perdu », il est bon de se rappeler aussi que « rien n’est perdu » : L’armée américaine a mobilisé une nouvelle arme tueuse de microbes dans la lutte contre le virus Ebola.

Un robot doté de quatre roues pouvant désinfecter une pièce en quelques minutes en diffusant des ultraviolets. Le robot XENEX est utilisé par trois centres médicaux militaires ainsi que par environ 250 hôpitaux américains pour détruire des agents pathogènes.

 

Ce que voit Alex Andrin

A vouloir à tout prix, nous croire les plus forts,
Nous courrons le risque de nous faire dépasser.
Par nos « créatures » qui, sans le moindre effort,
Seront vite en mesure, de nous faire trépasser.
Prenons garde à ces « êtres », qui dépourvus d’amour,
Saurons nous asservir, sans trompettes ni tambours.
Il faut garder raison, dans la course au progrès.
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